la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Face au Pentacle

samedi 11 juin 2011, par Sophie Conteuse

Les nuits se suivent à Damas. Une attaque du nid d’aigle de Nakia est prévue, par des mercenaires, de jour, quand nous ne pourrons intervenir, pour récupérer les Tables.
Mais Nakia a fait ses comptes : elle a de quoi racheter les services de tous les mercenaires, qui campent non loin de Damas, et les retourner contre les commanditaires de l’attaque.

Je décide de la suivre, au cas où elle aurait besoin d’aide. Quant à Kallicé, elle disparaît pour aller se promener dans le camp en toute discrétion.

Nous arrivons près du campement, où Nakia interpelle le garde, qui nous dit de partir, « les putes sont déjà passées ».
Nakia grince des dents, je fais le gros dos et souffle, mais pour qui nous prend-il ?

« Vas chercher ton chef, dis-lui que je veux négocier avec lui. Je suis sa prochaine cible ».
Le garde est un peu surpris, il va chercher des responsables, puis revient. Je tends l’oreille : on prépare des armes pour nous tendre un piège. J’appelle les chiens des alentours pour nous défendre au cas où… Le chef arrive, Kaleb.
Nakia et lui discutent, il ne veut pas lâcher son contrat contre Nakia, « nous devons récupérer… euh ! C’est une question d’honneur ». Le fait que Nakia soit une femme n’aide pas… Le chef se moque clairement d’elle.

Ils décident de s’affronter en duel, et d’arrêter au premier sang. Le combat débute.
Kaleb est vite débordé par la rapidité de Nakia, « Sorcière ! » hurle-t-il. Pendant ce temps, les chiens arrivent, des chiens errants pour la plupart, qui s’agglutinent à mes pieds. Bastet reste à l’abri sur mon épaule.

Le combat s’arrête. L’épée du chef est maculée de sang, mais Nakia n’a aucune blessure. « Allons au Temple pour interpréter ce signe ». Interpréter des signes… nous avons notre interprète, Kallicé. Si on en vient au « combat de Pythies », elle pourra donner le change facilement.

Nous allons vers le Temple, j’avoue ne pas savoir comment aider mes amies. Surtout qu’il ne reste que quelques heures de nuit…

Je décide d’aller me mettre à l’abri chez les Ventrues de la ville, et de revenir dans le corps de Bastet. J’avertis mes compagnes.
J’arrive dans le refuge ; je m’allonge au sol, Bastet dans les mains, je plonge mon regard dans le sien.

Quelques minutes plus tard, je trotte vers le Temple, et me frotte contre les jambes de Kallicé, qui attend l’arrivée des mercenaires, avec Kallicé. J’en profite pour aller explorer le temple. Rien de particulier à repérer…

Toute la troupe rentre ; des mercenaires vont chercher un rabbin, encore endormi.
La discussion démarre ; Nakia et Kaleb ne veulent pas lâcher leur avantage. Le rabbin a bien du mal à comprendre pourquoi Nakia ne veut pas lâcher sa « petite boîte dorée » et pourquoi Kaleb ne veut pas la laisser tranquille.

Au bout d’un moment de discussion acharnée, Nakia a gain de cause. Le brave rabbin retourne finir sa nuit, et Nakia dédommage les mercenaires pour avoir la paix.

Nous décidons de retourner à Jérusalem.

A notre arrivée, je rejoins mon infant qui m’informe des dernières nouvelles.

La réunion du conseil de Mère Adena a bien eu lieu. Cannabix a été élu au conseil, avec Ishgar, l’infante de Kallicé aussi. Mais surtout : Les Sacha ont eu gain de cause et peuvent siéger au conseil.
La ville a été redécoupée, pour leur attribuer des territoires de chasse. Les mortels sont de plus en plus affaiblis.

Le bruit court que la ville est « maudite », certains non-vivants affamés seraient passés en frénésie en public. L’ambiance est morose. Chasser va être de plus en plus difficile.

Je décide d’aller saluer Argos, qui m’accueille les bras ouverts. Grâce à nos recherches, les djinns ont compris que le temple de Caïn était la source de la malédiction. J’aurai sans doute à les aider.
Mais nous devons d’abord trouver des informations sur le rituel qui annulerait la malédiction.

