la guilde d’Altaride

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Retour à Ashûr, Direction Babylone

Résumé de la partie : À la Croisée d’Ashur

dimanche 22 août 2010, par Asshâni

Laisse-moi te conter Ô ténébreuse compagne, mon retour à Ashûr…

Le sable soulevé par le vent me fouettait le visage, j’observais fixement au loin ma ville natale, je voyais les remparts se dresser, et constatait avec fierté que les défenses en avait été renforcées, les coupoles du palais royal se détachaient, et semblait faire miroiter la lumière de la lune.
Le spectacle de la porte nord était calme, et j’éprouvai de la plénitude à rentrer chez moi.
J’éperonnai mon cheval et le lançais au galop sur l’ancienne poterne ouest…

En ville, les patrouilles avaient doublé, et m’obligeait à rester à couvert. La ville était fort animée, beaucoups plus qu’à mon souvenir, en fait, les marchands, les auberges, n’étaient plus aux même places, et la population était devenue plus qu’hétéroclyte : Ashur victorieuse dans cette partie du monde devait attirer : je ne savais pas si je devais regretter ou me réjouir de ce changement.

CushCela faisait à peine une heure que j’étais arrivé que je ressentit la présence d’un semblable inconnu, ce qui piqua ma curiosité, invisible, j’allais dans sa direction… quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vit Aoyuntaï en pleine rue discutant avec un colosse noir.
J’en avais vu dans des campagnes contre l’Egypte, esclaves des puérils pharaons, mais celui-ci était particulier :
D’abord il était immense, les cheveux crépu, avec des sculpture d’animaux comme ornements, il portait un pagne typiquement égyptien, or à mon sens tout ce qui vient d’Egypte doit être surveillé.
Il était armé jusqu’aux dents, couteaux, javelines, arc… mais il me faisait plus l’impression d’un chasseur perdu en ville que d’un guerrier de pharaon. Et puis dans son maintien ou sa démarche il avait quelque chose de bestial …
Lorsque je m’approchais pour écouter leur conversation, je compris que c’était un gangrel, il affirmait venir de bien au-delà du sud de l’Egypte, d’avoir traversé le pays, et que son père était le dieu de la mort … rien que ça ! Il prétendait parler aux animaux… Quel candeur d’annoncer tout cela au premier semblable venu ! Fusse t il de ton clan !
Je pris conscience, soudainement que le nouvel arrivé était accompagné d’une sorte de chacal, au pelage jaune et noire, mais de chacal il n’en avait que l’apparence… deux fois la corpulence, il se rapprochait plus de la taille d’un petit lion, je voyais ses puissants muscles jouer sous son pelage hirsute, et les passants évitaient l’animal qui pourtant restait impassible avec soin. Parler aux animaux hein … c’est sûr que ce n’est pas en leur parlant qui doivent obtenir une telle taille.

Aoyuntaï décida de l’emmener voir la « princesse » …
Je recevais la nouvelle en pleine face : Alors comme ça mon infante régnait en sous main sur ashûr ? Enfin mis à part ces deux là, je pensait que mon infante de princesse devait bien se sentir seule. La bête de l’africain s’étira, puis se mit à suivre son compagnon et je leur emboitais le pas.
Le Gangrel, décida de faire un crochet avec son nouvel ami afin de le présenter à des connaissances, dont notamment une certaine Kallicé … je fronçais les sourcils : ainsi donc cette mekhet résidait dorénavant dans la cité ! je m’étonnais que Nakia ne l’ai pas supprimé.
Nous arrivâmes donc devant une espèce de petite échoppe… découvrant un spectacle peu commun, Kallicé semblait parlementer avec une femme encore étrangère, elle parlait toutes les deux en grec, en rempart entre les deux, un guerrier… j’arrivais trop tard pour comprendre comme la situation avait pu en arriver là mais, la femme semblant s’opposer à kallicé était une certaine météra, et je vis sortir une dernière ombre au tableau : Iris (nom que j’appris beaucoup plus tard) de la porte d’entrée entrebaillée… une froussarde. Froussarde mais d’une beauté sans faille, je pensais Kallicé jolie, mais Iris avec ses long cheveux d’ébènes savamment disposé, et son visage plus joli que toute les répresentations d’ishtar , dépassait l’entendement.

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Iris
belle prestance

Aloes que je m’étonnais donc de retrouver autant de semblables, dans ma ville natale. Ils convergèrent tous afin de se présenter, je les suivais encore.

