la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

Accueil > Créations > Fils des siècles > Ancienne chronique > Contributions > La Goulue > Face au Mal Rampant

Face au Mal Rampant

les choses se précipitent à Thèbes

vendredi 24 février 2012, par Sophie Conteuse

Je trotte sur les pas de Thotmès, qui va rencontrer Miret, le chef du quartier, colosse noir aux cheveux roux.
Ce non-vivant est étrange, et je ne connais pas ce clan.

Mais je suis vite fixée :
« Ce n’est pas un clan, c’est ma meute », explique-t-il à Thotmès, attablé dans une taverne. Bien. Miret semble plutôt être un garou. Ce qui explique sa force.

Le garou explique à Thotmès que le quartier est truffé de rebelles, et que « la dame » aimerait qu’il nettoie tout ça. Le Ventrue traîne un peu la patte, n’a pas envie de faire ce travail seul.

En plein milieu de la conversation, un jeune garçon déboule, totalement affolé :
« Maître ! Maître ! Une armée est à nos portes ! Des monstres !
- Bon, euh… on règlera ça plus tard ! Allez, on attaque ! »
Je galope derrière eux, et arrive sur les remparts de la ville.
L’armée des Sacha !! Enfin ! On n’espérait plus les voir !
Je file dans notre refuge, reprends mon apparence humaine, et je cours rejoindre les deux Mekhet dans le temple où ils enquêtaient.
Je les retrouve face à un immense Nubien ; mes compagnons me présentent Oupouaout, qui n’est autre que le père de Cush. Un Gangrel perdu de vue depuis des siècles…
J’avertis mes compagnons, et nous filons rejoindre l’armée des Sacha (et des garous, des mages, enfin, la grande armée levée à Jérusalem).
Je reconnais Nakia, Sacha évidemment, et une grande et belle femme. Je mets un peu de temps… puis reconnais Iris. Nous ne l’avons pas vue depuis Nouvelle Phocée… Toujours entourée de sa garde rapprochée.

Et Cannabix ?

Je finis par retrouver mon infant, en armure, à la tête d’un groupe de Ventrue. L’ancien soldat gaulois est maintenant le bras droit du Primogène de Jérusalem. Beau parcours.
Nous nous mettons en route vers le Temple, après quelques instants de concertation.

Face à nous, quelques barricades se dressent, mais nous franchissons rapidement.

Notre armée avance, nous repoussons la résistance des alliés du Mal Rampant… avec une étrange facilité. Bizarre… Nous comprenons assez vite que le gros des forces ennemies s’est rassemblé dans le temple.
Nous finissons par arriver sur la grand - place face au Temple.

Les deux obélisques scintillent et lancent des éclairs. Les mages de notre armée reconnaissent une réservé d’énergie monumentale. Iris envoie un de ses suivants vers l’entrée du temple.
Il trotte jusqu’à l’entrée, puis se retourne, nous fait signe que tout va bien… avant de s’effondrer, une flèche dans la nuque.

Thotmès et moi récupérons des portes, et à nous deux nous fabriquons un bouclier pour avancer sans trop de soucis vers l’entrée du temple. Asshâni et Im’dir se lancent vers l’entrée comme deux démons, ils en sont presque effrayants, tandis que nous avançons, Thotmès, la goule archère du Mekhet et moi.

Bastet, dans mon sac, attend de bondir sur mon ordre. Kallicé nous rejoint et nous prévient qu’une crevasse énorme bloque la progression de notre armée. Tant pis. Nous avançons.

Une fois dans l’entrée du temple… un tas de cadavres nous accueille.
Asshâni est dans une petite bulle d’ombre, il a « nettoyé » l’entrée. Dans un coin, Kallicé avance sur la pointe des pieds.
« Kallicé … on te voit… » La Mekhet semble déçue. « J’étais invisible, pourtant… ». Les pouvoirs semblent très affaiblis dans le temple. Et cela semble logique : du fond du temple montent des incantations.

