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L’Appel de Cthulhu

002 - À la Lisière de l’obscurité (1891)

Récit d’aventures

samedi 22 avril 2006, par Benoît

Autre scénario officiel, tiré du livre de base de la 5ème édition de L’Appel de Cthulhu, il mise essentiellement sur une ambiance inquiétante : il se passe peu de choses mais l’horreur minimaliste est souvent encore plus effrayante car alors, on imagine... le pire.

Jeudi 1er janvier 1891. Paul de Maupertuis, fils aîné de feu le professeur Albert-Henri de Maupertuis, débarque à New York. Il a quitté en hâte la France pour assister aux funérailles de son père. Le testament de ce denier lui lègue d’importantes sommes d’argents ainsi que la propriété familiale, qui restera cependant sous la responsabilité de sa mère jusqu’à la mort de celle-ci. Paul découvre l’Amérique et s’y trouve à l’aise. En effet, si son père était un véritable rat de bibliothèque, continuellement plongé dans ses recherches, Paul est un homme de terrain. À 37 ans, il est devenu une sommité dans le milieu de la recherche archéologique grâce à son esprit d’aventure. Toujours prêt à partir pour des contrées encore sauvages et inconnues, Paul de Maupertuis s’est forgé une réputation d’explorateur qui fait de lui une petite célébrité. Très à l’aise financièrement, il s’installe à Boston, où il aménage un vaste musée personnel dans lequel il entrepose ses découvertes archéologiques.

Les circontances étranges de la mort de son père ont cependant attisé sa curiosité, et Paul se penche alors sur la question en menant sa petite enquête. Il découvre un certain nombre de choses incroyables sur les aventures du professeur et de son ami dans la maison Corbitt mais il s’agit toujours de suppositions. C’est alors que Paul fait la connaissance de Mr Manfred, un vieil ami du club du docteur Livingstone. Apparemment, Mr Manfred revient lui-aussi sur les pas des disparus. Il dispose quant à lui d’un vieux grimoire horrible rédigé en latin et le journal de Corbitt lui-même, l’homme qui avait fait construire la maison. En confrontant ces documents aux carnets de bord de feu le professeur De Maupertuis, les deux détectives amateurs parviennent à se faire une idée du drame : les deux disparus sont sans nul doute tombé sur Corbitt lui-même, qui devait hanter la cave de la maison. Le troisième corps découvert par les pompoers de Boston serait donc celui de cet homme. Quant à savoir comment il aurait pu surivre aussi longtemps ! Son journal fait clairement comprendre qu’il a perdu la raison et qu’il pensait user de sorcellerie pour échapper à la mort.

Les recherches sont laborieuses et les deux hommes vont rapidement sympathiser. Ils se font également aider par un vieux professeur à la retraite, Mr Rupert Merriweather, qui loge à Arkham, à une douzaine de miles au Nord de Boston. Le vieillard les aide à traduire le latin et leur procure plusieurs ouvrages d’occultisme qui les éclaire sur les recherches des deux disparus.

Le lundi 11 mai 1891, Mr Manfred et Paul de Maupertuis n’ont pas vu Rupert depuis plusieurs semaines quand ils reçoivent une lettre - une invitation indiquant que leur vieil ami a été admis à l’hôpital St. Mary d’Arkham, et qu’il serait honoré de recevoir leur visite le lendemain, mardi, à une heure de l’après-midi. Intrigués et inquiets, les deux amis prennent ensemble le train pour Arkham dans la matinée du 12 pour arriver à l’hôpital à l’heure prévue...

Raconter la suite serait priver le lecteur d’un excellent scénario officiel, qu’on peut trouver à la page 161 de la cinquième édition de L’Appel de Cthulhu. Sachez simplement ceci :

Mr Manfred et Paul de Maupertuis vont devoir ouvrir les yeux sur les horreurs que peuvent renfermer les horribles grimoires qu’ils ont parfois pu apercevoir dans les rayonnages de la bibliothèque de l’université Miskatonic d’Arkham. Le chef de celle-ci, le vieux docteur Henry Armitage, est d’ailleurs décédé en allant les aider à résorber la crise déclenchée par le défunt Rupert Merriweather. Officiellement, il a été massacré par un vagabond et des étrangers de passage, qui ont depuis disparu. Leur signalement a été fourni à la police d’Arkham, qui a ouvert une enquête sur la mort du docteur.

Le 21 juillet 1891, le coroner d’Arkham, Harry Blink, referme le dossier Armitage et conclut à un crime de vagabond. Ce dernier a d’ailleurs été retrouvé, dévoré selon les dires des habitants de Ross’s Corners, par une bête qui rôdait dans les bois, et qui aurait également été la cause de la mort d’une fermière du coin. L’affaire est donc classée, et on oublie rapidement la présence de deux hommes bien mis qui voyageaient avec le docteur Henry Armitage et qui ne se sont jamais manifestés après avoir échappé au sheriff du village, qui voulait les interroger.

Mr Manfred et Paul de Maupertuis laissent donc le temps nettoyer leurs yeux des horreurs qu’ils ont contemplées. Ils disposent également désormais du journal de leur ami Rupert, malheureusement décédé depuis, ainsi que de la traduction d’un ouvrage monstrueux, intitulé De Vermiis Mysteriis qui leur fait découvrir d’autres mystères horribles.


P.S. : Désolé pour les noms incorrects, les joueurs ne m’ont pas toujours donné les informations nécessaires. Dans ce cas, moi, je brode. Merci de m’aider à corriger ce qui ne va pas.