la guilde d’Altaride

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Campagne Ars Magica - Nantes

Confluensis

extrait des mémoires d’Ailin Doublevue – Tome II - « Fondations »

lundi 19 mars 2012, par GIOM

Notre périple avait duré plus d’un mois. Ce qui aurait dû n’être qu’un trajet sans rien d’autre à noter que la découverte des côtes de Bretagne, s’était avéré une succession de surprises et de mésaventures. Mais chaque rouage a son rôle dans le cycle du Temps et nous avions grandement appris.

Confluensis. Je ne connaissais pas le Tribunal de Normandie à l’époque mais en avais entendu parler. Si je devais résumer ce que j’en avais retenu je dirais que ma nature pacifique se prêtait moins à ce Tribunal qu’à celui des Alpes, d’où je venais. Je m’attendais donc à trouver un Covenant bien différent de la Caverne des Ombres Dansantes.

Une barque à fond plat nous emmenait à travers les marais entourant Confluensis. Un épais brouillard. L’odeur particulière des émanations de gaz à travers la vase au milieu les roseaux. Aux dernières poussées de noter guide, l’immense tour centrale se dessina à travers le brouillard. Confluensis nous attendait. Et avec elle, les secrets et la politique complexe et brutale du Tribunal de Normandie...

Nous fûmes accueillis par un Flambeau en armure rouge : Delendae. Nous apprîmes rapidement que Rinita, l’ancienne Praeco du Tribunal, avait vécu. Depuis sa mort, Proctor, dirigeant de Confluensis et ancien Maître de Xzyl devait gérer la transition. Dès ce jour nous avions compris que la succession pour le poste de Praeco serait compliquée.

Lors que nous arrivions dans le hall principal, une exclamation retentit. Une jeune fille de dix ou douze ans dans une robe longue noire dévala les escaliers quatre à quatre et se jeta dans les bras de Xzyl. Une amie de longue date, expliqua Xzyl sans plus développer. Une amie de longue date qui à partir de ce jour rejoignit notre petite communauté.

Les rencontres furent nombreuses lors de ces quelques jours. Celle qui me concerna le plus fut Emahis ex-Criamon, un vieil érémite. Celui-ci m’apporta une des premières étapes de ma quête de l’Enigme, sous la forme d’une simple question sur un vélin.

Si Confluensis n’était pas assez le théâtre de tensions ou jeux politique, la manifestation de magie liée à la disparition de Dame Catherine avait été ressentie jusqu’ici et inquiétait, légitimement, au plus au point. Valerian ex-Gernicus, chef des Hoplites du Tribunal nous interrogea sur le sujet. Après un temps d’hésitation, nous préférâmes être honnête et explicitâmes ce que nous avions ressenti et découvert, jusqu’au lien entre Dame Catherine et Stanislas.

Durant les quelques jours sur place, Aristarcus, filius de Proctor m’autorisa l’accès à la bibliothèque mais uniquement pour enquêter sur la partie géographique et héraldique de mes recherches. Par chance, je trouvai évoqué une Alliance et ses sources de revenus avec une vague description de la couronne brisée, dans un vieil ouvrage des années 1000. Je notai les références de l’ouvrage pour des recherches ultérieures.
Un copiste m’apprit qu’il aurait aussi copié ce genre de symboles, la couronne brisée, lors de la retranscription de vieux parchemins comme des comptes-rendu de Tribunaux. Je n’en appris malheureusement pas beaucoup plus. Sans accès aux archives du Tribunal, j’aurais du mal à avancer plus.

Grâce au lien entre Xzyl et Proctor, son maître, celui-ci accepta de nous recevoir en privé. Nous lui présentâmes l’« héritage » qu’Astinus nous avait fait. Proctor connaissait Astinus. C’est même Astinus qui aurait proposé à Proctor de prendre Xzyl comme apprenti.
Proctor nous parla des possibles prétendants au poste de Praeco. Il détailla également les cinq grandes alliances liges du Tribunal et, pour finir, nous proposa le principe d’un accord de vassalité avec Confluensis. Un accord qui aurait pu me faciliter l’accès aux archives mais qui était par trop contraignant, selon l’avis de mes pairs.