Je décide de sortir mes griffes, j’en aurai besoin. Je serre un peu les dents mais me voilà prête au combat. « Vous avez besoin de moi, maîtresse ? » me souffle Bastet dans le sac. « Non, mais tiens toi prête. »

Nous descendons un escalier et nous arrivons sur un balcon, au-dessus de la salle que j’avais visitée, quelques nuits plus tard.

Une foule est rassemblée, des prêtres sacrifient à tour de bras des esclaves et une mare de sang envahit la pièce.

Au centre, un sarcophage, et face à nous trois personnes. Le grand prêtre Arsiesi, Amarante… et une immense silhouette. Un corps sec, des vêtements blancs, et une couronne de pharaon.
L’étrange personnage lève les yeux vers nous et nous fixe d’un regard orangé assez effrayant.

Personne ne dit mot, mais nous sommes à peu près certains de nous trouver nez à nez avec le Mal Rampant en personne.

Kallicé sort de l’ombre et jette une de ses dagues vers le prêtre. Elle l’atteint et le blesse au bras, interrompant ainsi le rituel. Uta-Napisti lui lance un regard contrarié.

Je vois mes compagnons bondir dans la salle, je tends l’oreille : l’armée de Sacha arrive.

Je hurle « Par ici ! » et me jette à la suite de mes compagnons en poussant un miaulement.
J’atterris sur les sacrificateurs, des non-vivants comme nous. La bataille fait rage, mes griffes sont assez efficaces (pas de Gangrel en vue), je lance Bastet sur un prêtre mortel, tandis que mes compagnons avancent vers Uta-Napisti et vers Amarante.
Le Mal Rampant se saisit du grand prêtre et le tue, arrosant le sarcophage en nous criant « il est trop tard ! ».

Du plafond descend une force étrange, comme si l’âme d’Akhenaton allait rejoindre son corps… Pas de temps à perdre !

Nous nous jetons sur le sarcophage, et à nous tous nous le poussons au bas du piédestal.
Nakia se jette dessus, et se retrouve sur la trajectoire de la boule d’énergie. Elle pousse un cri et reste comme possédée, suspendue au-dessus du sol.

Thotmès et moi récupérons la momie, qui baigne dans le sang. Nous essayons de la détruire, mais même mes griffes ne parviennent pas à entamer ce cadavre.

Nous bousculons Amarante, qui tombe aux mains d’Iris, et c’est dans un vacarme et une bataille générale (le reste de l’armée nous a rejoints) que nous remontons la momie en haut des escaliers. Un peu à l’écart, je tente de la couper avec ma hache : la lame éclate et vole dans la salle.

Plus bas, nous voyons Kallicé, qui tente de secourir Nakia, Asshâni dans sa bulle d’ombre, au niveau d’Uta-Napisti… et Sacha qui arrive face à son ennemi, les cheveux hirsutes, les yeux injectés de sang.
Uta-Napisti résiste, mais Sacha semble folle de rage, emplie d’une force que personne ne lui connaissait.

A bien écouter, leur face à face est un peu étrange. Ils semblent très proches… On est même à la limite d’une scène de ménage. Nous restons un peu interloqués, tandis que dans la salle, la bataille se calme.

Énormément de pertes, Cannabix est toujours debout, beaucoup de créatures ont perdu leur calme, massacrant indifféremment alliés et ennemis. C’était à craindre.

Je vois Thotmès revenir avec Nakia, transpercée de sa lance « Elle est possédée, mieux vaut la rendre inoffensive ».

Sacha et Uta-Napisti sont toujours aux prises l’un et l’autre, personne n’ira les déranger (nous nous y sommes risqués : le Mal Rampant nous a envoyé voler comme de vulgaires moustiques), surtout que, sous l’effet de leur colère, le temple commence à s’effondrer.

Nous récupérons les blessés, et nous filons vers l’entrée du temple.

« Vous avez vu des Sacha ? »

Non… Mais à l’entrée, un tas de cendres impressionnant nous attend.
Ce qui reste des Sacha… Leur maîtresse a puisé dans leur force pour son affrontement final.
Ce pour quoi ils avaient été créés.

Messages