la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Le monde Démoniaque

jeudi 7 octobre 2010, par Asshâni

Nous sommes toujours dans cette dimension démoniaque qui à bien faillit avoir raison de nous ! Mais tu es toujours là, dans ce paysage désolé tu as guidé nos pas, ils ne le savent pas, mais moi je te suis éternellement reconnaissant.

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Des étendues de pierres calcinées à pertes de vue, du feu semi liquide qui m’entoure, des jets brulant surgissant aléatoirement, et un soleil qui ne perce jamais le nuage de poussière noir qui nous entoure.
J’essaye de me ressaisir, mes compagnons deviennent fou, les gangrels veulent achever Mooz, kallicé en prend sa défense, bashir délire seul assis replié sur lui, ratao tremble, et aeshalla à le regard perdu dans le lointain hagarde. Kallicé obtient finalement gain de cause, le prêtre nous sera plus utile vivant que mort, et en fait sa goule pour qu’il se soigne.
Est-ce ce monde qui nous rend complètement dingue ? Quelque chose d’invisible qui nous monte les un contre les autres ou est ce que les masques tombent et que l’hypocrisie laisse place à notre vrai nature ?

Le portail derrière nous dont les arcades semblent se mouvoir sous l’aspect des âmes enfermées dedans, me fait froid dans le dos, mais je n’en montre rien. Si sortie il y a c’est par là mais comment ouvrir ce fichu truc magique ?
On essaye de passer sous le portail rien ne se passe, Cush touche l’arche et la retire vivement poussant un cri de douleur, un visage apparaît dans le creux de sa main ! Ao essaye de gratter le portail avec sa dague dont la pointe fond à ce contact. Ne reste plus qu’une idée utiliser la puissance du sang : l’on en prélève sur bashir qui ne réagit même pas, il va finir en légume le copain des gangrels et je pense que je pourrai peut être abréger ses souffrances psychiques, quoiqu’il en soit Cush prête son vase étrange comme réceptacle et Aoyuntaï commence à incanter dans une langue inconnue, dansant étrangement et projette enfin le sang sur le portail : le temps semble s’allonger, réveillant un espoir tapis en nous, mais rien n’y fait…

Fatigué par tant d’échec, ne connaissant rien de l’occulte nous entourant, je me dis qu’il doit bien avoir quelque chose d’autre dans ce fichu monde, j’émets l’idée de partir, droit devant le portail. Les autres sont d’accord, Cush prend la tête de notre troupe, aidant bashir à marcher, Ao, suit avec un ratao me semblant plus fragilisé que jamais – ça ne m’étonnerai pas qu’il ne passe pas la nuit – Kallicé emboite le pas avec Aeshalla qui commence à se ressaisir, et je ferme la marche poussant devant moi Mooz, yeux bandés, bâillonné et mains ligotées, une idée des gangrels,
Ce feu liquide qui nous entoure nous rend nerveux, les remarques fusent dans le groupe, les idées se confrontent et chacun y va de sa petite théorie magique, force m’est d’avouer que je me prête au jeu, ce qui permet à ma sœur et moi de nous occuper l’esprit plutôt que notre bête prenne le dessus à chaque saut de ruisseau de lave (Cush m’a dit que ca s’appelle comme ça et que ca existe aussi sur terre)
au bout de longues heures le soleil tombe, la pénombre se fait plus dense, ce qui n’est pas pour me déplaire, nous arrivons en face d’une falaise, ceux qui sont encore en état de penser, débattent : contourner ou passer tout droit ? J’essaye d’imprimer l’idée de continuer tout droit car si je dois revenir au portail ça sera plus simple.
Ao confiant en lui comme à l’accoutumée sort de ces mains des griffes impressionnantes et commence l’escalade, pour s’essouffler rapidement, cush et moi décidons de nous y essayer, et le chasseur tel un cabri monte facilement, moi j’ai un peu plus de mal, mais avec l’aide de mes lames, j’arrive en haut. Et là devant nous au loin surgit la vision d’une ville rouge avec une tour immense. Nous appelons les autres et les aidons à monter, Kallicé avec sa vision surpuissante constate qu’elle est habitée, un instant de soulagement, mais finit elle : par des démons. Sacré kallicé toujours le mot pour rire hein ? Et bien non elle ne plaisante pas ! Mais l’un dans l’autre, au moins y a de la vie.
L’on décide d’aller à la ville, Bashir semble tenir un peu mieux sur ces jambes, L’apprentie de kallicé à aussi reprit de poil de la bête, à croire que les mortels s’adaptent plus vite. L’on continue notre route vers la citée, aucunes routes au loin, de la « lave » un ciel noir d’encre, et des roches brulée et calcinée encore et encore à perte de vue. Je ne sais pas pour les autres mais je commence à penser qu’on n’est pas près de quitter l’endroit.