Leur pas les menèrent au palais royal, il y montèrent puis la procession se dirigea dans l’ancienne crypte sous le palais… Des gardes apperement de connivence les laissèrent passer. Je connaissait bien ces cryptes pour m’y être reposé quelquefois, elle était lugubres, difficiles d’accès car très profondes et désertes à l’époque mais ce que je vis là acheva mon souvenir du monde de la nuit de mon ancienne cité :

Nakia mon infante trônait sur une estrade dans la pénombre… à ses cotés un semblable à la tenue irréprochable semblait converser avec elle d’un sujet animé, elle ne l’écoutait d’ailleur que d’une oreille.
Dans la salle de nombreux serviteurs, était à leur "disposition", une vieille nosfératu suçotait leur sang frais, le réamenagement de cette salle, était d’un gout étrange, quelques tapisseries, des tentures, des voiles, et des alcoves ... j’aurais cru retrouver la Chambre de mon Roi il y a un siècle de celà, d’ailleurs j’y retrouvais quelques malles et une tapisserie le representant victorieux lors de notre campagne contre les babyloniens .
La petite troupe que je suivais fit une entrée remarquée, Iris et Kallicé se tenèrent à bonne distance,et alors que le colosse, ami d’aoyuntaï s’avançait, je décidait de longer le mur de la salle et d’aller me positionner à coté de ma fille chérie.
Effectivement la vue était bonne. Je remarquai que Nakia était toujours armée, discrètement ceci dit, elle portait une ceinture de tissus d’où deux manches s’apparentant à des flots court était positionné dans le dos, ingénieux.

Le gangrel se présenta comme venir du pays de Cush, et quand le conseiller lui demanda son nom il lui donna comme nom... de Cush ! ... ce qui ne manqua pas d’amuser son interlocuteur. Nakia elle ne sourit pas, je la voyais analyser ce nouveau venu rapidement ... elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes que je lui avait inculqué. Elle l’accueillit poliment, ce qui obligea son roquet de conseiller à revoir sa position.

Ce fut au tour de Metera de se présenter, ce qu’elle fit avec le brio de son clan : une Daeva
Encore une fois mon infante marqua un temp, et elle donna son autorisation à la nouvelle venue de séjourner à Ashûr.

Je décidai une fois terminé les palabres de la Daeva, de me présenter à mon tour... j’apparus juste à son coté : "Asshâni, fils de Karim, du clan Mehket, puis je résider dans votre cité, Princesse ?" trainant volontairement sur son titre.
Si elle avait pu encore rougir, je pense qu’elle serait devenue écarlate. Les autres étaient surpris, je vis un flottement d’inquiétude et d’interrogation sur leur visages, avant que je poursuive la conversation avec ma fille.

Pendant quelques heures je discutait avec elle, les gangrels, kallicé et notamment la nosfératu répondant au nom de vespéra. cette dernière affirma, s’être déjà endormie plusieurs fois !!! je me demandais si Nakia avait conscience de la puissance de celle qu’elle hébergeait !

Nakia m’apprit qu’elle avait décidé de faire venir les semblables à elles sous le conseil de kallicé puisqu’elle ne pouvait pas aller à eux. Elle voulait faire d’ashûr la première ville pour nos semblables... son ambition avait donc encore grandit mais quelquepart même si je n’approuvais pas sa volonté de s’entourer d’autant d’être surnaturels, j’avais de la fierté voyant qu’elle ne perdait pas son temps, elle m’affirma que notre famille mortelle allait bien, que son neveu et donc ma descendance mortelle, était arrivé au poste de ministre au coté du roi, je réalisai alors que dans une génération elle serait délié de son engagement.

Son conseiller Kynos, un ventrue, semblait venir de Babylone la vaincue, et quelquechose me disait qu’il y avait anguille sous roches quand à sa présence ici, il restait évasif et fuyant sur de nombreux points.

Mon infante nous avertît de la présence de Garous dans les alentours, et souhaitait avoir des renseignements sur eux car seuls un éclaireur était revenu la dernière fois. J’avais entendu parler de ces monstres mi homme mi animal, d’une grande puissance et pour aider ma fille, je décidais de me joindre à Cush et Aoyuntaï eux aussi fort intrigués par la chose.

Laissant les femmes à leur jupons, nous partîmes en direction des dernières attaques... Cush, en plein milieu du desert, avanca l’idée "d’appeler des animaux", ce qui me fit sourir intérieurement, il devait peut être parler d’un chamanisme ou une croyance quelquonque ... Mais ils s’entêta et en se mis à se concentrer... Quelques minutes plus tard, une meute de chacals apparu au loin, et se rapprocha de nous, tels des chiens dociles.
Et effectivement ils discuta avec eux. Mon mentor avait donc raison : les autres clans était tout aussi dangereux, alors que je rangeai cette information dans mon esprit, cush nous avisa de le suivre.
Nous arrivâmes dans la foret que traverse la principale route pour aller à Babylone, une fois dedans, des Hurlements semblable à des canidés surgirent, non loin de nos positions...
Je me dissimulais : les garous semblait nous avoir repérés, et ils se rapprochaient à grande vitesse. Cush et Aoyuntaï prirent le parti de détaler, et force m’est d’avouer que je ne me fis pas prier ! la chasse était inversée, et bien que caché, sentir ces bêtes, sur nos talons, ne me rassurait pas. Après plusieurs arpent de course, les bruits diminuèrent, ils avait vraisemblablement arrêté la poursuite.
Nous fimes le rapport à Nakia qui ne semblait pas rassuré, je n’avais pus tester la lame en argent qu’elle m’avait confié et qui semblait soi disant plus efficace sur ces monstres.

