la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Enquêtes à Thèbes

jeudi 16 février 2012, par Sophie Conteuse

Les nuits passent… Thotmès et Kallicé étudient les papyrus récupérés dans le temple aux momies. Asshâni est reparti vers les pilleurs de tombes, afin de ralentir leur travail.
Quant à moi, dans le corps de ma Bastet, je monte la garde devant le temple d’Amon-Min.

Pas mal de mouvements, d’entrées et sorties. Je repère parmi les visiteurs des non-vivants (je ne sens pas la Bête chez eux, mais depuis tous ces siècles, je repère facilement les teints blafards de mes congénères…)

Deux d’entre eux attirent mon attention. Un Ventrue, petit et ventripotent, entouré d’une cour d’esclaves. Des bagues à chaque doigt, une allure décidée.

L’autre est un grand prêtre. Même bien caché sous son manteau, je repère les signes des prêtres, celui-là semble très haut placé.
Je retourne informer mes compagnons. Thotmès, de son côté, a envoyé des espions. Selon eux, le prince humain de la ville est difforme. Il vit dans un palais, de l’autre côté de la grande avenue qui mène au temple d’Amon-Min.
Le temps d’avertir Nebty, et me revoilà dans la peau de Bastet, trottinant vers le palais royal.
Le bâtiment est très beau, très bien gardé, avec mille précautions je me faufile à l’intérieur.

Au bout de quelques minutes à fureter dans les couloirs, je me retrouve face à une salle où l’on discute. Je reconnais le Ventrue, le grand prêtre, et à bien regarder les autres aucun doute possible : je suis dans l’Elyséum de Thèbes.

Je me roule en boule dans un coin, et je regarde cette assemblée : le Ventrue se fait appeler Kefi, il est marchand d’esclaves. D’ailleurs, dans sa petite cour de danseuses et de courtisans, je repère quelques calices… Le grand prêtre est là aussi, Arsiesi II. J’ai beau observer, je n’arrive pas à savoir s’il est encore vivant ou non.
Quant au prince, il s’agirait plutôt d’une princesse.

Une très belle femme, légèrement vêtue, qui domine toute cette petite assemblée d’un air las. J’entends quelques mots : Amarante.
L’amante d’Uta-Napisti est la princesse des non-vivants de la ville.
J’en sais assez pour le moment, mieux vaut ne pas me faire repérer. Je ressors du palais, avec d’infinies précautions, et je trotte vers notre refuge.
Thotmès est toujours là, à étudier les papyrus, recopiant les plus fragiles, avec Kallicé et Asshâni, qui a fait le ménage parmi les pilleurs de tombes.
Je raconte aux autres ce que je sais, et dessine un plan du palais. Les deux Mekhet se mettent en route vers le palais, pour explorer plus discrètement. Quant à moi, j’ai soif, et mes blessures ne sont pas encore guéries.
Je pars donc chasser.

Les rues sont assez calmes, et j’attaque sans trop de difficultés trois humains. L’un d’entre eux en perd sa ceinture, et je reste un moment à jouer avec, me roulant dans la poussière, quel dommage que Bastet ne soit pas là !
Je récupère une outre que je remplis de sang, et retourne vers notre cachette.

Thotmès est occupé à ses rituels, et dans un coin, Khet-Raneh gigote. Il tête le sang et nous voyons ses moignons évoluer. Il se calme un peu.
Je me toilette et refais ma natte, Bastet essaie d’attraper des mèches, Nebty va se coucher un peu. « Vous allez bien, maîtresse ? « me demande-t-il en me voyant me lécher les épaules.
Je miaule. « Bon, bon, tout va bien, alors… » Nebty se couche, je l’entends marmonner « mais qu’est-ce que je fais là… ». Je souris.
Les Mekhet reviennent.

Ils ont trouvé les appartements d’Amarante, Asshâni a pu récupérer un papyrus qui explique le fonctionnement occulte de la ville.
Ils ne se sont pas fait repérer…

La nuit suivante, Thotmès décide de se présenter à la princesse. Les deux Mekhet vont explorer les temples alentours, à la recherche d’autres informations sur le Mal rampant.
De mon côté je cherche le chef de notre quartier.
Selon le papyrus d’Amarante, il s’agit d’un membre du « clan des lions ».

Au bout de quelques heures, j’arrive devant une arène, où on organise des combats, où des parieurs s’agitent, où la pègre de Thèbes se réunit.
J’aperçois Thotmès, qui me jette un rapide coup d’œil, mais fait mine de ne pas me repérer.
J’escalade un mur et regarde l’arène.
Au centre, un colosse se fait massacrer par un combattant étrange. Une épaisse crinière rousse, un corps à la peau sombre.

Mélange étrange. En tout cas, il est d’une force étonnante. Même sous ma forme humaine, même avec mes nouvelles armes de Gangrel, je ne me risquerai pas à l’affronter.
Le clan des lions.
Un des nombreux clans inconnus qui se promènent dans Thèbes.