Nous voilà donc en expédition vers les bibliothèques de la ville, je demande à Cannabix de nous aider à lire. Bastet s’ennuie, et saute de mes genoux à ceux de Cannabix pendant notre étude.
Plusieurs nuits plus tard, nous mutualisons nos recherches : nous parvenons à identifier un rituel qui, avec le pouvoir des Tables, libèrerait l’énergie qui manque à toutes les créatures surnaturelles depuis cette fameuse nuit où le soleil s’est levé.
Mais pour que le rituel fonctionne, chaque race doit sacrifier un de ses membres.

Nous allons rendre visite aux mages, loups-garous, djinns et membres du Cercle de la Sorcière. Tous acceptent de nous aider, de sacrifier un des leurs, et de devenir nos alliés.

Nous nous retrouvons tous aux portes de la ville, quelques nuits plus tard. Nous voilà face à une armée de loups-garous, très énervés (Kallicé et Nakia en ont fait les frais), de non-vivants (du Cercle de la Sorcière et d’autres qui ont eu vent de notre expédition), de djinns…

Au bout de quelque temps, nous arrivons devant la montagne du Culte de Caïn. Les djinns nous indiquent que la zone du mal progresse. Le temple est entouré de racines noires.

Nous parvenons enfin devant la porte.

Nakia grimpe sur un rocher et harangue notre « armée », précisant au passage que nous sommes, nous membres de l’Ordre des Ténèbres, les chefs de cette bataille pour lever la malédiction. Dommage qu’Asshâni ne soit pas là.

Le discours a galvanisé les troupes, voilà les garous et les djinns qui foncent vers la grotte en hurlant. Kallicé reste avec les mages, passablement terrorisés. Ils n’ont jamais vu ni garous ni djinns, sans doute pas de non-vivants. Je laisse Bastet avec eux, saisis ma hache et fonce à mon tour vers la grotte.

Dans la salle où étaient les chiens des Enfers se dressent deux créatures répugnantes, gigantesques, griffues. Je parviens à en découper un à la hache.

Une fois les créatures abattues, nous avançons vers la place centrale.
Il n’y a personne.
Mais le sol gronde.

Des appartements sortent des espèces de tentacules rampantes, qui attrapent tout ce qui passe à leur portée et les écrasent sans hésiter. La panique est complète, je frappe un peu au hasard quand une lumière aveuglante envahit la salle. Nakia a employé la manière forte en sortant du sac les Tables.

Je parviens à garder mon calme, et quand la lumière cesse, la salle est jonchée de cadavres et de tas de cendres. Pas mal de garous ont brûlé, Karim lui-même est dans un sale état, mais toujours debout. Nakia, cette fois, n’a pas pu résister aussi bien à la lumière des Tables. Elle est blessée.

Quant à la « chose », elle a totalement disparu.

Nous voyons arriver Kallicé avec les mages Bastet, qui enjambent les corps et les restes de nos compagnons. Nous avançons vers la porte du Temple, que nous ouvrons.
Quel changement… La dernière fois, le Temple était lumineux, richement orné. Mais là, les murs sont noirs, gluants, sinistres. Au sol, le Pentacle est toujours là.

Ifrit entre et se positionne sur un des côtés du pentacle.
Kallicé l’imite, face à lui.

Un garou, puis la jeune fille représentant les mages les rejoignent. Nakia confie le sac avec les Tables à Ifrit, puis sort de la pièce.

Je me mets à l’abri aussi. Ifrit ouvre le sac, nous voyons la lumière irradier dans la pièce. Je serre Bastet et nous attendons.
Le sol tremble, et peu à peu les portes noires du Temple retrouvent leur éclat. Peu à peu, la zone noire disparaît.
Un bruit de corps qui chute… Puis au bout de quelques heures, d’autres bruits de chute.

Peu après, Kallicé rampe vers nous. Elle est affamée, Nakia lui donne du sang, mais elle est tellement affamée que Nakia doit la frapper pour l’arrêter.

Nakia va récupérer les Tables… mais celles-ci ont disparu du centre du Pentacle !

La jeune mage est morte, ainsi que le garou. Ifrit est encore vivant.
Kallicé, un peu remise de son épreuve, nous raconte qu’au dernier moment, un démon s’est positionné sur le Pentacle. Peut-être a-t-il récupéré les Tables ? Peut-être le rituel les a-t-il fait disparaître ? Difficile à dire…

Mais une chose est sûre : nous sentons tous que nous avons retrouvé nos forces, comme avant la malédiction.

Nous allons pouvoir poursuivre notre route.