Kallicé et Iris arrivèrent peu après pour déclarer à la Princesse leur intentions de quitter la ville. Nakia était blême et tenta de les retenir, mais rien n’y fit. Cush et Ayuntaï decidèrent de les suivre.

Quant à moi, qu’aurais je du donc faire Ma Dame ? Babylone semblait representer pour moi la clé à des nombreuses énigmes sur ma destinée et mon but, mais laisser ma fille avec des garous à sa porte ne m’enchantait pas. Je pris sur moi de les suivre dans leur périple...

Je partit plus tard qu’eux d’ailleurs me retardant pour emportant une dague en argent d’apparat. et ne put les rejoindre qu’à l’orée de la forêt où nous avions été attaqué, Iris et Kallicé en véritables divas décidérent de contourner la forêt ce qui devait rallonger le trajet de plusieurs semaines, las de discuter, et le jour qui allait bientot se lever, je suivi cush dans une grotte qu’il avait repéré.
Elle semblait relativement sûre. Cush posa des pièges et s’endormit : son chien à ses cotés. Aoyuntaï avait disparu dans la roche... ces gangrels ne cessait de m’étonner. Metera s’endormit tranquillement elle aussi. J’avoue que m’endormir, était tout à fait tentant ... mais sans rien pour veiller sur mon sommeil en présence de trois semblables, je preferait veiller aujourd’hui.

Je m’assis en tailleur, t’adressait mes inquiétudes et patientait pour que la nuit reprenne ses droits.

Ce sont les aboyements de lycaon le chien de cush qui me tirèrent de ma méditation... Il hurlait si fort qu’en premier lieu, je voulu le faire taire, en lui muselant la gueule : ce monstre devait posséder une machoire plus puissante que toutes les bêtes de l’enfer... impossible de lui faire fermer ! J’hésitait donc à le supprimer, je n’avais jamais appris à agir avec un élément aussi bruyant à mes cotés... mais je savais alors qu’il devait s’agir d’un animal goule, et qu’il pourrait peut être me prêter main forte.
Je me cachais alors et attendit : deux humains pénétrent la grotte, Lycaon défendait le corps de son maître. il entreprirent de se saisir de métera. Il fallait agir et je pourrai me nourrir sur l’un des deux... Je surgit de l’ombre et planta ma première dague dans le dos du plus proche ... c’était celle en argent, la dague se ficha dans son thorax et je vis la plaie bouillir ... les choses se compliquait à vue d’oeil !

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Je voulai en finir rapidement avant que son compère réalise l’attaque : en affirmant la prise sur la première, j’enfonçais la deuxième de mes lames -normale celle ci- dans sa chair.
En quelques fractions de seconde, je réalisais que le chien de cush s’était jeté aussi jeté sur ma cible et avait refermé ses machoîres sur sa cuisse. Le deuxième homme se retournait vers nous, attéré, et malgrés deux lames dans son thorax et une jambe broyée, notre victime, pliait à peine le genou.

Situation très mauvaise, si le premier était aussi fort, je ne pourrai en combattre deux ! je pris le choix de la retraite, étant assassin et non guerrier, et redisparaissait à leur yeux. Ce qui dans leur cerveaux primitifs leur fit l’effet d’une terreur : ils prirent la fuite, se récoltant au passage quelques pièges de cush...

Au reveil je relatait tout à mes compagnons sur la nécessité de lever le camp, à mon sens Metera me devait une dette. A partir de là je pris le partit de ne pas m’investir au delà du nécessaire dans le voyage, je passai l’entiereté du voyage dissimulé à leur yeux. tant et si bien qu’il me croyait resté en arrière. Pour moi le voyage se fit sans encombres, je prenais le temps de reperer d’éventuelles caches ou village pour dormir au retour, si retour il y avait.

Notre arrivée à Babylone, me laissa perplexe, au contraire d’Ashûr, la ville nétait que raffinement, art et luxe, mais désormais Assyrienne...
Mes compagnons de voyage se présentèrent au prince, ce que je ne fis qu’après leur venue, Je me presentait, laconiquement respectant les traditions, sans plus, et pour me trouver un terrain de chasse, qui me permettrait d’agir à ma guise, je lui proposait mes services de faucheur de vie. Ce dernier point éveilla un certain interêt chez lui, et la première cible qu’il me donna était clairement un test. J’obtins donc assez rapidement un quartier animé sur le port de babylone, ce qui était parfait pour moi, les nouvelles du monde ou de la ville y arrivait rapidement.

J’allais enfin pouvoir me consacrer à ma tâche d’étude et d’apprentissage mais aussi de recherche... pour ce faire je pensais de plus en plus que j’allais avoir besoin des compétences de certain de mes compagnons. Il allait me falloir apprendre à travailler en équipe du moins pendant un certain temps...
Babylone