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Vampire - Fils des siècles
05 - Bellérophon le Roi Monstre
L’Horreur et le macabre se mélant au désespoir
dimanche 4 décembre 2005, par
Une décision monstrueuse
Arménios m’a fait part de son projet de transformer le tavernier de l’autre nuit en un serviteur totalement dévoué à sa personne, je lui fait comprendre mon dégoût vis-à-vis de cette idée et je fais de mon mieux pour le convaincre de ne pas emprisonner l’âme de ce tavernier dans le creux de sa main, il semble peu convaincu et nous finissons cette conversation sans réelle satisfaction. Je me suis dit qu’il allait accomplir son forfait sans un consentement dont il estime pouvoir se passer, alors j’en ai fait part à Calinira et nous décidons d’aller à la taverne.
Nous trouvons Armenios bien sûr dans la taverne et, alors que le tavernier guide les derniers clients vers la sortie, il semble se cacher. Je décide d’opter pour la clarté avec le tavernier, et je passe un bonsoir très sonore à Armenios qui n’a plus d’autre choix que de se montrer, je discute un peu avec lui et finalement il part après nous avoir dit qu’il ne voulait pas faire de mal au tavernier.
Calinira et moi déclarons ouvertement au tavernier qu’Armenios est une personne qui lui veut du mal et qu’il doit s’en protéger au maximum, cela m’a fait mal au coeur de faire cela à Armenios qui m’a l’air (à part pour cette idée) d’une personne sensée et ayant un bon fond.
Je retourne au palais, Armenios m’y rejoins plus tard, je lui propose de nous entraîner au combat, prétexte pour discuter un peu de cette mauvaise idée. Durant l’entraînement je revois ce que j’étais autrefois, un esclave, enchaîné que l’on délivrait uniquement pour le jeter dans une grande cage face à un adversaire qui n’en mène pas plus large. Je fais de mon mieux pour faire comprendre à Armenios qu’il a tort d’envisager de faire cela. Il m’a dit qu’il avait revu le tavernier après notre visite... je m’emporte un peu et manque le blesser grièvement (même si étant donné notre nature cela n’aurait pas eu de grosse conséquence), il me dit qu’il ne lui a rien fait mais le doute persiste en moi j’ai peur qu’il ait commis l’irréparable... notre conversation se termine sur l’arrivée des gardes ramenant un cadavre trouvé dans les égouts.
Un cadavre bien étrange
Le cadavre qu’on nous amène est bien étrange ma foi, il ne présence aucune cicatrice attestant d’un combat ou d’une mort violente similaire, il n’a pas l’air d’un malade : il semble qu’il soit mort d’une mort naturelle mais il est bien trop jeune pour cela... son visage me semble familier et je réalise qu’il pourrait s’agir du garou que nous avions croiser dans les égouts ! Nous tentons une expérience, nous utilisons la dague en argent pour faire une incision sur le corps et nous constatons que la blessure fume légèrement : cela nous permet de valider la théorie sur l’argent et confirme qu’il s’agit d’un garou. La raison de sa mort nous semble malgré tout bien mystérieuse.
Une découverte macabre
Cela fait un moment que cela me trotte dans la tête et je fait part à Xérès de mon projet : aller une bonne fois pour toute voir ce qu’il y a dans les geôles, ce qu’il s’y passe en utilisant la faculté de Xérès à se faire obéir. Calinira est introuvable alors, Xérès, Armenios et moi même nous lançons dans l’aventure. Nous descendons les marches qui nous mèneront à notre destin. Le garde ne nous oppose pas de difficulté grâce au pouvoir de Xérès : il est en admiration devant lui (je n’aime pas beaucoup cela mais il n’en subira pas de conséquence), son pouvoir est saisissant ! Il nous laisse passer et nous avançons dans des couloirs sentant la mort et le sang, des prisonniers marqués sur leur corps par des morsures dont la nature ne fait aucun doute pour nous, cela est dotant plus horrible que les prisonniers ont conscience qu’ils ne servent que de nourriture... Alors nous découvrons la salle... des dizaines de cadavres étalés au sol, éventrés, des viscères à demi-dévorées traînent au sol, une odeur de sang qui d’habitude, et j’ai du mal à l’avouer, nous excite est ici quasiment suffocante. Quelle est cette folie ? Peut-on accepter l’immortalité à un tel prix ? Suis-je condamner à vivre dans une telle horreur, dévorant des personnes encore vivante pour perdurer jusqu’à la fin des temps ? L’horreur et le dégoût me submerge totalement ! Nous nous en doutions, nous nous voilions la face mais je ne pouvais détourner les yeux plus longtemps, ce spectacle morbide m’a fait comprendre une chose : Bellerophon ne m’aura pas ! C’est bel et bien le monstre que Pissandre nous dénonçait et jamais il ne sera mon maître !
