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Poésie
La Lettre
Benoît
dimanche 23 juillet 2006, par
C’est gravé dans la pierre pour toute l’éternité. |
Symbole délétère de la fin d’un été. |
C’est gravé dans ma chair, dans mon intimité, |
Tu as brisé ma sphère quand tu m’as oublié. |
Je me suis effondré en ouvrant cette lettre, |
La chaleur m’a quitté quand j’ai appris ma fin. |
M’annoncer par courrier, c’est pouvoir disparaître |
Sans vouloir expliquer ce qui scelle un destin. |
Je déchiffrais tes mots ; ce genre de façons |
C’est comme des couteaux, c’est un coup en plein front. |
Tu n’as pas le beau rôle, tu me traînes en enfer. |
Je déchirais ton mot en sortant de mes gonds, |
J’en devenais marteau, j’ai cogné dans un tronc ! |
Soit je n’ai pas de bol, soit ton cœur est de pierre... |
J’ai brûlé tes paroles, il restera par terre, |
J’ai vidé mon pétrole, un rond noir dans la pierre. |
Benoît Cherel, 2001.