la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

Accueil > Jeux de rôle > Warhammer > Thugrim > 05 - Les Collines Stériles

Warhammer

05 - Les Collines Stériles

Campagne Impériale

lundi 14 février 2011, par GIOM

Le Reik nous porte lentement vers le sud. Le brave Joseph a beau nous ressasser que nous gagnons un temps fou par rapport à un trajet à pieds ou même à monture, je n’en peux plus de me traîner ainsi. Au moins à pieds, je serais maître de mes mouvements. Et nous aurions pu prendre quelque raccourci périlleux pour y faire quelques rencontres intéressantes.
Mais là...

Mais alors que je commence à me dire qu’il ne se passera rien encore aujourd’hui, nous croisons un navire marchand qui nous propose d’acheter... un gladiateur. Je ne sais même pas pourquoi ni comment mais nous voilà en train de payer 12 courones d’or pour l’acheter. Je suis à deux doigt d’élever la voix mais les vendeurs nous offrent en prime trois tonnelets de bière. Et vu que nous étions à sec, faut avouer que ça vaut bien ces 12 couronnes.

Le gladiateur se présente comme étant une vrai légende à Altdorf. Crocktal, c’est son nom ! Jamais entendu parlé. Mais le bougre accepte avec joie de trinquer à sa libération. Il m’est du coup plutôt sympathique, pour un humain.

Un sympathique commerçant A peine le temps de vider le tonnelet que des patrouilleurs fluviaux nous ordonnent d’accoster. Comme si on avait que ça à faire ! Mais bon ils représentent l’ordre impérial donc on va pas commencer à chercher des ennuis pour rien. Deux des cinq patrouilleurs montent à bord et inspectent la cargaison. L’un d’eux se sert grassement dans nos réserves de grain. Je lui mettrais bien mon poing sur la figure pour lui apprendre ce que c’est que l’intégrité mais bon, je me dis que je vais éviter de faire des vagues.
Pas l’avis de Bandobrasse qui monte sur ses grands principes. Il sort même son arc et menace les patrouilleurs. Mais c’est qu’il a l’air sérieux en plus ! Tellement sérieux que les patrouilleurs restés sur la rive lèvent leurs arbalètes et tirent !

Comme par hasard c’est moi qu’on prend pour cible en premier ! Et c’est que ça chatouillerait presque ces carreaux ! Après, tout s’enchaîne. Bandobrasse riposte, Othar dégaine son épée, le gamin fait cramer la rive et Bienheureux recule pour se mettre à l’abris. et moi... bah je charge dans l’tas ! Qu’on aille pas me dire que je cherche toujours la bagarre après ! Là j’y suis pour rien, hein, je fais que me défendre !

Je me retrouve sur la passerelle aux côtés du gladiateur et envoie nourrir les poissons l’un des patrouilleurs. C’est alors que je vois l’épée du second me transpercer de part en part. Mes genoux flanchent et je tombe lourdement au sol. C’est la fin ! Tu parles d’une mort glorieuse !

C’est en tout cas ce que j’ai cru. Mais Grugni en a décidé autrement. L’épée passe miraculeusement entre moi et ma sacoche et le gladiateur envoie au sol mon adversaire.

La situation se calme. Pas un des patrouilleurs n’a daigné se rendre et plus un n’est en vie. Du coup, leurs gains de la journée viennent grossir notre cargaison et nous ouvrons un autre tonnelet de bière avec Othar et Crocktal pour fêter ça.

Enfin un peu d'animation

Nous arrivons peu de temps après à Grissenwald. Je laisse Max et Bienheureux jouer les apprentis marchands. Othar, Crocktal et moi allons voir ce que nous pourrons trouver comme information à la taverne la plus proche. Première info : leur rhum a du goût !
Nous sommes rapidement interrompus par deux nains passablement éméchés et armés de bouteilles vides qui réclament la caisse. Je me lève aussitôt et sermonne mes compatriotes qui font honte à notre race. C’est Crocktal qui calme le jeu en payant une tournée aux nains. Nous apprenons alors que ceux de ma race se sont installés dans une sorte de tonneauville en bordure de la cité depuis que les mines d’argent ont été conquises par des goblinoïdes commandés par une sorcière nommée Etelka Hertzen.

