la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

Accueil > Jeux de rôle > Warhammer > Thugrim > 07 - Les Raisins de la Colère

Warhammer

07 - Les Raisins de la Colère

dimanche 17 avril 2011, par GIOM

Maudit ! Maudit soient ces compagnons ignares qui n’ont pas la moindre notion de ce qu’est l’honneur ! Maudit sois-je de les avoir écouter ! Ce n’est plus une mais deux fois que j’ai tourné le dos à mon Dieu et à mon honneur. Grüngni, bénit soit-il, s’est fort justement désintéressé de mon destin et la honte pèse un peu plus chaque jour sur mes épaules.

Un seul a survécu de la famille von Witgenstein, et non le moindre : le fils aîné de la famille qui s’est installé à Middenheim pour y influencer les puissants et répandre ses rites pervers. Middenheim sera donc notre prochaine destination et je fais vœux de ne plus boire ni manger plus que de nécessaire tant que cette tâche ne sera pas accomplie.

En route vers le nord, nous faisons escale à Kemperbad, une fois de plus. C’est là que Joseph nous abandonne pour une affaire à Nüln. Évidemment, c’est quand nous sommes pressés que le batelier décide de nous faire faux bond. Mais j’ai l’impression que ce contretemps ne gène que moi. C’est le premier jour de l’automne. Sigmarseit. L’entrée dans le temps de Sigmar et fête pour les humains de l’Empire. Moi je n’ai pas le cœur à célébrer quoi que ce soit ! Adieu jambières de mailles. Que me servent des pièces d’armure quand la seule issue est la mort ?

Le Reik est désert en cette période de tensions militairesJe cherche un autre moyen de faire route au plus vite vers Altdorf avant de poursuivre vers Middenheim, la Cité du Loup Blanc. Au relais de diligence, deux jeunes humaines et un imposant garde du corps se proposent pour partager une voiture. Départ à la première heure le lendemain matin. Parfait.

Je préviens mes compagnons mais chacun se cherche une excuse pour ne pas repartir dès le lendemain matin. Entre le noble et l’halfing qui veulent aller cueillir des fleurs en forêt, le jeune Max toujours noyé dans ses recherches un peu louches de magie et Othar qui préfère boire et se payer du bon temps avec trois femmes de petite vertu. Il faut dire que le Reistling coule à tonneau percé dans la ville qui semble avoir oubliée que la guerre gronde entre Stierland et Ostland.

Bon ok, Othar m’a convaincu de boire une dernière fois avant d’entrer définitivement en période de jeûne. Mais un tonneau de vin suffit à m’achever. Le manque de nourriture ou la malédiction de Grüngni ? Peu importe. Ce qui importe, surtout, c’est que je manque de rater le lever du soleil le lendemain. Et sans Bienheureux, ça aurait été le cas !

Le trajet monotone s’engage. Le jeune Max semble avoir sa poussée de puberté et n’a de cesse de faire du rentre dedans aux deux jeunes humaines... qui n’ont d’yeux que pour le « Chevalier » Bienheureux. C’est qu’il est bien loin le gringalet qui lâchait son épée dès le premier combat. Il a doublé de volume et manie presque mieux l’épée qu’Othar !

Quelques surprises nous attendent dans cette aubergeMax ne peut s’empêcher de raconter que la nuit précédente, Bienheureux et Bandobrasse ont fini leur expédition en forêt chez le médecin de la ville, malades comme pas possible. J’apprends aussi qu’Othar a été vaincu par l’alcool quelques verres à peine après moi. Tu parles d’une équipe !

La diligence s’arrête brusquement et se renverse. Je bondis aussitôt dehors et constate que les deux cochers sont morts de peur. Littéralement. Mais j’ai beau fouiller les alentours, rien ! La diligence est inutilisable et près d’une lieu de marche nous sépare de la prochaine auberge relais. Bon bah en avant, plus tôt nous partirons, plus tôt nous arriverons sur place pour prendre une nouvelle voiture. Le dernier von Witgenstein nous attend à Middenheim, s’agirait pas de le faire attendre !

