la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Les tavernes de Tanis

dimanche 2 octobre 2011, par Sophie Conteuse

Je me suis éveillée, cette nuit-là, avec Bastet sur le ventre, qui en me voyant réapparaître de la terre a poussé un miaulement effrayé. Elle aura sans doute du mal à se faire à cette curieuse façon de dormir que je découvre. Je la rassure… et constate que j’ai nettement plus soif que les autres nuits.

Dans la pièce, trois vagabonds s’installent pour la nuit. Me voir réapparaître de la sorte les effraie un peu, mais je les arrête d’un « Silence ». Et j’en profite pour me nourrir sur eux.
Ils sont trois, je n’ai pas besoin de les épuiser. Ils s’en remettront vite. Avec une bonne frayeur.

Je désigne celui qui me semble être le chef, et lui propose de travailler pour moi.
« Si tu m’obéis, je te paierai bien ».

L’homme accepte, un peu effrayé et intrigué de cette curieuse proposition. Il s’appelle Nebty « le nom d’un roi », précise -t-il. Je le regarde en souriant : il ne semble pas vraiment de souche royale… Mais je ne dis rien. Après tout, ma mère m’a bien donné le nom d’une déesse de Babylone, Immi - Ashtart. Passons…

Nebty m’explique qu’il fait partie d’une communauté de saltimbanques, qui sillonnent la ville pour animer des soirées et divertir les riches marchands. Ils dorment dans les maisons abandonnées, dont celle-là. Leurs vêtements sont bricolés, leurs bijoux sont faux, mais ils connaissent toute la ville, des bas-fonds aux cours des nobles. Ils peuvent être des alliés intéressants.

Je vais rejoindre Asshâni et le Nosferatu Khet-Raneh, pour savoir où diriger nos recherches. Khet-Raneh a ses entrées chez les Usiri, Asshâni et moi allons chercher des documents au temple d’Amon. Par précaution, je passe dans le corps de Bastet, après avoir payé les saltimbanques de Nebty pour surveiller mon corps inerte. Interdiction d’entrée. Les saltimbanques acceptent, croyant que je vais me livrer à un « voyage » avec des plantes. Ils fument beaucoup. C’est mon Cannabix qui serait content…

Me voilà à trotter aux pieds d’Asshâni, vers le temple. Le Mekhet disparaît. Je me faufile sans peine dans le temple, et progresse vers la salle d’études.

Des prêtres étudient des papyrus, faiblement éclairés de lampes. Je tente de lire les rayonnages de papyrus, mais même les yeux de Bastet ont du mal à déchiffrer. Je sais qu’Asshâni me suit, je tente de me frotter vers des rouleaux, de ronronner discrètement…

Asshâni réapparaît dans l’ombre, me dit de chercher encore.
Je sens soudain une odeur fétide : Khat-Raneh entre dans la salle d’études. Il nous cherche.
Les Usiri lui ont conseillé de chercher ailleurs. Nous voilà bien avancés. Nous ressortons.

Une fois dehors, le Nosferatu nous explique qu’il vaut mieux aller chercher chez les pilleurs de tombes. Apparemment, il s’est passé des choses ces derniers temps, des pillages se sont mal passés.
De mon côté, je vais chercher Aleshamia et lui demander des informations. Asshâni traduit mes propos à Khet-Raneh.
Qui s’étonne de voir un chat aussi bavard.
« C’est La Goulue, explique Asshâni. »

Khet-Raneh me regarde, un peu incrédule. Il semble comprendre d’autant moins lorsque je quitte le corps de Bastet et que je les rejoins, Bastet dans les bras, redevenue une Ventrue de deux mètres. Je souris.

Je quitte mes compagnons et me rends à la Cour.
Mais Aleshamia n’y est pas. Elle n’y est que pour faire son rapport à Pharaon sur « Le mal Rampant ». Sans informer le clan Ventrue. Qui n’apprécie pas.
Je tente d’enquêter sur la venue des Sacha, mais je ne m’y prends pas très bien. Des non-vivants me regardent bizarrement. Je ne suis pas discrète.

Une Daeva semble très intéressée. Elle s’appelle Horimis, est richement vêtue, me trouve « absolument charmante », me propose de la rejoindre pour « mieux me connaître » (dommage qu’elle ne rencontre pas Kallicé, elles s’entendraient…), et tente d’en savoir plus, je le sens dans mon esprit. Mais je la rabroue, ce petit jeu de séduction ne prend pas, et elle s’éloigne, vexée.

Je rejoins mes compagnons, leur raconte tout. Asshâni ordonne à ses jumelles de filer la Daeva.

Je retourne à mon repaire et retrouve Nebty. Il me semble de confiance. Je décide d’en faire ma goule. Il me sera utile pour gérer mes affaires et protéger mon sommeil.

Nebty écoute mes explications. Il a un peu de mal à comprendre sa nouvelle vie, mais semble plutôt intéressé.

Je rejoins Khet-Raneh et Asshâni, qui se rendent dans une taverne. Nous devons rencontrer Mout, « Le Vautour », leur chef.
La taverne est noire de monde, au fond de la salle deux hommes négocient et échangent de l’argent.

Khet-Raneh effraie le négociateur qui tarde à laisser sa place, l’homme s’enfuit en hurlant « Vous êtes un monstre !! ». Grand silence dans la salle. Puis la vie reprend son cours, et le Nosferatu s’installe face à Mout. Qui dégaine une lame. La négociation va être serrée…

C’est une voix de femme qui explique à Khet-Raneh que les pilleurs de tombes ont des soucis. Qu’elle sait des choses mais que cela se monnaie. Elle demande le prix c’un chameau pour livrer ses informations. Khet-Raneh accepte, et lui donne rendez-vous le lendemain, dans la taverne.

Nous quittons l’auberge, le soleil ne va pas tarder à se lever…
Le Nosferatu va chercher un abri en ville, j’accueille Asshâni dans mon repaire.

La nuit suivante, mon compagnon constate que je ne dors plus de la même façon, en me voyant réapparaître…
Nous rassemblons l’argent demandé par Mout « Le Vautour ». Khet-Raneh traîne un peu les pieds pour participer…

De retour à l’auberge, nous retrouvons Mout. Je pose l’énorme bourse sur la table. Les autres buveurs nous regardent en biais.
Mout accepte de parler : nous ne sommes pas les seuls à chercher les restes d’une vieille momie.
Il y a un mois de ça, un étranger s’est présenté avec le même but. Un Atlante. Avec une petite fille.
Asshâni et moi échangeons un regard : l’étranger et la petite fille croisés à Damiette… avec le colosse Tenebros…
Une fois hors de la taverne, nous expliquons à Khet-Raneh ce que nous savons. Asshâni a bien entendu parler de l’Atlantide, une lointaine cité mythique et disparue…

Nous nous rendons au caravansérail, histoire d’en savoir plus.
Un étranger est bien passé par là, avec une petite fille, en cherchant à parler à Pharaon. Mais les marchandes lui ont visiblement ri au nez.
Nous devons le retrouver.

Asshâni envoie Kami et Kama pister Le Vautour pour trouver où elle demeure.

Et nous décidons de nous rendre à Elyséum.