Nous suivons les deux nains et rencontrons le fameux Gorim Grand Marteau... qui n’a plus son marteau, perdu lors de l’invasion des gobelins. J’exhorte mes compatriotes à reprendre les armes et à reconquérir nos mines. Je suis aidé en cela par Max, puis tout le reste du groupe. Et voici les nains galvanisés.

Nous marchons vers la tour d’habitation naine, maintenant tenue par la sorcière. Bandobrasse en éclaireur nous informe que la tour n’est pas défendue mais qu’une quinzaine de loups géants sont parqués en contrebas. Max propose de lancer une boule de feu au milieu de l’enclos et, pour une fois, j’approuve cette idée.

Cinq loups partent en fumée et les autres s’enfuient dans toutes les direction. Nous en profitons pour foncer vers l’entrée de la tour. Premier arrivé, Max ne trouve rien de mieux que de frapper à la porte. Et on lui ouvre en plus ! Une halfing tenue par un collier de servitude le laisse entrer, aussitôt suivi par Crocktal. Othar et moi couvrons la course des autres face aux loups qui rappliquent.

Un crâne de loup fendu, deux pâtes coupées, un flan éventré ! Ah, ah, ah, enfin un peu d’action ! « Thugrim, rapplique on est tous rentrés ! » Quoi ? Mais je commençais juste à m’amuser !? Bon c’est bien parce qu’on m’a promis une sorcière à pourfendre là-haut.

En bas de la tour, je laisse une de mes haches à Othar qui a perdu son épée. C’est une habitude décidément ! Et je sors Iseulde, ma hache à deux mains. On va voir si ça se coupe bien une sorcière !
Je me précipite dans les escaliers. « Attention piège ! » hurle Bandobrasse en bas. Je m’arrête aussitôt et l’ami halfing nous montre la dalle sur laquelle il ne fallait pas marcher. Ce piège désamorcé, je reprends ma course et désamorce à ma façon le piège suivant. Aïe ! Décidément, ça pique ces carreaux d’arbalète !

Je déboule enfin dans la grande salle en haut de la tour. Une femme en robe longue, dos à nous, s’admire dans un miroir. Je charge aussitôt et m’aperçois au dernier moment qu’il s’agit d’une gobeline et non d’une sorcière humaine. Crocktal l’achève et nous fouillons la tour.

Nous apprenons que la sorcière est partie il y a plusieurs semaines pour les Collines Stériles. Nous retrouvons également le marteau de guerre de Gorim et les nains ont retrouvé leurs mines. Ce soir j’ai le sentiment d’avoir honoré Grugni comme il se doit même si le chemin de la rédemption sera encore long.

Kemperbad

Nous repartons dès le lendemain vers le nord cette fois, direction Unterbaum puis les Collines Stériles.

Entre temps le Reik nous réserve une nouvelle surprise : une attaque de pirates. Les téméraires ne font pas long feu. C’est le cas de le dire puisqu’une fois de plus le jeune Max incinère sans réfléchir et fait brûler le navire pirate en même temps que ses occupants. Occasion manquée pour remplir les cales de la péniche alors que nous sommes à court de bière !

Nous faisons étape à Kemperbad et ses 1111 marches où Bandobrasse fait soigner ses blessures graves. L’halfing récupère vite puisqu’il trouve le moyen d’apprendre que l’expédition de la sorcière nous a devancé sur place. Nous achetons l’équipement utile pour l’expédition qui nous attend et repartons aussitôt afin de réduire notre retard.

