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[Fils des Siècles]

Deux décennies au Mont Olympe

ÎŠÏ Î¹Î´Î± - Iridha - Iris

mardi 21 septembre 2010, par GIOM

Après plusieurs années de trajet, la silhouette du Mont Olympe se dessinait à l’horizon. Le groupe de voyageur, nombreux au début, s’était dispersé. Kallicé avait quitté dès les premiers jours le convoi, pour suivre la piste de la Maison d’Inis. Hector était lui parti après plusieurs mois, une fois suffisamment remis de ses blessures. Puis la caravane s’était scindée en groupes plus petits. Il valait en effet mieux que de petits villages de pêcheurs ou de fermiers ne soient traversés que par un groupe contenant deux ou trois Immortels tout au plus, au risque de voir sa population décimée dans la nuit.

Un voyage de près de deux ans

Il ne restait avec Iridha que Perséphone, Ecuménas, et quelques suivants mortels. Perséphone et Iridha étaient devenues amies. Pour Iridha qui avait toujours vécue seule et sans attaches lorsqu’elle était encore qu’une simple mortelle, se trouver une amie dans un monde de la nuit réputé égoïste et sans pitié aurait pu surprendre.
Perséphone avait partagé avec sa jeune amie sa vision du monde. Vision partagée par ceux de la Ligue des Enfers. Iridha avait un temps hésité à rejoindre cette Ligue et découvrir ses pouvoirs secrets mais la jeune Elue s’était vite rendu compte que la vision du monde des Immortels de la Ligue des Enfers n’avait rien de commun avec la sienne. Iridha gardait une vision très optimiste de sa condition. Vision utopique de « Nouveau Né », pensait Perséphone.

Les deux Immortelles avaient ainsi partagé et confronté leurs points de vue sur le monde de la nuit. Iridha avait énormément appris durant ce long voyage.


Les portes de l'Olympe« —Nous serons la nuit prochaine aux pieds du Mont Olympe, Iridha, expliqua Perséphone. Nos compagnons mortels devront rester dans l’un des villages aux pieds de la montagne ou dans la cité d’Olympie. Nous gravirons seules le sentier qui nous mène à l’Elysée. »

Perséphone marqua un temps d’arrêt. Iridha regardait fixement la silhouette de la montagne devant eux.

« —Iridha était mon nom de mortelle. Je l’ai gardé par défaut. Mais je pense en changer aujourd’hui.
— Ah et sous quel nom devrai-je te présenter au Panthéon ?
— Iris est de la même racine. Mais le nom me semble plus universel. Ainsi je ne renie pas mon passé de mortel mais j’assume mon nouveau statut.
— Iris. Parfait. Je te présenterai donc sous ce nom lorsque je relaterai ta participation dans la guerre. Ceux qui t’ont connue à Troie s’adapteront. »

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Iris était arrivée depuis quelques mois au Mont Olympe. Perséphone avait venté auprès de beaucoup son aide dans l’issue de la guerre. Iris avait trouvé des alliés inattendus sur place. Si Arès se souvenait d’Iris et des ses actions, briller en politique ne l’intéressait pas plus que ça et ses contacts avec Iris restaient réservés. En revanche, sa mère, Héra, femme de Zeus, avait aussitôt accueilli avec plaisir la jeune Elue. Offensée par le jugement de Pâris qui lui avait préféré Aphrodite, Hera s’était en effet montrée comme la plus farouche ennemie des Troyens, même si elle ne s’était pas présentée officiellement sur place. Certaines rumeurs disaient même qu’elle avait participé au sac de la ville, sous une fausse identité.

Héra sur son trôneIris avait vu rapidement l’importance que pouvait avoir la « Déesse aux bras blancs », une des personnalités les plus influentes du Mont Olympe. Jouer habilement de ses contacts auprès de la mère d’Arès et la sœur de Déméter et donc « tante » de Perséphone était l’une des principales activités d’Iris sur place.

Iris restait cependant humble. Des Dieux comme Dionysos, capables de détruire une réputation en quelques mots, étaient nombreux. La principale crainte d’Iris était donc de s’éviter des ennemis avant de chercher à se faire des alliés.
Héra appréciait naturellement la jeune Iris mais pas de quoi s’en faire une alliée puissante pour Iris.

Zeus dans toute sa puissanceContre toute attente, c’est de Zeus que les choses s’accélérèrent. Réputé pour son appétit féminin, Zeus s’intéressa un jour à Iris.
Perséphone avait déjà à plusieurs reprises prévenu son amie de la jalousie légendaire d’Héra, déesse du mariage légitime et de la fécondité du couple. Iris refusa donc les avances du Maître de l’Olympe. Celui-ci se fit insistant mais Iris préféra fuir l’Olympe quelques jours pour éviter de succomber à la luxure.
Héra apprit de Dionysos que Zeus s’apprêtait à la tromper avec la jeune Iris. Il indiqua même à Héra qu’Iris se trouvait dans les plaines verdoyantes aux pieds du Mont Olympe, probablement en train de commettre son forfait. Héra y descendit aussitôt et surprit la jeune Iris... aux bras d’un gigantesque guerrier athénien. Un mortel !
Héra ne put s’empêcher de rire en voyant la jeune Elue préférer coucher avec un mortel que Zeus.
Depuis ce jour, Iris était devenue l’une des protégées d’Héra.

