la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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De Bête en bêtes

mercredi 7 décembre 2011, par Sophie Conteuse

Pendant que Kallicé s’occupe de la petite Atlante, qu’Asshâni part « en exploration », je retourne à l’Elyséum. J’ai envie d’en savoir plus sur les pouvoirs des Gangrel, au mieux d’en rencontrer un qui puisse m’instruire. Il nous faut aussi un abri plus sûr que l’auberge dans laquelle nous passons les journées.

Je recroise Nebpou, mon frère de clan, qui m’indique Kary, le Gangrel affecté à l’entretien des jardons. En tant que fille de Stakkos Brrnakalakan, prince de Babylone, j’obtiens de Nebpou un temple désaffecté. Du bout des lèvres, car à ses yeux, je ne suis pas la digne fille de mon père…

Kary, le jardinier, est de haute taille, la peau sombre.
Il m’apprend qu’il a développé son pouvoir d’animalisme en direction des plantes, et qu’ainsi il peut contrôler ainsi les plantes et leur croissance.

Nous sympathisons, Kary n’a jamais fréquenté les djinns d’Égypte, qui sont considérés comme des sbires du Mal Rampant.
Il est heureux d’apprendre qu’ailleurs, les esprits de la nature sont bienveillants. Le Gangrel sera sans doute d’une aide précieuse, même si la fidélité à son clan l’empêche de m’en dire plus sur le pouvoir de métamorphose.

Les nuits passent, à surveiller le temple du Prince. Nous faisons la connaissance des non-vivants de la ville.
Le Prince Den, Bakra, Deph, un infant de Kaïbit, qui le protège. Sobekotep, le Daeva, fasciné par son infante, la belle Knoumetneferedjet (fascination non partagée…).
Le Nosferatu qui a accueilli Khet-Raneh, le Ventrue… et Kary.

Une nuit, Kallicé sort de sa torpeur en pleurant des larmes de sang.

Voilà plusieurs nuits que nous n’avons vu Asshâni, et à la voir parler en privé avec les jumelles, cela m’inquiète pour notre compagnon.
Elle nous explique enfin : Asshâni est entré dans le temple d’Apis, et … son allégeance a changé. Il a été soumis à un rituel étrange.

Nous allons voir le Daeva Sobekotep, du Cercle de la Sorcière. Peut-être pourra-t-il nous en dire plus sur ces rituels ?
Dès que Kallicé lui fait voir, par la pensée, le rituel, le Daeva hurle de terreur.

Il n’a jamais vu ce rituel, j’ignore encore en quoi il consiste, si ce n’est qu’il y a du sang, beaucoup de sang, mais je frémis pour notre compagnon de route. Les Usiri semblent impliqués dans le rituel, aussi nous envoyons un message (par pigeon) à Tanis pour demander l’aide des Usiri.

Chacun part de son côté, et je me retrouve face à la petite Améa, l’Atlante Mage (selon Kallicé), qui s’ennuie. Je tente de l’occuper, de lui apprendre à coudre, à dresser des animaux… elle s’ennuie. Quelles étranges créatures, les enfants… Jamais été très douée, même du temps de ma vie mortelle…

Je décide d’aller explorer le temple d’Apis. Kallicé m’a dit que les chats étaient autorisés… Bastet piste une souris, mais je préfère passer dans le corps d’un chat que les gardes connaissent.

Me voici à trotter dans le temple, à observer les Chevaliers de la Mort, en armure. Le temple est bien gardé, des escaliers emmènent à des salles en sous-sol. Sans doute des salles de rituels, peut-être qu’Asshâni est là-bas… Je trotte mais bientôt un garde dégaine son épée en me voyant et me transperce, le chat qui m’a servi de véhicule tombe mort.
Je m’éveille en sursaut dans mon corps de Goulue, Bastet dort tranquillement sur mon ventre. Ouf…

Le chat n’étant pas une bonne idée. Sur les conseils de Kary, qui connaît le maitre du temple d’Apis, je décide d’entrer dans le corps d’un serpent.

Je glisse vers le temple, un serviteur me prend délicatement dans ses mains et me dépose au bas des escaliers. J’arrive au milieu de dizaines de « congénères », dans la chambre du maitre. Sur les meubles, des pots. Pour des ingrédients ? Des rituels ?
Non, décidément, le serpent n’est pas une bonne idée pour explorer le temple.

Je guette… une mouche passe… je tente de sauter dans son corps… rien…

Un scarabée trotte. Je le fixe.

Et me voilà à voler dans le temple, vers les fameuses salles sous-terraines. Par précaution, je saute de marche en marche. Les salles sont nombreuses, ça sent les épices.
Dans une des salles un prisonnier attend. C’est un serviteur du temple du Prince, sans doute le prochain assassin. Il porte la marque de ceux du Prince.
Une autre salle, sans doute celle des rituels, est couverte de sang séché. Assez répugnant.

Je finis par trouver Asshâni, qui semble méditer. Je m’approche. Il me repère, mais sans comprendre qui je suis.
Je tente le tout pour le tout : je danse, je vole en cadence, je prends la pose du « Scarabée Joyeux », en hurlant « Asshâni !! C’est La Goulue ! », mais il me regarde avec des yeux vides. Visiblement, je ne suis qu’une salle bestiole qu’il hésite à écraser.
Je tente d’écrire dans la poussière, il efface tout.

Dépitée, je quitte le corps du scarabée et, redevenue Goulue, et je guette le pigeon voyageur et la réponse des Usiri de Tanis.

Le pigeon finit par revenir. Mais la réponse ne nous avance pas beaucoup. Selon eux, le rituel développé par les Usiri n’est pas de leur clan, mais du Livre des Morts.

Nous n’avons plus qu’à sécuriser le temple du Prince Den, et chercher un moyen d’entrer dans le temple d’Apis.
Pour récupérer « les morceaux du monsieur », comme dirait Améa.