la guilde d’Altaride

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Poésie

Pour l’Amour de notre mère

Calli Kayan

mardi 6 juin 2006, par Calli Kayan

Des flocons tombent du ciel
C’est le coeur de notre mère la Terre qui s’émiette,
Blanc pour la pureté, froids par manque d’amour
Les flocons tourbillonnent entre ciel et terre
Puis s’en vont mourir dans mes cheveux.
Il neige en ce mois de décembre
J’ai froid, de la buée sort de ma bouche et s’évanouit
Comme si je voulais donner un peu de mon âme pour sauver la terre
J’ai envie de crier à ces enfants indignes
Aimez là !
N’oubliez pas que comme vous elle vit
Voyez comme elle est malade...
La terre tousse, tremble, frissonne... séisme ;
Toute fiévreuse... réchauffement de la planète.
La Terre pleure... raz-de-marée
Elle perd son sang, les volcans qui crachent leur lave sont ses blessures
J’ai envie de crier à ces enfants indignes
Aimez-là
Je l’aimes, tu l’aimes, nous l’aimons
À l’aube, éclairé d’un pâle halo de lumière naissante
Sur le bord de ma fenêtre chantait un rossignol
Plumage d’or et yeux d’argent
Pourquoi siffles-tu ainsi petit oiseau ?
Je l’aimes répondit le roitelet
Dans la pénombre de la cuisine
Souriait ma mère
Pourquoi ris-tu ainsi ?
Je l’aimes comme je t’aimes alors je lui sourie
C’est ce que dit ma mère
Sur le chemin du lycée au détour d’un sentier
Pleurait un mendiant
Pourquoi verses-tu tant de larmes comme un torrent de chagrin ruisselant sur tes joues ?
Je l’aimes... mais elle m’aime-t-elle ? sanglota l’homme
Assise sur un banc dans la cour de récréation
Je vois des élèves.. tous différents.. pourtant dans leur yeux la même lueur
Le silence parle plus que les mots
Dans leur regard j’ai vu qu’ils l’aimaient
Sur la route du retour
Un malade gémissait
Pourquoi es-tu si triste vieil homme ?
Je l’aimes mais je vais la quitter
Dans ma chambre, dans le silence de l’obscurité, les yeux clos
Je regarde dans ma tête par la fenêtre du monde
Certains hommes pleurent des victimes
D’autres s’apitoient sur leur propre sort
Solidaires ils aident les autres
Ou bien égoïstes ils s’aident eux-même
Beaucoup mourraient de faim
Peu vivaient dans l’abondance
Mais en fin de compte qu’elle que soit notre situation
Je me suis dis que nous l’aimions tous
Et vous savez quoi ?
Moi aussi je l’aimes la vie

humblement Calli Kayan, 2004.