Dionysos, NosferatuÉtait-ce intentionnel de la part de Dionysos d’attirer Héra sur place pour favoriser les desseins d’Iris ? Ou au contraire le dieu du vin et des plaisirs voulait-il nuire à Iris, pensant qu’elle était réellement avec Zeus ? Comment savoir avec un maître tel que lui en manipulation...


Io, nymphe victime de tensions entre Zeus et HéraIris apprit par la suite que Zeus, ne trouvant Iris, s’était rapproché de la nymphe Io.
Une escapade amoureuse qui ne réussit pas à la nymphe. Quelques mois plus tard, Héra envoya un émissaire "récompenser" comme il se doit la nymphe responsable de cet adultère...

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Hera, rayonnanteLes années passèrent. Iris s’était faite une place parmi les Dieux. La sympathie d’Héra pour elle s’était accrue.
Iris travaillait régulièrement sur la confection de potions. N’osant se lancer sur des tâches ardues comme par exemple travailler sur les potions d’Euménès, Iris s’entraînait sur les préparations à base de plantes, non pas pour confectionner des poisons, comme elle savait déjà le faire, mais pour créer de nouveaux parfums enivrants.

Son travail reçut du succès puisque plusieurs fois Héra lui demanda de « purifier » son corps à l’aide de parfums, alors qu’elle revenait des Enfers.
Héra, tout comme Perséphone, ne se rendait pas aux Enfers sans raisons. Il s’agissait d’une expérience dangereuse, difficile, épuisante. Et quand elle en revenait, la Déesse était couverte de blessures, vidée de son sang.
Iris se chargeait donc de soigner sa Mentor autant que de la parfumer pour la débarrasser de l’odeur tenace de putréfaction.
Iris ayant refusé de rejoindre la Ligue des Enfers, ses secrets lui en étaient jalousement cachés. La jeune déesse savait juste que les portes menant aux enfers étaient assez éloignées du Mont Olympe. La plus proche se trouverait dans le Tartare… mais où ?
Un point à creuser par la suite, peut-être...


Iris, chargée de couper le cheveu des femmes pour le passage vers l'au-delàIris séjournait régulièrement en dehors du Panthéon, dans la ville d’Olympie, en particulier. Là elle se chargeait de soigner les femmes en fin de vie. Une occasion de garder un contact avec le monde des mortels pour la jeune Elue. L’occasion aussi de pouvoir se nourrir sans difficultés.

Sa tâche était autant de soigner les femmes en fin de vie et de les préparer pour leur passage vers l’au-delà. Plus prosaïquement, Iris s’était donnée comme tâche d’abréger les souffrances de celles pour qui tout espoir était perdu. Que ce soit par un poison sans douleur ou une ponction de sang, selon la situation et le besoin. S’occuper de rites mortuaires tels que coiffer les femmes décédée permettait aussi de gagner quelques pécules utiles en prévision des prochains voyages à venir.


Au cours des deux décennies passées à l’Olympe, Iris, comme tout nouveau Dieu n’ayant pas encore pris parti pour une Ligue ou une faction fut abordée par de nombreux représentants. Mais aucune de ces « croyances » ne correspondait à sa vision du monde. Et l’objectif de la déesse était bien de nouer des contacts sans s’enfermer dans une vision formatée qui ne soit pas la sienne.
Iris affichait même une vision considérée comme idyllique voir utopiste de ce que beaucoup considéraient comme la non-vie. preuve en étaient les couleurs chatoyantes que la jeune Déesse affichait quand d’autres préféraient se farder essentiellement de noir ou de couleurs sombres. Parmi ces vêtements, l’écharpe multicolore que portait Iris n’étaient pas non plus sans rappeler les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Des couleurs qu’Iris, comme les autres Immortels, ne pouvait plus apprécier dans leur pleine vivacité diurne.

Héra, Iris et l'arc-en-ciel

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Après de longues années passées au sein de l’Olympe, Iris s’y était fait sa place. Mais pour elle venait le choix soit de s’impliquer plus dans le jeu de politique local soit de repartir voyager.
Kallicé et elle s’étaient données rendez-vous pour travailler ensemble sur divers sujets d’étude, en particulier sur le savoir occulte des mages.
Pour Iris, le temps du départ était donc venu.

Iris évoqua sa volonté de voyager vers l’est, puis le sud, avec pour objectif, à terme, de visiter la Mésopotamie, une région méconnue des Dieux grecs. Héra et d’autres Dieux de l’Olympe chargèrent Iris de nouer des contacts avec les Immortels locaux et de rapporter ce qu’elle pourrait en apprendre.

Le Mont Olympe

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