Le troisième jour, Xzyl passa son gant. Événement surprenant, lors de la cérémonie, deux autres mages éminents revendiquèrent l’appartenance de Xzyl à leur Maison : Cateline ex-Merenita, une des plus anciennes mages de l’Ordre d’Hermès et Imanola, prima des Missalena.

Xzyl refusa ces deux propositions et choisit la fidélité à la Maison Quaesitor qui l’avait menée jusqu’au gant. Il nous raconta avoir des origines féériques. La Dame Blanche le lui avait révélé quelques semaines plus tôt. Xzyl serait également l’objet d’une Prophétie. Deux raisons possibles pour les revendications qui avaient eu lieu.

Sans en révéler plus, Xzyl nous raconta que la prophétie pouvait venir de son sang. Son ancien maître, avant Proctor, aurait ainsi cherché à découvrir les origines de son sang mais sans y réussir. Son sang aurait certaines particularités ou pourrait ouvrir « certaines voies ».
Celle de l’Immortalité par exemple ?

Durant les jours qui suivirent, nous échangeâmes avec Emahis et Prunelie, petite femme de la Maison Merenita. Tous deux semblaient très intéressés par Aodren, Xzyl et moi et le potentiel de notre trio.

Ils acceptèrent de répondre à certaines de nos questions sur le Tribunal de Normandie. Le Tribunal de Normandie était en effet bien loin de celui des Alpes d’où je venais. Le pillage y était ainsi toléré, « grâce » à l’Alliance Montverte, fondée en 941, à qui l’on devait aussi une bonne partie des conflits dans le Tribunal. Nous apprîmes aussi que Tazgilia, ancienne Prima des Tytalus avait été suspectée et condamnée pour démonisme, deux ou trois siècles plus tôt. Emahis indiqua qu’il y avait déjà eu une Alliance attaquée par une autre... mais qu’il était interdit d’en parler, dans un décret du Grand Tribunal.
Emahis alla jusqu’à regretter que personne, et les Quaesitor en particulier, ne remît en cause le code d’Hermes, ne serait-ce que pour le faire évoluer et que certaines lois ou décisions datant de cinq siècles ne fussent potentiellement plus adaptées.

Certains Criamon disent que la roue tourne et que l’Ordre devrait évoluer. Mais les Quaesitor les plus durs, considèrent que le code d’Hermes est le moignon de la roue et qu’il ne doit pas bouger pour que le monde continue de tourner autour.

Nombre de nos questions restèrent sans réponse, du fait du secret imposé par le Grand Tribunal. Mais, quelques heures après notre départ de confluensis, alors que nous sortions des marais, deux membres du peuple fée, deux Sandestins, apparurent et se transformèrent en Prunelie et Emahïs.
Hors des murs de Confluensis, Emahis nous parla de la guerre du Schisme et de la Maison Diedne.
Au tournant du millénaire il y avait eu une grande guerre et une des maisons de l’ordre d’Hermes avait été détruite, suite à une insulte du Primus de Diedne au Primus de Tremere.
La Maison de Diedne avait une tradition druidique et était sise en Bretagne.
L’Ordre était en proie à des troubles importants à l’époque et ce fut l’occasion de trouver un ennemi commun pour souder l’Ordre.

Je demandai quel était le symbole de la Maison Diedne… mais le Sandestin reprit sa forme d’origine et refusa de me répondre car son « contrat » était fini. Mais au moment de disparaître, j’aperçus un symbole connu sur le sol sous les pieds du sans-destin qui représentait Emahïs... le même triskel que celui des armoiries du Baron Alain de Penthièvre, le Père de Tibors. Le symbole de la Maison de Diedne ?