Nous arrivons à l’auberge plus tard que prévu. Faut dire qu’à trimbaler des femmes, des magiciens ou des halfings faut pas s’étonner de pas tenir le rythme. Devant l’auberge, le tenancier nous accueille un peu rudement avant que son comparse ne nous propose tout mielleux d’entrer. Ça sent le piège à plein nez mais Bandobrasse préfère entrer en premier. Sauf qu’il encaisse pas les carreaux d’arbalète aussi bien que moi !

Aussitôt l’étau se ressert et les faux tenanciers dégainent leurs armes. Othar et moi balayons en quelques secondes la menace tandis que Max calcine leurs deux complices armés d’arbalètes. Nous délivrons les résidents des lieux mais la cave révèle une nouvelle surprise : une Horreur du Chaos recouverte d’écailles, de tentacules et autres mandibules informes. L’Empire des humains est-il recouvert de manifestations du Chaos où que nous passions ?! Pire, j’ai à peine le temps de brandir Volgundar que Bienheureux occit le monstre de deux coups d’épée ! Les humains ont autant le sens du respect des anciens que de celui de l’honneur. C’était mon combat !

Une Horreur du Chaos cachée dans la cave...L’étape suivante se déroule sans encombres. Au relais de diligence suivant, le maire du village voisin, Pritzstock, demande de l’aide pour... ses vendanges ! Et Bandobrasse et compagnie de saisir l’occasion. Comme si nous n’avions pas mieux à faire ? L’Empire des humains bascule dans la guerre, les forces du Chaos sont partout et nous allons aller ramasser du raisin !...

Mais Max fait parler le maire. Le manque de main d’œuvre dans les vignes a une raison : le jour du Sigmarseit, la fille du maire et propriétaire des vignes a été attaquée dans les champs par un crâne volant avec des flammes vertes autour. Il n’en faut pas beaucoup plus pour me convaincre.

En arrivant devant la maison du maire, celui-ci efface discrètement un « assassin » écrit sur la terre devant sa porte. A l’intérieur, nous découvrons sa fille. Elle a le teint gris et flétri. Le verdict de Max est sans appel : la Putréfactose !

Tandis que Max reste dans la maison du maire, nous nous occupons des vendanges. L’opportunité pour enquêter, mais rien de probant. L’occasion d’oublier ma malédiction en jouant les bêtes de somme et en attendant le soir.

Les vignes "hantées"Lors que la nuit tombe enfin, un cri strident comme sorti d’outre-tombe résonne dans les vignes et trois crânes auréolés d’une flamme verdoyante nous attaquent. Bandobrasse et Bienheureux en abattent deux et ramassent les fragments écrasés sur le sol.

De retour à la maison du maire, nous faisons le point. Max raconte que es crânes sont le reflet d’un sort de protection mis en place par un nécromant. Je trouve qu’il en sait bien beaucoup sur la magie nécromantique, le gamin ! J’espère qu’il ne s’est pas amuser à lire l’un des livres de la bibliothèque von Witgenstein...

Une triste nouvelle accompagne la fin du repas : la fille du maire est morte. Quelques instants plus tard, on gratte à la porte. J’ouvre et aperçoit trois crânes volants dont deux sont en train de graver le mot « assassin » sur le sol.
Le maire semble de plus en plus paniqué et Bandobrasse en profite pour lancer un second interrogatoire. Et le maire finit par avouer que « sa fille » n’était en réalité pas la sienne mais celle de sa femme qui a eu une aventure autrefois. Tout porte à croire que le maire a pas la conscience tranquille.

C’est en descendant dans la cave que je découvre le fin mot de l’histoire. Les dimensions ne semblent pas correspondre à l’architecture des voûtes. Je fouille donc plus en profondeur et constate que le mur du fond sonne creux. Quelques coups de hache révèlent une pièce dans laquelle est assis un squelette avec un tonneau de Reisling depuis longtemps vinaigré et une paille dans ce qu’il reste de la bouche du malheureux. L’ancien amant de sa femme a été emmuré vivant par le mari et est mort de faim !