La cité d’Unterbaum, réputée austère et fermée sur elle-même nous accueille chaleureusement. Les enfants acclament la péniche qui accoste à côté d’eux. Nous demandons à parler au vénérable druide qui vit dans la cité. Nous devons laisser les armes à bord du navire mais sommes conduit auprès du dénommé Corrobrecht. Celui-ci nous parle des Collines Stériles et des runes druidiques gravées sur des monolithes qui tentent de retenir l’avancée du chaos. Il se propose même de nous accompagner jusque là.

L'entrée des Collines Stériles Nous louons des montures et un guide et partons le lendemain. Deux jours plus tard, nous arrivons aux monolithes qui semblent eux mêmes déformés par le cratère qui s’étend derrière eux : la Cuvette du Diable comme l’appelle les habitants d’Unterbaum.
Le druide et notre guide n’iront pas plus loin. Et je peux comprendre leurs réticences. Devant nous s’étend une région aride et désolée en pente douce, recouverte d’une poussière aux auras malsaines et tout le monde n’a pas le courage d’un nain.

Nous conduisons donc nos montures à travers les terres désolées. Max tente une prière à Morr, Dieu du repos éternel et trois corbeaux viennent mourir à ses pieds. Morr semble ne plus avoir de droit dans ces terres désolées.

Nous avançons péniblement dans une poussière opaque sans pouvoir discerner le moindre rayon de soleil. C’est comme si nous avancions vers notre propre mort. Grugni daignera peut-être enfin m’accorder celle que je cherche... mais dans cette région c’est à se demander si c’est la mort ou quelque chose de pire qui nous attend.

Un sentiment confirmé par une apparition, deux nuits plus tard. Alors que nous dormons tous, y compris ceux qui devaient monter la garde – je savais que nous n’aurions pas dû laisser l’halfing et le nobliau prendre leur tour ensemble – une froid glacial nous réveille. Un froid provoqué par l’apparition d’une ombre fantomatique. Mes compagnons n’en mènent pas large et je reste à leurs côtés pour les rassurer. Le spectre se présente comme le fantôme de Brüne Hield, l’éclaireur de l’expédition de la sorcière. L’expédition a été décimée par des skavens et le spectre n’aspire qu’à avoir une sépulture décente pour aspirer au repos.
Les Collines Stériles

Nous reprenons notre progression. Bienheureux et Othar commencent à marquer des signes de folie au fond de leurs yeux et nous ne savons toujours pas combien de temps de marche nous séparer du centre de la cuvette.

La nuit suivante, nous sommes réveillés par une petite dizaine de skavens. Je dois avouer que je préfère ça à des fantômes. Au moins du skaven ça se coupe bien. Je charge au milieu de la mêlée et espère enfin voir la mort glorieuse que j’attends. Mais non. Une fois de plus il faut que ce satané gamin s’octroie la part du lion. Une seule victime mais le chef de la meute. Et voilà que le reste se débande avant qu’on en ait fini. Et rien à voir avec le fait que j’ai massacré près de la moitié de la meute.

Nous reprenons notre avancée et apercevons enfin notre cible. La sorcière et son acolyte nécromancien sont à une centaine de mètres devant nous. Mais nous arrivons trop tard. Et eux aussi. La pierre magique n’est plus là depuis des années.
Le combat s’engage. Mais le temps que je traverse la centaine de mètres au pas de course, la sorcière est déjà au sol, en feu. Toujours les mêmes qui s’amusent ! Iseulde n’a que le nécromancien pour se rassasier. La tête de l’humain vole plusieurs mètres plus loin. Maigre satisfaction.


- MJ :

  • Arnaud (tzantal)

- PJ présents :

  • Marie dans le rôle de Bienheureux le Malaimé de Cantor
  • Greg (vinnica) dans le rôle de Bandobrasse Gamegie
  • William (berolson) dans le rôle d’Othar Hagen
  • Camille (asarius) dans le rôle de Max Schneifer
  • Guillaume (giom) dans le rôle de Thugrim Grilündin, fils de Grendin Grilündin et petit-fils d’Edgin Grilündin
  • et la présence exceptionnelle de Guillaume dans le rôle de Crocktal