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Fête des moissons à Xiling !
journal de Nebty, fils de La Goulue
samedi 30 juin 2012, par
Nous sommes toujours à Xing-Duh, à la recherche d’une solution pour nous débarrasser, ou au moins calmer Sun-Wukong.
Mais la seule piste crédible semble nous emmener en Mongolie, sur les terres de notre ami Lorg.
Lorg nous rappelle qu’il a quitté son pays il y a bien longtemps, notamment à cause d’un groupe de chamanes chasseurs de non-vivants.
Nous cherchons encore d’autres pistes, notamment sur le séjour des morts (où Sun Wukong a été pour faire effacer son nom), mais rien de bien concluant.
Il semble donc que nous n’ayons pas le choix : aller chercher le roi Chan-Yu, Grand Chamane, et récupérer sa couronne afin de calmer Sun-Wukong.
Sacrée expédition, d’autant que Chan-Yu ne va pas nous confier sa couronne sur nos bonnes têtes.
Surtout si la chasse aux non-vivants est toujours ouverte.
Partir dès à présent vers les steppes mongoles, ce serait risquer de laisser Xiling aux mains des barbares. Et voir le travail de tant d’années réduit à néant.
La décision est prise : nous partirons après la fête.
Nous prenons congé de Fang-Ju, qui a fait à Wu-Lee un cadeau « pour mener à bien sa mission ». Khet-Raneh et Kama essaient d’en savoir plus, mais Wu-Lee ne lâche rien. J’attrape Bastet discrètement.
« File dans le sac, dis-moi ce qu’il y a »
Wu-Lee devient bientôt le meilleur ami de Bastet, qui se frotte à lui, ronronne… et profite d’un moment d’inattention pour se glisser dans le sac.
Elle ressort quelques minutes plus tard.
« Maître, il y a une petite bouteille, bien fermée avec un bouchon, et bien enveloppée. Et j’ai faim »
Un poisson pour remercier ma goule, et nous voilà repartis vers le village.
Pas de trace de Sun-Wukong à Xiling.
Kallicé a bien entendu parler des chamanes, notamment par Aoyuntaï, un non-vivant croisé il y a plusieurs siècles. Jamais entendu ce nom…
Les préparatifs de la fête continuent, les premiers marchands ambulants arrivent aux portes de Xiling, ainsi que les délégations Osin-Minh et un émissaire des Qin.
Mieux valait inviter tout le monde, et faire de cette fête un temps de paix et de négociation.
De mon côté, je ne pose pas pied à terre : le théâtre avance, les musiciens recrutés travaillent à leurs partitions, Khet-Raneh nous a fourni des costumes, ornés de verroteries du meilleur effet.
Je compte beaucoup sur mon ode aux kappas pour terroriser le public…
La fête commence enfin !
Xiling grouille de monde, les maisons des paysans sont ménagées en auberges, les paysans arrivent de toute part avec les bêtes, brossées, décorées pour l’occasion.
Des émissaires des autres royaumes arrivent aussi, suite à notre invitation. Une dizaine d’sin-Minh, et un envoyé des Qin. Tout ce beau monde se côtoie avec courtoisie, il ne s’agit pas de se battre durant la fête des moissons, mais de négocier.
C’est une vraie pagaille, mais ça me rappelle les faubourgs d’Égypte, du temps où j’étais le chef des artistes de la ville. C’est si loin…
Le théâtre est bondé tous les soirs. Les paysans alentours n’ont guère l’habitude des spectacles, mais très vite ils apprécient les musiciens, tremblent à l’écoute des histoires de Kappas (merci Khet-Raneh, j’avais encore des images terrifiantes en tête en l’écrivant) et applaudissent aux pyramides de chats.
Les concours se succèdent : courses de chevaux, tir à l’arc… travaux agricoles en temps limité… Mais e moins qu’on puisse dire c’est que nos « champions » locaux ne brillent pas vraiment. Hormis Cheng, le palefrenier, qui s’en sort avec les honneurs.
Et, hormis une bagarre en fin de semaine, la fête des moissons est un franc succès.
Les caisses sont renflouées, mais au-delà de ça, Xiling a gagné beaucoup en réputation.
C’est tout ce que nous cherchions.
Le temps de ranger les décorations, et de ramener la tranquillité au village, nous sommes prêts à reprendre la route.
Vers les steppes de Mongolie, à la rencontre de Chan-Yu qui semble être connu pour deux choses : son mauvais caractère et son invincibilité.