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A mi chemin de la ville, Kallicé nous averti que des grognements viennent dans notre direction par la gauche, je me dissimule, et attend un peu avancé par rapport au groupe, je finis par entendre des aboiements, et distingue quatre paires d’œils rouges : et enfin ils surgissent déchirant le brouillard de cendre : quatre molosses à l’échine enflammée, ils foncent vers le petit groupe, cush essaye surement d’entrer en contact avec eux mais rien ne change dans leur attitude.

Je prends sur moi d’agir, je tombe sur le premier toutes dagues dehors, les plantant dans son cuir résistant, mais je n’arrive pas à atteindre les points névralgiques, car je dois surmonter ma peur des flammes. Je vois les trois autres s’en prendre à Kallicé, Aoyuntaï, et Aeshalla, Bachir bave dans son coin, et Mooz ne voit rien et ne doit pas comprendre. Un grand cri fend la nuit, Ao est pris dans les mâchoires du chien, et … brule, il hurle, j’aimerai bien l’aider, mais il y a un léger détail qui m’en empêche.
Mon dogue infernal se retourne vers moi, je panique, ses flammes m’obnubilent, il passe à l’attaque aussi rapide qu’une flèche, déstabilisé je pare son saut mais cette engeance arrive à refermer ses crocs sur mon bras : je sens les flammes brûler ma chair, j’hurle, plus rien d’autre ne compte pour moi que stopper les flammes au même moment le bruit caractéristique des billes de Cush sifflent en l’air et frappe mon chien, j’essaye de disparaître : je n’y arrive pas, trop de monde.
Je décide de profiter finalement, que mon opposant soit « un peu sonné » pour assener le coup fatal. Je me retourne pour remercier le nubien d’un hochement de tête, et l’on fonce aider Aeshalla. Je vois que Ao n’est plus là j’apprendrai plus tard qu’il a utilisé sa célérité pour fuir, ma petite sœur est assourdissante d’efficacité : elle est venue toute seule à bout de son ennemi et vient prêter main forte pour terminer le dernier.
Le combat fini je vois revenir un Ao plus proche de la mort que vivant, la chair calcinée, les os apparent par certain endroit, on dirait qu’il revient d’outre tombe, son chien a apparemment abandonné la poursuite, nous faisons le point. Ce combat à tourné au massacre dans nos rangs, nous avons utilisé beaucoup de sang pour survivre, et nous ne sommes pas indemnes. Si ces créatures sont juste les chiens des démons, je ne préfère pas croiser le fer avec leur maîtres. Je demande à Cush qui s’est mis à dépecer ces chiens de me donner une canine, après tout c’est le premier adversaire qui me fait aussi mal, et il faut respecter cela.

L’on reprend le chemin, sautant d’ilot en ilot, de rocaille en rocaille, Ao va pour sauter la énième coulée de lave de la journée, quand on voit instantanément qu’il va être trop court, Kallicé, en une fraction de seconde le rattrape d’une main, et de l’autre tient le rebord, Cush tient sa main sur le rebord renforçant sa prise, mais je vois qu’Ao commence à glisser Kallicé n’a plus de force ni de sang, ses crocs sortent, je lui tend mon bras pour qu’elle boive, Ao essaye de remonter, le malheureux se débat, jetant des coups d’œil affolé à la lave qui coule en contrebas, mais n’arrive à rien, les mains de mes deux compagnons d’infortunes, se détachent et je vois le mongol chuter. Dans un éclair de lucidité il arrive à fusionner dans la paroi au ras de la lave.
Mooz qui en a profité pour se faire la malle, et cueilli par la fronde du nubien, il s’étale de tout son long, et cush va ramener le déserteur évanoui pendant que je hisse ma sœur en lieu sur, les crocs toujours sortis je lui donne encore un peu de ma vitae.