Les choses sont ainsi faites qu’une situation comme celle-ci ne pouvait que plus mal finir encore : alors que nous quittions les geôles je vois la silhouette de Bellerophon se dessiner en haut de l’escalier, un rictus sur le visage du garde me laisse comprendre la raison de cette présence... Il nous regarde aussi froidement qu’à son habitude et nous déclare que si nous voulons rester au palais et maintenant que l’on connaît son secret, nous devrons lui fournir vingt victimes chaque nuit. Le dégoût et l’horreur s’empare de moi. Nous ne disons mot. Nous partons à notre ancien repaire pour discuter de tout cela.
Organisation d’un assassinat
Xérès, Armenios, Calinira et moi même nous retrouvons dans notre ancien repaire pour parler de tout cela. Il nous semble à tous clair que la situation doit changer. Que nous soyons au palais ou non, Bellerophon tuera une vingtaine de personnes chaque nuit. Nous projetons de l’éliminer purement et simplement, Xérès propose une solution : une sorte de récipient contenant différents produits qui s’enflammeront sur Bellerophon, après tout nous avons pu constater l’effet du feu sur nos personnes. Xérès aura besoin de trois ou quatre jours pour préparer plusieurs projectiles, Armenios s’occupera de trouver une vingtaine de personnes sûres qui se feront passer pour des prisonniers et qui tueront le Roi. Reste à trouver les victimes du Roi car nous nous devons de rester au palais pour accomplir notre tâche... Nous nous mettons d’accord pour ne pas en parler à Tyresias, sa proximité avec Bellerophon étant bien trop dangereuse.
Une âme en détresse
Trouver une vingtaine de personnes qui devrons mourir durant la nuit est une chose mais les regarder, les chercher pour les emmener à la plus terrible des morts en est une autre. Je choisis avec Calinira de chasser les bandits, ces hommes et femmes qui tout comme nous chaque nuit se tapissent dans l’ombre pour tuer, violer et voler les habitants. Calinira et moi nous faisons passer pour des gens perdus dans les rues sordides d’Athènes de sorte que les criminels les plus avertis nous repèrent vite. Cela ne traîne pas dans cette ville où le crime est de plus en plus présent par la faute de Bellerophon. Nous nous trouvons trois malfrats qui étaient près à nous détrousser et nous réussissons à en capturer deux qui ne peuvent pas grand chose face à nous. Calinira avait repéré un individu qui semblait être un assassin, nous allons le capturer dans la foulée. Nous les ramenons au palais, la mort la plus horrible les attendant. Qui suis-je ? Garde et bourreau à la fois finalement car le destin de ces hommes ne fait aucun doute, je suis donc une créature dévouée à la mort, j’apporte la mort en donnant une vague illusion de justice mais finalement je ne vaux pas mieux que les criminels devant mon épée. Le « quota » sera atteint cette nuit, les autres gardes ont arrêtés des bandits en nombre suffisant cette nuit.
Calinira a disparu... me voilà seul à devoir effectuée cette triste besogne. C’est les épaules voûtées et sans même me nourrir que j’y vais. Je ne suis plus capable de me regarder en face dans un miroir. Je fais des efforts pour me détaché de tout ceci, de me donner l’illusion d’un mauvais rêve. je capture encore quelque criminels froidement sans m’imaginer la suite, me convainquant que j’applique la justice. Les gardes ont arrêtés des caravaniers, je préfère ne pas regarder ces pauvres gens condamnés à périr de manière ignoble. Je crache presque devant Bellerophon que les prisonniers sont en nombre suffisant. Je n’en peux plus. Calinira pourquoi être partie sans rien me dire ? Je suis persuadé qu’elle est allée à Microthalos et je fais part aux autres de mon choix de partir rapidement... Visiblement les préparatifs pour l’assassinat seront plus long que prévu. Je ne veux plus continuer. La nuit prochaine je partirais vers Microthalos, le danger m’y accueillera sûrement autant que le messager que nous avions envoyé quelque jours avant mais je peux regarder la mort en face.