la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Mystères à Memphis

jeudi 27 octobre 2011, par Sophie Conteuse

La caravane est désormais hors de danger. Khet-Raneh a capturé un de nos agresseurs. C’est le moment d’en savoir plus. Et d’arriver à Memphis avec quelques informations.

Le nuage d’ombres d’Asshâni se dissipe, et nous voyons à nouveau le Mekhet. Mais plus du tout la chef de bande. « Elle s’est enfuie », répond-il, assez évasif.

Pendant ce temps, Khet-Raneh et Kallicé interrogent le prisonnier, encore terrifié. Il dit s’appeler Mokas, et appartient à la troupe des « Chevaliers de la Mort ». Ils attaquent les caravanes isolées (comme la nôtre). Les Chevaliers de la Mort ont leur quartier général à Memphis, mais seule sa maîtresse, Zenia, y a accès. « Emmène-nous à ton campement », ordonne le Nosferatu.

Le prisonnier nous emmène jusqu’à un campement, derrière les marécages. Je sens la présence de crocodiles, je tente de garder mon calme…

Lorsque nous arrivons au campement, nous constatons qu’il n’est pas gardé. Ils sont sans doute trop sûrs de leur force pour organiser des rondes… Khet-Raneh veut effrayer le camp, Asshâni et moi prenons de la distance.
Très vite, les quelques gardes et les esclaves se rassemblent près du feu, terrorisés par le pouvoir du Nosferatu. L’un des gardes s’échappe dans notre direction, je grogne, il s’arrête, tandis qu’Asshâni lui tranche le tendon. Le malheureux hurle, et s’enfuit.

Nous rejoignons Khet-Ranh, qui a ordonné aux gardes de se ligoter eux-mêmes.

Les gardes nous expliquent que Les Chevaliers de la Mort sont chargés de maintenir Memphis sous contrôle du roi de Haute Égypte. Et de « détourner l’attention », mais de quoi ? … Un des gardes nous dit qu’il accompagne parfois sa maîtresse, Zenia, au Temple d’Apis (dirigé par le grand prêtre Sabenep), pour y apporter leurs butins. Mais lui-même n’est jamais entré.

Le Nosferatu, pragmatique, ordonne qu’on nous livre les richesses. Mais que faire des esclaves et des « Chevaliers de la Mort » ? Libérer les premiers, qui sont des gens du peuple, cela semble évident. Mais nos agresseurs… S’ils tombent face aux caravaniers, je ne donne pas cher de leur peau. Khet-Raneh leur propose de se faire passer pour des esclaves, faire « profil bas » et nous suivre jusqu’à Memphis. Certains hésitent… Mais quand Asshâni ramène le cadavre du soldat blessé… Ils finissent par accepter.

Au bout de deux nuits, nous voilà devant les portes de Memphis.

J’ai faim.

Le sang de mortels me semble fade, depuis plusieurs lunes. Mes compagnons me regardent de biais, quand je passe trop près d’eux. Je sais que les non-vivants très anciens se nourrissent sur leurs semblables, mais si je peux éviter, j’aime autant. Je ne tiens pas à être dépendante d’un de mes compagnons.

Pour l’instant, les mortels font l’affaire, et je profite des premières heures pour chasser.
Ma Bête repère des vampires, notamment un, armé d’un arc, dans les rues sombres.

Une fois rassasiée, je rejoins mes compagnons sur une place de la ville. Khet-Raneh a été invité à se présenter par un autre Nosferatu. Asshâni l’accompagnera, invisible. De mon côté, je rassemble nos goules et nos serviteurs, et ensemble nous cherchons une auberge qui pourra nous servir de repaire.
Je finis par en trouver une, le patron n’est pas trop regardant du moment qu’on le paie. L’étage nous est réservé, et tandis que Nebty, Akhor et les autres installent les sarcophages, je repars vers le temple de Ptah, où se trouvent mes compagnons.

Au passage dans une rue, je croise une silhouette.

J’hésite un peu, mais très vite je reconnais Ernitourenef. L’instant d’après, il escalade le mur d’enceinte du temple de Ptah, puis se faufile à l’intérieur.

Je fais demi-tour en courant, Bastet sur les talons, j’ordonne à Nebty de veiller sur moi. Le saltimbanque s’installe près de mon corps inerte, tandis que, quelques minutes plus tard, je trotte dans les rues sur les traces de l’Atlante.
J’escalade à mon tour le mur, puis entre dans le palais par une toute petite fenêtre. Étrange… Comment un homme de sa stature a –t-il pu passer par là ?

A travers des tentures, j’arrive enfin dans la salle de l’Elyséum.
Khet-Raneh est dans un coin, je ne vois pas Asshâni…
J’ai beau miauler, me rouler dans tous les sens, il ne comprend rien !
Je hurle « L’Atlante est là ! », mais lui n’entend que des miaous… à ce moment précis le chambellan annonce qu’Ernitourenef demande audience. Voilà l’Atlante qui se présente devant le Prince…
Et qui dégaine son épée…
… et attaque le Prince.

L’assemblée est stupéfaite, la pièce est subitement noyée d’ombre. Le Mekhet est bien dans les parages. L’Atlante continue à frapper Pharaon, puis tombe au sol, comme terrorisé (Khet-Raneh a fait son œuvre). Son corps change à nouveau de forme, devient celui d’un homme de la rue.

La bulle d’ombre se dissipe…

Le Prince félicite et remercie Khet-Raneh d’avoir mis hors d’état de nuire son agresseur. Je profite de ce moment pour inspecter le corps inerte. Un savant mélange d’épices. Curieux. En attendant, je me roule de dépit de ne pouvoir parler à Khet-Raneh. Il m’attrape par la peau du cou, comme un vulgaire chat de gouttière, et nous sortons.
Enfin Asshâni réapparaît !

Je raconte ce que j’ai vu, l’Atlante qui peut changer de forme à loisir.
Nous restons un moment à chercher pourquoi l’Atlante – ou son serviteur – a attaqué le Prince à visage découvert.
Je retrouve mon corps et propose à mes compagnons de retrouver l’étrange mélange d’épices.

Nous voilà donc sur le marché, je passe en revue les sacs d’épices, humant, comparant… Asshâni traîne des pieds : tout ça n’est pas sérieux !
Il me rappelle son infante, à Jérusalem, quand je parlais aux musaraignes. La piste n’est certes pas glorieuse, mais au moins il y en a une !

Quelques heures plus tard, je peux proposer le mélange au Nosferatu. Il identifie un mélange utilisé lors de rituels. Asshâni réussit à en savoir plus : un des apprentis du Temple d’Apis est venu chercher des épices pour ce mélange, il y a quelques temps.

Le Mekhet place ses jumelles en pistage de toutes les allées et venues sur le marché.

En résumé : nous savons que l’Atlante (ou le corps qui lui a servi de « véhicule ») a pris part /a été victime d’un rituel dans le Temple d’Apis.

Serait-ce une œuvre des prêtres d’Apis, ou, comme le suggère Asshâni, la petite fille, séquestrée par ces derniers, qui a permis le rituel ?