la guilde d’Altaride

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La bataille de l’oasis

dimanche 18 décembre 2011, par Sophie Conteuse

Asshâni est toujours dans son sommeil, un pieu dans le cœur. Quant aux jumelles, elles sont à moitié rassurées de le voir hors d’état de nuire.
Nous nous cachons dans les champs de blé. Les chevaux font ce qu’ils peuvent pour se baisser, quant à Bastet, elle passe son temps à bondir comme un chaton.

Kallicé revient très rapidement du bord du Nil. Elle a entendu parler d’une patrouille de Chevaliers de la Mort, qui inspecte le village où nos goules et la petite Améa ont passé la journée. Il va falloir nous éloigner au plus vite. Quant à l’Atlante, selon Kallicé, elle se serait sauvée en marchant sur l’eau.
Cela se complique… Khet-Raneh suggère de continuer à remonter le Nil vers Thèbes. De toute façon, Améa voulait récupérer les fragments de momie, et nous trouverons sans doute des informations dans d’autres ports.

Mais au bout de quelques minutes de route, nous nous sentons suivis.
Le Nosferatu, sa goule et les jumelles démarrent au galop pour s’éloigner des Chevaliers de la Mort. Kallicé et moi restons un peu retrait.

Ce n’est pas un Chevalier de la Mort, c’est un chacal qui sort des fourrés.

Je le salue dans sa langue, il me demande ce que nous faisons ici, et je lui explique que nous fuyons des Chevaliers de la Mort.
Il n’a pas entendu parler de la petite fille, mais nous invite à le suivre, « Je vais vous présenter à ma maîtresse ».

Je jette un coup d’œil à Kallicé, qui me fait signe d’accepter. Je demande à Nebty d’avertir les autres et nous suivons, Kallicé et moi, le chacal qui trotte vers une oasis, dans le désert.

Plus nous avançons, plus nous croisons de bêtes. Des chats, des lions, des crocodiles… J’ai un mauvais pressentiment, les chevaux sont nerveux. Kallicé s’approche et me glisse à l’oreille « Sois TRES gentille avec eux… ce sont tes anciens « amis », quand tu étais mortelle ».
Un repaire de garous. Bien…

A ce moment arrivent Khet-Raneh et les goules. Kami et Kama veillent sur Im’dir, qui porte, bien emmailloté, le corps inerte de leur maître.
Les animaux viennent les renifler, tout ça n’est pas très rassurant.
Dans la tente, nous sommes accueillis par une très belle femme, Keilis. Le chacal, Galponep, l’informe de notre passage sur ces terres.

« Vous n’avez rien à faire ici, retournez au nord. Vous ne trouverez pas la petite fille, mais vous pourrez toujours lui rendre un hommage funèbre plus loin. Ces terres appartiennent au Mal Rampant. Ne nous obligez pas à vous combattre. »

Nous insistons néanmoins : nous devons aller à Thèbes pour empêcher une catastrophe… Mais sans doute avons-nous manqué de clairvoyance. Devant notre refus de rebrousser chemin, Keilis lance au chacal : « Tu peux y aller, Galponep ».

Au même moment, nous voyons les animaux tout autour de nous se redresser et se transformer en montres de guerre : il nous faut fuir !
Im’dir et les jumelles filent, je grimpe sur mon cheval et parviens à m’éloigner. Mais le Nosferatu n’est décidément pas assez rapide : il se fait attaquer par la meute.

Une fois à l’abri, nous réfléchissons comment agir. Khet-Raneh ne tiendra pas longtemps face à 12 garous, nous ne pourrons pas l’aider seules… Kallicé propose alors de libérer Asshâni de sa torpeur, et d’utiliser sa rage pour combattre.
Les jumelles supplient de ne rien faire : la colère de leur maître retombera sur elles, à coup sûr.
Mais le temps presse, et notre compagnon pousse des hurlements terribles.

Nous décidons de réveiller Asshâni. Advienne que pourra.

Les jumelles prennent de la distance sur Im’dir et Kallicé ôte le pieu du corps du Mekhet.

Il s’éveille, visiblement il souffre et il est TRES en colère.
« Qu’est-ce qui se passe ? Qui m’a fait ça ? Et vous, vous n’avez rien fait pour me libérer ? Bravo, merci ! Bel esprit de groupe ! »
A force de parlementer, nous arrivons à le convaincre d’aller chercher Khet-Raneh et sa goule. Le temps de rappeler Im’dir et nous voilà tous lancés dans la bataille.

Face à nous se dresse un crocodile garou de deux fois ma taille.
Kallicé a pris les rennes de mon cheval, tandis que je le frappe de ma hache. Je parviens à le bousculer, mais le cheval est blessé. Nous passons tout de même, et arrivons au niveau d’Asshâni, sur Im’dir, qui vient de ramasser une bouillie sanglante.
Et tente de s’éloigner, une meute de garous à ses trousses.

Des garous sont accrochés aux flancs d’Im’dir, un chat-garou, une hyène - garou, un lion, et un loup qui plante ses crocs dans le bras d’Asshâni. Kallicé lance ses dagues sur le lion, je le frappe avec ma hache… Il est coriace !

Je lance Bastet sur le chat garou, et tandis qu’ils roulent dans le sable, je frappe à nouveau le lion. Qui finit par lâcher prise.
Im’dir peut enfin reprendre de la vitesse, Kallicé fait faire demi-tour à notre cheval, je rappelle Bastet et nous voilà repartis à l’abri des garous.

Une fois isolés, nous regardons ce qui reste de Khet-Raneh.

Plus grand-chose : il semblerait que la meute de garous ait dévoré ses membres, il souffre atrocement et s’agite. Inutile de demander ce qu’il est advenu de sa goule : le malheureux a subi le même sort que son maître.

Nous donnons un peu de sang au Nosferatu, mais il mettra des mois et des mois à retrouver son apparence.
Je parviens à le bâillonner (il essayait d’attaquer tous ceux autour de lui), et à le maintenir dans des bandelettes.

« Mais quelle idée d’avoir suivi ce chacal ? »
Pour une fois… je dois admettre qu’Asshâni n’a pas tort.
Nous sommes en terre ennemie, il ne faudrait plus l’oublier, ou nous n’irons pas loin.

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