la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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La cible s’appelle Kinos

lundi 20 septembre 2010, par Asshâni

Ô ma reine, je t’ai rendu justice, et t’ai honoré comme il convient, écoute la fin de ce chacal nommé kinos ...

En sortant de chez Iris passablement énervé que l’on ai jeté l’opprobre sur moi, alors que je considérait n’y être pas pour grand chose j’allais directement retrouver mon contact.

Celui ci me fournit effectivement un cheval magnifique, noir, musclé, un pur sang racé. Il piaffait d’impatience et était assez nerveux. Je l’enfourchai et essayai de le calmer en lui flattant l’encolure. L’on me dit qu’il s’appelait Im-dir, je souriait : on ne pouvait trouver meilleur nom pour lui.
Je me penchait à son oreille et lui chuchotait "on va faire un petit bout de chemin, im-dir, il va falloir être courageux"

Je passai rapidement chez moi, étalais mon matériel à terre pour ne rien oublier, comme à l’accoutumée. Dagues, pierre à aiguiser, couteaux de lancer, poudre, vêtements de rechanges, tout y était, je prenais quand même deux cimeterres, au cas où, que je roulais dans une couverture.
Puis je sortais deux chaines d’un coffre, que je m’enroulais autour de la taille.
Je rangeais, tous les ustensiles et armes sur moi, chacun trouvant son emplacement propre, comme Karim me l’avait appris il y a de cela un siècle. Enfin je sortait et me dirigeai chevauchant Im-dir vers la maison d’Iris. Je me demandai bien qu’est ce que ma sœur voulait dire à Nakia.

La grecque attendait ma venue, et me transmis le message, l’entretient fut bref, était ce une illusion, ou bien ce soir elle semblait un peu tendue à cause de mon départ ?
Je priai intérieurement pour que rien ne lui arrive en mon absence, et orientais calmement ma monture vers les portes Ouest de Babylone.

Une fois hors de vue des postes de gardes de l’enceinte, je lançais mon nouveau compagnon, au triple galop. Pour avoir fait le chemin à l’aller, je pensais pouvoir atteindre un refuge que j’avais repéré, avant le lever du jour... Galvanisé par mon objectif, je criai "File comme le vent Im-dir, va !" et il ne se fit pas prier !
Je traversais cette région aride, comme une flèche, faisant peu cas des rares voyageurs que je croisais sur ma route. je chevauchai ainsi pendant trois nuits jusqu’à arriver à l’embranchement de la foret des garous et du détours apportant la sécurité.

Pensant que La coterie fantôme ne me voulait pas que du bien, et avait peut être déjà négocié l’information de l’emplacement de ma cible, j’optais pour la rapidité, après tout en calmant ma bête intérieure, les garous ne devait pas me repérer. Je pris donc le chemin de la forêt, et entrait dans les sous bois, sous couvert de ma dissimulation, Im-dir fraichement reposé de la précédente journée, galopait à son plein potentiel.
La situation devait être cocasse vue de l’extérieur : Un cheval lancé à fond, sans cavalier apparent, mais ça devait être beaucoup moins drôle pour les Garous...

Cela faisait une bonne heure que je traversais les bois, rythmé par le son régulier des foulées puissante de l’étalon. La température baissait, et le vent se levait, je jetait des coups d’œil à droite et à gauche, quand soudain... Je vis une ombre monstrueuse, qui me suivait à travers bois en contrebas de la piste, il courrait aussi rapidement que mon cheval. Une autre apparu sur la droite, en quelques minutes des dizaines de garou poursuivait le cheval, grognant, bondissant pour certains, pour gagner du terrain, des hurlements déchiraient la nuit.
Je gardais mon calme, et lançais mon cheval à son maximum. Im-dir l’écume aux lèvres, dévalait le chemin à une vitesse hallucinante, mais il commençait à paniquer, les oreilles sans cesse en alerte.
Tout avait tourné à la course poursuite, les garous doivent être plus malin que je ne le pense ou tout du moins plus curieux : ce cheval les intriguait. J’essayai de calmer ma monture, et invoquait ta protection, il faut croire que tes bras me portèrent de nouveau, car le pur sang recouvrit la raison à l’orée du bois. Je pouvais voir clairement les garous se rapprocher dangereusement et je failli chuter à terre plusieurs fois alors qu’Im-dir sautait pour éviter un roc ou un arbre couché. Je sortit de la forêt lancé à pleine vitesse, j’enlevais ma dissimulation ne me concentrant que sur mon équilibre, et apercevait enfin Asshûr au loin. La meute de garous, cessa sa poursuite après une centaine de mètres au delà de la forêt.

Je chevauchait ainsi jusqu’à mon arrivée à ma ville natale, je m’arrêtai et trouvais un palefrenier, pour mon compagnon, et le rémunérait plus que la normale.

Je me dirigeais directement vers l’elyseum de mon infante, sans y entrer toutefois, je craignais un semblable au même pouvoir que celui de ma petite soeur. Je patientai et vis enfin Kinos sortir, et le suivais jusque chez lui.

Il ne se doutait de rien et même si son havre était bien gardé, je pouvais passer aisément avec lui. Je l’observais : sa villa fastueuse, ses gardes du corps, rompus au combat, j’étais même là à son coucher dans son sarcophage de pierre. Karim m’avait appris, ma reine, à ne pas agir de suite lorsque la cible était dangereuse, or je craignais que si il avait effectivement diablé l’infante d’ishtar, ce dernier n’ai comme elle le pouvoir de manipuler le temps.

Je m’étais décidé à agir la seconde journée, mais force est de constater que le destin voulait lui accorder un peu de répit, il travaillait énormément, il semblait craindre l’attaque d’une armée, il allait voir d’autres non vivants dans les bas fond d’ashur, qui empestait le stupre et la débauche de bas étages. Des immortels qui tuait lorsqu’ils se nourrissaient ... comment peut on s’avilir à telle chose ?
Deux journées passèrent ainsi, à devenir son ombre, et je devais faire appel à tout mon calme pour ne pas passer à l’action sur un coup de sang. Au troisième jour, enfin il alla s’endormir dans son sarcophage.

Il faisait noir dans son sous sol, je poussai le couvercle faisant attention, à ne pas faire de bruits suspects qui puissent alerter les gardes à l’étage. Je sortait son corps. le posait face contre terre. Je déroulai les chaînes de ma taille et le ligotait. Malheureusement un cliquetis de la chaine, fit descendre un garde qui s’arrêta à mi chemin dans l’escalier. je me dissimulais et l’observais alors que tu fendais la pénombre,et que lui n’y voyais goutte.
J’étais prêt à l’égorger s’il descendait mais celui ci, mué sans aucun doute par ta volonté, remonta. je terminai de l’immobiliser, et le bâillonnait pour plus de sûreté.
Ainsi à ma merci, je t’adressais une courte prière, dégainait mes deux dagues, et d’un mouvement rapide et précis, je le décapitai... sa tête roula de coté en tombant en cendres, et son sang se mit à gicler partout dans la cave, ainsi justice avait été rendue.

Je revint à Babylone la nuit suivante, en évitant cette fois ci la forêt maudite, je pris la décision durant le retour de faire d’Im-dir ma goule, et commençait donc à le nourrir de mon sang, ce dernier ne fut pas avare en effort et me fit rentrer en quelques jours dans l’ancienne capitale. J’allais pouvoir reprendre le cours de mon existence, et peut être sous ta protection élucider les mystères de cette ville.