la guilde d’Altaride

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"LE DIT DE CUSH"

06-Gladiateurs

le Chantier de nuit

jeudi 26 août 2010, par Eric Collins

Cush franchit le portail magique dans les jardins de Babylone, s’émerveillant à chaque fois de ce que ces immenses dalles de pierre apparaissent soudain, par magie, jaillissant dans la nuit pour soutenir les pas des Gangrels, et pour personne d’autre !

Il s’épousseta de la terre des campagnes entourant Babylone, de ces villages qu’il parcourait depuis trois semaines, explorant les villages, les champs, les chemins… rencontrant les agriculteurs, pasteurs, nomades, et même les Garous qui vivent là, parmi les hommes, dans leurs villages à eux, ou alors en meutes, dans les bois.

Cela faisait une semaine qu’Aoyuntaï était revenu de son expédition dans les égouts, et qu’il s’entraîner à converser avec son rat. Cush avait hâte que son ami puisse bien parler avec ce rongeur, car il ne le trouvait pas si intéressant que cela. Bon, c’était un rat des villes, qui ne connaissait que les souterrains, et ne pouvait discuter des odeurs des champs, et du soleil, mais Cush avait l’impression qu’en plus de cela, ce n’était pas un rat bien malin. Enfin, Aoyuntaï verrait bien… Cush le chercha des yeux, mais il ne vit pas le Mongol, alors il s’assit et se remit à travailler son fémur de lion. Cela faisait près d’un mois qu’il taillait l’os, mais ne pouvant y consacrer que peu de temps, ce n’était que maintenant qu’il était près de finir…

« Psss… psss ! » Le sifflement fit sortir Cush de son travail : Aoyuntaï ! Le nubien se leva, et regarda dans les jardins de la bibliothèque, sous les terrasses suspendues et invisibles. Le mongol n’était pas seul, mais accompagné d’une femme, terriblement vampirique, car sa peau avait la couleur similaire au ventre gonflé d’un poisson crevé du Nil. Elle devait être bien ancienne. Cush regarda l’os qu’il sculptait pour voir qui était plus blanc : le fémur ou la nouvelle venue ?
Arrivé en bas, Cush rencontra la femme fantomatique : une Daeva du nom de Madalene, qui vient de très très loin, elle aussi, du bout du monde, face à la grande mer à l’Ouest de la Gaule… mais elle n’a pas vu un seul de ces loups monstrueux durant son trajet. À quoi cela sert de voyager si on ne va pas voir les loups gigantesques ? Franchement… En tout cas, nous avons, du coup été la présenter à Kallicé, Asshâni, Météra, et cela m’a fait plaisir de retrouver ces compagnons.
Nous avons donc beaucoup parlé, passant de choses triviales aux questions plus importantes, concernant nos centres d’intérêts personnels, et les buts qui semblent nous réunir. Kallicé a même été jusqu’à fouiller mon esprit pour visualiser ma rencontre avec le Temple des Prêtres-Squelettes, en Égypte, avant mon étreinte… en fait ils faisaient revenir à la vie un Grand Prêtre momifié !
Pendant ce temps, la Celte a été danser pour le Prince. Franchement… elle fait des années de marche, sans regarder le moindre animal, pour venir se déhancher devant un parfumé qui se terre toutes les nuits dans une cave ! Je me demande pourquoi elle est partie de chez elle ? L’avait qu’à danser chez elle, enfin, pour ce que j’en dis.

« Hou, hou ! Aô, aô ! », la petite hulotte perchée dans l’arbuste sur le sommet de la colline des philosophes appelait Aoyuntaï, utilisant même le début de son nom, mais le Mongol était trop occupé par le cours de philosophie de Méphès pour entendre. Bon, encore un peu de progrès à faire. Je demandai alors à la chouette de nous laisser tranquille, de toute façon, c’est pas cet oiseau là qui a le moindre rapport avec la sagesse. Ouste ! Va profiter de ta liberté, et ne deviens pas philosophe, sinon tu ne pourras plus manger, car si ta liberté cesse où démarre celle d’autrui, tu ne vas pas croquer beaucoup de souris ! Bon, je rigole, mais c’était fort intéressant cette leçon. En fait, les choses ne sont pas figées. On peut y réfléchir ! C’est nouveau, pour moi, cela.

En attendant, nous sommes tous partis dans les ruines du fort, détruit par les vainqueurs assyriens, afin de voir les combats qui se passent dans cette Cour des Miracles, et parce que je voudrais bien savoir qui est ce Khâlid, qui semble régner sur les malfrats de la Ville, et qui empêche même les soldats du Prince Jastur de pénétrer dans ce domaine.
C’est un lieu sordide, où les gens s’entretuent pour que d’autres s’enrichissent, et prennent du plaisir. Pire que le plus dangereux des prédateurs… il y a même un combattant qui boit le sang de ses victimes, et leur explose la tête afin de placer les débris du crâne sur son casque.
Enfin, j’ai pu soudoyer mes deux compatriotes nubiens – qui ne m’ont pas fait de ristourne en raison de notre race commune, bien au contraire ! – et nous devons donc aller voir ce Khâlid ou son successeur…

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