la guilde d’Altaride

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Fils des siècles

La disparition

Journal d’Iris - partie des 22 et 29/09/2010

lundi 25 octobre 2010, par GIOM

Une fois de plus ce ne sont ni la prudence ni la raison qui ont guidé nos décisions. Et les voici partant la dague aux dents, bien décidés à affronter le Temple de Marduk. Et le pire c’est que je me retrouve une fois de plus à les accompagner. J ai certes mes objectifs personnels dans cette expédition qui ne sont certainement pas de sauver un rat ou un mortel mais bon, le risque n’en est pas moins réel.

Asshâni a creusé pour nous un passage vers le premier sous-sol du temple, en suivant les instructions données par Hyel le Nosfératu. Dépendre d’un membre de la Coterie Khallid n’est certainement pas pour me rassurer.

Les deux Gangrel et l’assassin s’aventurent à travers un couloir sombre. Comme convenu, Kallicé et moi allons rester couvrir leurs arrières. Et Ecuménas aussi, que cela lui plaise ou non. Je rechigne à influencer son libre arbitre mais il est là pour me servir et non pour mourir pour quelque cause stupide.

La Ziggurat du Temple de Marduk, tombeau de mes amisAprès quelques rapides recherches, je trouve enfin ce que je cherche : un groupe de gardes un peu plus gradés que ceux de l’entrée du Temple. Quelques sourires suffisent à ce que leur chef, me suive. J’ordonne à Ecuménas de rester sur place et d’épauler le trio téméraire s’il venait à ressortir avec quelques ennuis.
Le reste de la nuit n’est pas inintéressant, loin de là. Le garde ne m’aura très certainement pas marqué par ses performances sexuelles mais au moins m’aura-t-il appris un certain nombre de choses. Nous aurions dû commencer par cela, plutôt que les trois autres décident de s’infiltrer sans même se renseigner avant. A leur décharge c’est vrai que le temps pressait, nous avions un rat à sauver...

La journée suivante, une fois n’est pas coutume, je la passe à dormir. J’ai bien trop besoin d’économiser ma vitae. Ecuménas n’est pas revenu. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé. Il représente un investissement non négligeable ; Il me faudrait des années, si ce n’est des décennies pour trouver une perle rare comme lui.

La nuit suivante arrive. Pas de temps à perdre, il me faut retrouver mes compagnons de route. Je ne sais ce qui me pousse à vouloir ainsi leur venir en aide. Malheureusement j’arrive un peu tard. Je ne retrouve que mon géant athénien qui me raconte que « Kallicé, l’assassin, le mongol et le noir se sont revêtus de défroques de prêtres pour s’infiltrer à l’intérieur ».
Et bien soit, allons-y. J’interpelle un prêtre pour me renseigner. Et mes craintes sont confirmées, il y a eu des incidents à l’intérieur du Temple. Le Grand Prêtre Mooz ainsi que d’autres prêtres ont vu leur âme avalée par le puits. Je n’aime pas ça. Ce n’est plus une mais peut-être cinq Immortels qui ont disparu. Je poursuis mon enquête et retrouve finalement Météra. Elle est abattue, méconnaissable. Plus rien de son assurance et de son arrogance ne reste.

Je la prends sous ma protection et la ramène chez moi. Tout n’est peut-être pas perdu. Elle me raconte son périple et commence par prétexter avoir survécu avec des rituels du Cercle de la Sorcière. Pensait-elle me duper ? Il ne faut que peu de temps pour découvrir qu’elle a survécu surtout grâce à l’intervention musclée de Cush et des autres. Météra commence alors à me raconter ses désillusions, ses regrets, ses secrets. Le Cercle de la Sorcière ne lui apporte pas du tout ce qu’elle espérait. Elle est manipulée plus qu’autre chose. Pire, elle se trouve sous l’influence d’autres Immortels et ne sait comment s’en sortir. Intéressant. Météra regrette tout simplement Assur où elle aurait eu plus de chance de se faire une place.

Sur la fin, je n’écoute qu’à demi-mots. Des idées commencent à germer. Il faut d’abord que je trouve un moyen de sauver les autres. Après tout Kallicé est une amie de longue date. Et puis Cush et Ao ont un fond plutôt sympathique, quant à Asshâni, il a une réelle utilité. Il serait dommage de les perdre tous les quatre...

Un informateur utileLes jours suivants s’avèrent encourageants dans un premier temps. J’apprends beaucoup de choses sur le Temple. J’entrevois même quelques pistes. Mais les semaines, voir les mois, qui suivent ne sont que désillusions. Aucune de mes idées ne fonctionne. Je vais finir par croire ce que m’a dit le dernier prêtre passé sous mes mains. Les âmes qui franchissent le portail sont perdues définitivement.

Et puis je commence aussi à entrevoir la vrai raison d’être du Temple. Si Mooz n’est certes pas quelqu’un que j’irai pleurer, les prêtres dans leur ensemble ne sont pas si mauvais. Et les pouvoirs qu’ils ont acquis ont leur raison d’être. Au fil des mois, je modifie la perception de ceux que je considérais comme des ennemis à affaiblir si ce n’est à éliminer. La possibilité d’en faire des alliés se dessine même d’elle-même. Ils sont le bouclier entre l’étrange pierre venue du ciel et notre monde. Qui plus est, leur richesse, leur aura auprès des mortels de Babylone, leur milice privée en font un parti influent dans le jeu d’influence de la cité.

Si je dois me faire à l’idée que mes amis ne reviendront pas, je ne me lancerai donc pas dans une vendetta personnelle dénuée de sens. Le plus dur sera juste d’en convaincre mon brave Ecuménas.