Je remonte, attrape le maire par le col et le descends à la cave pour le mettre face à son forfait. L’homme devient fou en constatant le résultat et avoue enfin son horrible forfait. Max et Bienheureux ont entendu parlé de la famille de la victime et en déduisent que Dieter, le frère, est revenu se venger.

encore des skavensNous retournons aux vignes et y trouvons des crânes en train d’incendier la vigne. Après en avoir explosés quelques uns, Max, Othar et moi suivons l’un d’eux qui semble particulier. Nous arrivons aux abords une grotte devant laquelle huit skavens dont une sorte de prophète soufflent sur un feu pour en envoyer la fumée vers l’intérieur. Je charge et fends le sorcier en deux de la tête au pieds. Avant que les skavens ne réagissent deux éclairs partent de Max et s’abattent sur deux des guerriers. Le combat est sans merci et les derniers skavens s’en vont mordre la poussière.

squeletteJe poursuis et m’enfonce dans la grotte où une masse de squelettes animés m’encercle. Très vite, je n’ai plus l’amplitude pour manier Volgundar et je dois jouer des coudes dans une véritable lutte dans un corps à corps serré pour atteindre le nécromant. Mais alors que j’ai enfin dégagé un passage, le gamin irrespectueux lui envoie un éclair magique pour l’envoyer rejoindre Morr.

Nous n’avons plus rien à faire ici. Le meunier remplacera l’ancien maire et nous reprenons notre route vers le nord.

Les armées d'Altdorf sont en marcheA Altdorf les nouvelles ne sont pas réjouissantes, une fois de plus. Le Prince von Tassenieg a été assassiné. Non pas que j’appréciais ce nobliau humain qui ne savait pas apprécier les nains mais la guerre est maintenant ouverte. Les armées d’Altdorf vont entrer en marche contre les armées protégées par le Dieu Ulrich. Le temple du Dieu au Loup Blanc a été fermé sans autre formalité à Altdorf. Les troupes que nous avons recrutées pour la quête du Ghal Maraz ont été réquisitionnées. Et, comble de surprise, l’homme qui a mis le feu aux poudres en assassinant le Prince n’est autre que le Bretonnien Philippe d’Estrée ! Tué à son tour dans son entreprise avant qu’il ne puisse parler, évidemment...

Mais j’ai autre chose à penser que les stupidités des humains et leurs guerres fratricides. Je dois affronter ma honte et aller présenter mes prières à Grüngni, même si celui-ci ne m’écoute plus. Je fais don de la vingtaine de couronnes d’or que j’ai amassées sur ces derniers jours et passe nos deux jours de halte en méditation.

MiddenheimNous reprenons notre route et après plusieurs jours de marche arrivons enfin à Midenheim. Mais la Cité du Loup Blanc honore bien piètrement la superbe de son architecture naine. Mon peuple est en effet mis à la porte sans autre formalité si chaque individu ne s’acquitte pas d’une taxe de cinq couronnes d’or ! Moins important, les magiciens aussi sont mis à l’amende.

Plus que jamais, il y a quelque chose de pourri dans cet Empire qui s’effondre sur lui-même. Mais une chose est sûr, le dernier des von Witgenstein peut compter les jours qu’il lui reste à vivre. Qu’importe si je dois mourir dans cette tâche, Volgundar mettra fin à cette lignée maudite !


- MJ :

  • Arnaud (tzantal)

- PJ présents :

  • Marie dans le rôle de Bienheureux le Malaimé de Cantor
  • Greg (vinnica) dans le rôle de Bandobrasse Gamegie
  • William (berolson) dans le rôle d’Othar Hagen
  • Camille (asarius) dans le rôle de Max Schneifer
  • Guillaume (giom) dans le rôle de Thugrim Grilündin

Messages