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J’émets l’idée de faire une corde pour aller rechercher le gangrel, cush à la manœuvre me fait découper des bandes de tissus des robes de prêtres, et il constitue une corde plus que respectable au vu du matériel de base. Bachir refait son légume, ratao doit être calciné dans la lave, et Aeshalla nous jette des regards inquiets au vu des crocs qui sortent régulièrement. Cush et moi regardons en contrebas et aucun de nous deux ne trouve le courage de descendre à l’aide de la corde. On l’envoie alors devant la zone ou nous avons vu Ao fusionner avec la pierre pour la dernière fois. Lui criant qu’il y a une corde, ce dernier réapparait et s’agrippe à la corde comme un fou furieux, et en y regardant de plus près, sa bête a pris le dessus apeurée par le feu. Cush nous a laissé le remonter avec Kallicé, mais j’ai la prudence d’attendre qu’il se calme, avant de le faire revenir parmi nous. Malheureusement ce dernier, en remontant vois le corps ensanglanté de Mooz et lui saute dessus pour le boire jusqu’à la dernière goutte.
Après cet énième revers de fortune, Aoyuntaï a le moral plus bas que terre, un comble pour le gangrel, et je dois dire que toute la troupe ne se fait plus beaucoup d’espoir quant à la finalité de l’escapade. Bon an mal an, l’on arrive devant la ville, des démons plus proches de géant rouges montent la garde, ils doivent faire la taille de deux humains normaux et ne sont pas les gens les plus avenants qu’il me fut donné de voir. Je vais explorer la cité pour donner des renseignements à mes compagnons. Je suis convaincu que la solution à notre problème doit être là ! Je parcoure la ville, personne ne me remarque, et vu des habitants j’en suis fort aise, la ville s’étalonne sur plusieurs niveaux, aérien ou souterrain, les demeures sont à la mesure de leurs habitants : démesurées, au mesure de ma progression je tombe sur des succubes qui évolue plutôt au centre de la citée dantesque.

Ne trouvant pas de solution qui me saute aux yeux pour rentrer, je décide de rebrousser chemin, et expliquer mes trouvailles a la troupe resté en arrière, troupe qui n’a pas chômé en mon absence, ils ont découvert que notre sang et le sang démoniaque est le même ! Fort de cette conclusion je propose de repartir et de voir leur réaction si j’apparais à eux, au pire je pourrai redisparaitre par la suite si les choses tournent mal.
Je trouve un grand démon, affairé dans un coin et me montre à lui …. Aucune réaction, je l’interpelle et semble ne pas comprendre ma langue, avec force de geste et d’imprécations, j’arrive à lui faire comprendre de m’amener à son chef ! Chose à laquelle il obéit avec une facilité déconcertante. Ne m’attendant pas à un tel succès je ressors de la ville, pour avertir que les démons se contrefichent de nous. Et le démon un peu bêta nous ramène à « sa » chef, et non pas un roi ou un prince comme je m’y attendais, bah c’est peut être pas plus mal.
Kallicé commence à bredouiller des questions, à l’archidémone, qui semble concentrée devant un morceau de verre éclairé, son serviteur attendant sagement à coté. Elle lui fait comprendre que nous avons faim. Et le gangregarde va chercher … un diablotin, Aoyuntai va pour le boire mais celui-ci se débat et manque de faire passer l’arme à gauche à notre chaman agonisant, le gangregarde prend le diablotin et lui brise les os, efficace, Ao peut se nourrir tranquillement, Kallicé en demande plus ce que nous obtenons et nous faisons une orgie de ces petits diablotins excellent à boire. Le groupe se repose enfin, sauf bashir qui débloque complètement devant ce dernier spectacle qui doit achever sa santé mentale.

Reposé, repus, il est temps de demande à l’archidemone ou se trouve le chemin pour rentrer chez nous.