Sala Consilina

extrait des mémoires d’Ailin Doublevue – Tome IV - « Affronter la mort  »
vendredi 4 décembre 2015
par  GIOM
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Sala Consilina. Ville construite sur un champ de mort. Ville portée par ses morts. Les morts qui apportaient vie éternelle. La Roue du Temps allait y prendre une fulgurante accélération pour nos destinées.
La mort du père. Un passage.

Dès notre arrivée Sala Consilina, Xzyl avait été pris pour cible et touché par un coup de couteau. Luigi, un aubergiste, nous avait accueillis fort àpropos. Le destin nous était-il favorable ou, plus simplement, n’étions-nous que les rouages ou les marionnettes de fils qui nous dépassaient. Nous aurions pris quelques instants pour y consacrer la réflexion nécessaire que nous aurions eu des réponses.

Durant la nuit, Aodren nous réveilla, Xzyl et moi, en plein cauchemars ou en plein rêve. Xzyl raconta avoir rêvé d’un puits et d’os. Par contre, aucun souvenir ne me revenait. Il m’avait protégé... ou bien m’avait-Il empêché de se souvenir. Les deux àla fois en réalité. Je Lui en voulais. Ne pas être maître de ses décisions c’est ne pas maîtriser son destin. J’aurais préféré qu’Il réponde àmes appels et m’expliqua ses raisons. Ces derniers jours ainsi, sans dialogues, presque dans l’opposition. N’était-ce pas après tout qu’une épreuve avant cette étape, ce passage ?

Au matin, j’usai de la magie pour sonder mon propre esprit, identifier ces souvenirs qui m’avaient été volés. Fou que j’étais. L’impétuosité de Perkrax avait-elle tant influé sur ma façon d’être ? Il faut dire que ce sodales était une riche énigme.
Les souvenirs affluèrent dans mon esprit. Une noirceur terrible. Un énorme puits. Des os. Le puits des âmes.
Notre quête. L’énigme. Brest, notre arrivée. Et puis la Dame Blanche.

Comment ces éléments complètement dissociés pouvaient-ils être liés ? Si ce n’est dans mon esprit et manipulé par Cloaphilès, l’Archonte. Si j’avais su !
Et dire qu’Il cherchait àme protéger, tandis que j’essayais de lutter contre Lui… au roisque d’être àla merci de l’Archonte.
Pourtant Xzyl m’avait bien indiqué avoir vu cette ombre autour de moi. Une ombre dont Il me protégeait.
Je ne connaissais pas encore, àl’époque, les récits sur Å’dipe, que me fit découvrir bien des années plus tard Ulfius ; Si je les avais connu àl’époque, le rapprochement eut été frappant.

La journée était là. Nous nous mîmes àenquêter.
Il y aurait une nécropole romaine dans les catacombes de la ville. C’était probablement lié.
Nous décidâmes d’aller dans les lieux de cultes voir s’il était possible d’en trouver l’entrée dont personne ne savait où elle était selon les investigations d’Ogier.
Nous commençâmes par la Basilique. A l’intérieur, en plein office, un homme nous aperçut et cria àla présence du démon. Je sortis discrètement des lieux. Nous aperçà»mes les pupilles du fanatique qui scrutaient. Noires.
Aodren discuta avec le prêtre après l’office pour calmer les choses. Le fanatique fut conduit àl’extérieur. Le prêtre indiqua qu’il y a 3 ans, un homme a été lynché. La foule était devenue hystérique et s’était jetée sur un innocent : un savant qui venait de Potenza, la ville voisine de Magvilius.

Tandis que, dehors, j’observais le fanatique haranguer la foule sur la menace du démon, mes deux sodales poursuivaient l’enquête. Ils identifièrent dans la basilique une dalle ronde et large, au sol, formée d’un seul bloc de granite blanc, recouverte d’une multitude de bougies.
Sur la dalle était inscrit le nom « Hérébus  », un dieu latin lié aux enfers.

C’est làqu’ils rencontrèrent Nazarélo. L’homme vieillissant se fit passer pour un érudit, qu’il était d’ailleurs sà»rement.
Il nous invita àle suivre jusqu’àchez lui et nous renseigna : Hérébus est le frère et l’époux de Nyx. Il a été métamorphosé en fleuve pour avoir secouru les Titans. Il aurait donné son nom àune région des enfers où passe l’âme des défunts.
C’est une divinité qui personnifie les ténèbres.

Mais tandis qu’Aodren et Xzyl menaient la conversation, mon esprit fut absorbé par l’inspection de la bibliothèque fournie de l’érudit. J’y découvris alors une lettre avec le symbole des Criamon. En la regardant, j’y découvris un langage écrit inconnu. De l’Anochéens, la langue des anges !

Nazarélo m’aperçut et reprit la lettre en parlant d’un coffre, entouré d’une étoffe de soie. Et àpeine en parla-t-il que l’étoffe se dirigea vers moi…. Avant qu’Il n’essaya de les mettre au feu. Une fois de plus, je m’opposai àLui. Une fois de plus je ne sais toujours pas aujourd’hui si j’ai eu raison ou tort.
Des lettres d’or m’apparurent :
« Semblable au Phoenix,
Mon sang tu répandras
Et je ressusciterai
Afin de détruire ce que l’incréé a mis en œuvre
Afin de briser àjamais la domination du Néant  »

Nous étions sur la bonne piste. Le message était-il de St Nérius ? De Berendus ? Ou une manipulation de l’Archonte ? Plus probablement la seconde option.

Nazarélo indiqua avoir trouvé ce coffre, entouré du suaire, dans les fondations de la petite église Santa Maria, une quinzaine d’années plus tôt. Il accepta de nous laisser inspecter le coffre, fermé àclé et qu’après tant d’années il n’était pas parvenu àouvrir.
Sur le coffre, était dessiné le symbole des Gernicus. Sous le coffre, le symbole des Verditius. Un coffre réalisé par un Verditius àl’intention d’un Gernicus ?

J’observai l’étoffe de plus près. Verte avec de petites traces rouges : du sang. Il s’agissait d’un suaire. Dessus des traces de magie Imagonem récente… mais je n’avais pas réponse àmes questions sur leur auteur… même si au fond de moi j’aurais pu me douter que mon esprit était déjàmanipulé par l’Archonte.
Refuser l’aide providentielle sans être capable de se défendre seul…

Nazarélo nous expliqua que découvrir les secrets que renfermaient ce coffre et cette lettre étaient les quêtes de toute une vie. De toute sa vie. Il cherchait en réalité àaccomplir sa vie dans sa mort.

Aodren parvint àdéchiffrer le texte en langue des anges. Diedne, Foi, son choix n’était pas fait et mon ami était àl’époque encore, autant l’un que l’autre. Aussitôt, le coffre s’ouvrit et offrit deux vélins. Un signé Berendus et un signé Simprim. Ce qu’ils révélèrent était assez marquant pour fissurer les fondations même de l’Ordre.

Aujourd’hui ces vélins ne sont plus. Et je préfère m’abstenir d’en mentionner leur contenu aux générations futures. Suis-je par-làdans la même démarche que ceux àqui j’ai tant reproché de masquer la réalité du passé, dans ma jeunesse ? La Roue du Temps et son éternel cycle.

En plus des trois courriers, un livre. Le livre de Berendus.


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