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Poésie

Petit Voilier qui vogue, petit homme qui vit

Calli Kayan

mercredi 14 juin 2006, par Calli Kayan

Croire en toi, croire en cette pousse d’herbe tendre
Herbe douce comme du satin et à la couleur de l’espoir
Pourquoi attendre ?
Peur que l’enfer reprenne ses droits sur le mot « croire »
Regarde cet pousse qui perce le béton
Dur et froid gris, et sombre comme l’obscurité du chaos
Mais toi as-tu rangé tes souvenirs,
As-tu calmé ces flots ?
Ces flots déchainés qui courent en toi ?
Sont-il devenus cette calme rivière
Où sans conteste un autre toi Viendra voguer et te dira je t’aime
Alors les tempêtes me tortureront moins...
Me tortureront moins oui...
Mais me tortureront toujours quand même
Puis-je vraiment tenir les rênes ?
Et si la Souffrance faisait partie de la vie
Pour que le bonheur quand il arrive n’en paraisse que plus fort ?
Étranges Paradoxes qui se complètent
Aurais-je tort ?
De croire que la douleur est nécessaire et que la vie s’arrête
Si la Souffrance meurt ?
Et mon coeur , mon âme depuis toujours
Sur ces flots fous peut-il chavirer un jour
Le calme Est revenu mais qui me dit ?
que la tempête ne se déchaine plus jamais... et si ?
Cet ouragan recommençait ?
Aurais-je la force
de me battre encore ?
Courage et que l’écorce du petit voilier qu’est mon corps
puisse Continuer à voguer
Le bois flotte, c’est mathématiquement prouvé
Quand il se déchira les morceaux eparses flotteront encore et toujours
Dans le coeur de ceux qui t’aime de leur plus tendre amour
On t’a aimé petit voilier, on t’aime malgré ta mort on t’aimera encore
Chaque voilier s’endort un beau matin sur La grève
Couché sur le flanc ta voile s’abaisse et embrasse le sable chaud
Voila donc ton repos
Sache que dans Nos rêves
Nous garderont cette image du petit bateau courageux
Pas vraiment beau
Non juste un petit radeau
Mais bien plus fort que ces fiers croisières qui se brisent à la moindre intempérie
On meurt tous un jour, sur la grêve tu t’endors petit voilier
Et sur ton flanc en bois d’ébène les lettres dorées de ton nom
Brillent encore pour les générations à venir.
ESPOIR

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