la guilde d’Altaride

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Vampire - Fils des siècles

01 - Esclave

Au Cœur des Ténèbres

mardi 18 octobre 2005, par FredTGZ

Esclave

Esclave. Tel est la meilleure définition que l’on puisse donner de ma personne. Je suis né d’esclaves, mon destin était tout tracé : esclave. Peut être qu’il aurait pu en être autrement qui sait ? Je ne connais même pas le prénom que mes parents m’ont donné. Mais ma vie a été conditionné par ma naissance. Mes parents aimaient certainement, du moins j’aime à le croire, tendrement ce petit homme qu’ils s’apprêtaient à élever mais le destin en a décidé autrement le jour où Pofis l’acheta pour faire de lui son champion, faire surtout de l’argent sur son dos en fait. Je fus donc emmené à l’âge de 4 ans pour me retrouver à plus de 700km de l’endroit qui m’a vu naître, entouré par des gens parlant une autre langue, dans un milieu que je ne connaissais pas.

Voyage vers l’Ombre

Pofis était avide de cet argent qui permet tout, avide de pouvoir et de renommée. Les combats d’esclaves étaient pourtant interdits mais du coup ils rapportaient plus encore à ceux qui prenaient le risque de les organiser. Pofis me confia à Exakiel, un autre esclave, pour Mon "éducation"... en fait surtout une éducation à base de coups et d’humiliation. Lorsque j’atteins l’âge de 10 ans j’étais déjà dur envers les autres enfants, mon conditionnement me poussant à m’en méfier et à rechercher leurs failles. Vint ensuite l’apprentissage du combat, ce fut dur et éprouvant mais surtout sans pitié pour ce pauvre gosse que j’étais. J’appris le maniement de diverses armes (épée, bâton, maniement du bouclier, etc...) dans la souffrance et les coups car on attendait toujours plus de moi, je devins un être sans pitié et j’appris rapidement à combattre avec une habileté impressionnante pour mon âge.

De l’Ombre à la Lumière

J’avais près de vingt cinq ans lorsque mon maître me fit combattre une semaine tant et tant, me laissant à peine me reposer, que je finis par commettre une erreur qui a bien failli m’être fatale : mon corps (car je passais pour mort) fut jeté dans les immondices de la rue comme un simple déchet. Des heures s’écoulèrent avant que ne passe quelqu’un qui pris de pitié pour un être si jeune et dans un si triste état ne me vienne en aide. Meriteth était une jeune femme issu de la noblesse locale, rien n’aurait du l’abaisser à passer dans une rue si sordide et encore moins à prendre pitié pour un homme de si bas niveau, mais elle le fit car, je le découvris plus tard, c’était une femme d’une grande bonté, d’une extrême générosité. Meriteth me soigna et je mis plusieurs semaines à m’en remettre, pris de fièvre et délirant par instant. Lorsque je redevins lucide, je découvris celle qui m’avais sauvé d’une mort certaine et je lui en en fut totalement reconnaissant. Meriteth compris que j’avais beaucoup souffert et décida de faire mon éducation et me faire comprendre que tout le monde ne me veut pas de mal (lorsque je repense à cette âme si pure, l’émotion m’étreint totalement). Au début ce fut difficile pour moi mais Meriteth constata que sous cette machine à tuer existait un être sensible et plein de potentiel, elle m’apprit ce qu’elle put, j’appris à écrire tandis qu’elle m’expliquais la manière dont fonctionne la société, m’enseignant quelques rudiments de politiques. Son mari était parti se battre il y a quatre ans, il fut tué au combat sans la moindre gloire, simplement, arriva ce qui devait arriver, Meriteth et moi, nous finirent par nous aimer tendrement... Elle me fit découvrir ce qu’il y avait de mieux en moi, je ne laissais plus libre cours à ma colère et choisissais le plus possible la solution que mon esprit logique me dictait plutôt que la violence si facile.

...et de la Lumière vers l’Ombre

Mais le malheur n’est jamais loin du bonheur, des rumeurs apparurent concernant notre relation et une personne ayant des vues sur Meriteth avait décidé qu’il fallait m’éliminer rapidement. Ce fut par une chaude nuit d’été que tout bascula, les choses ne se passèrent pas comme prévu et le poison qui m’était destiné fut finalement celui là même qui tua Meriteth. Quel paradoxe, un homme voulant éliminer un rival élimine finalement l’objet de sa convoitise... Je fus accusé du meurtre car on m’avait vu donner à Meriteth la coupe mortelle qu’elle porta a ses lèvres. Commence alors une fuite dans les ombres ...


Séance du 09/10/2005

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