la guilde d’Altaride

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Fils des siècles

À la cour de Pharaon

Journal de La Goulue

dimanche 2 octobre 2011, par Sophie Conteuse

Nous sommes restées longtemps, Kallicé et moi, dans le temple d’Apotis, à étudier la bibliothèque des prêtres. Près d’une année à consulter ces papyrus, dont certains tombaient presque en poussière dès qu’on les touchaient.

Des informations précieuses sur le culte d’Akhenaton, son règne très étrange, et le sort des Mekhet dans la guerre civile.

Peu de choses sur les djinns et autres esprits de la nature. Si ce n’est qu’ils semblent acquis à la cause d’Uta-Napisti. Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle… Kallicé, quant à elle, a répertorié les ouvrages, et a notamment trouvé « Le Livre des Morts », qui nous sera sans doute très utile par la suite.

Asshâni est resté quelques temps avec nous, mais un an à compulser des papyrus, c’était trop long pour lui. Il a décidé de prendre de l’avance et de se mettre en route vers Tanis, avec les jumelles et Im’Dir.

Il faisait parfois la navette pour nous apporter du matériel, notamment des tubes de roseaux pour transporter les précieux écrits.
Notre travail d’étude terminé, nous prenons à notre tour la route vers Tanis.

Nous arrivons dans le repaire d’Asshâni, dans un cimetière à l’extérieur de la ville. Il nous apprend que non loin de là vit un autre non-vivant. Pas grand-chose à dire de lui, il garde ses distances, n’est pas beau à voir (sans doute un Nosferatu), et fait un étrange trafic de cadavres, qui ressortent dans des sarcophages. Serait-ce un prêtre ? Un embaumeur ?

À ce moment, le voisin sort de son antre, je ne peux garder mon calme et me jette dans sa direction. Le non-vivant se réfugie chez lui, je retrouve mon calme juste avant de bondir dans la maison. Quelque chose me dit que j’ai bien fait : cela ne m’étonnerait pas que la maison soit piégée. Une coutume égyptienne, semble-t-il …

« Allez-vous en ! »

Mes trois compagnons se décident à lui rendre visite, je me tiens un peu à l’écart, et me calme en me toilettant un peu. « Hé bien… Cela ne va pas mieux, La Goulue », me lance Asshâni.

Le voisin sort de chez lui. C’est bien un Nosferatu. Il semble très âgé – en tout cas, il était âgé le jour de son étreinte – et assez répugnant. Bastet tord le nez.

Mais je sens ma Bête s’affoler de nouveau : un autre non-vivant arrive. Me revoilà à bondir vers lui et son âne. La pauvre bête se cabre, et le non-vivant disparaît.

Je retrouve mon calme (décidément, je suis restée trop longtemps loin de la communauté de la nuit), présente mes excuses.

Le nouveau venu se présente : Notep, il est le sire du voisin d’Asshâni, nommé Khet-Raneh. Ils sont bien Nosferatu tous les deux (Bastet éternue et se frotte le museau. Un avantage de la non-vie : éviter les odeurs…).

Il vient chercher son infant pour le présenter au prince, nous nous joignons à eux histoire de nous présenter aussi.

Sur la route, ils nous parlent du prince, Pharaon. Mais Pharaon n’est-t-il pas le prince des mortels ? « Il n’y a qu’un Pharaon », me dit tranquillement Khet-Raneh. Bon… Mais si le pharaon est non-vivant, comment peut-il régner sur les mortels, en plein jour ?

Nous le saurons bientôt.

Nous voilà devant le palais ; nous entrons. Malgré le nombre de non-vivants en présence, je reste calme. D’autres, par contre, partent en courant à notre approche.

Nous voilà devant Pharaon.

C’est un homme de belle apparence, entouré de danseuses et de serviteurs.
Un ministre s’approche et demande qui annoncer.

Notep et Khet-Raneh se présentent. Apparemment le jeune Nosferatu doit subir une épreuve.

En attendant, nous nous présentons. Kallicé réussit tellement bien son entrée que tous la prennent pour notre chef, grande déesse grecque. Asshâni et moi passons quasi inaperçu.

Khet Raneh s’approche du Pharaon, et boit un peu de son sang, dans un calme impressionnant. Le voilà officiellement accepté dans la communauté.
La petite cérémonie terminée, nous faisons connaissance avec les non-vivants en présence à la cour, tandis que Kallicé est reçue personnellement par Pharaon.

Je fais la connaissance d’Aleshamia, une Ventrue très proche de la nature. Pas mécontente de voir une non-vivante de mon clan qui ne souhaite pas briller à la cour, nous pourrons nous entendre. Son chat et ma Bastet sympathisent tandis qu’Aleshamia m’informe un peu sur la cour.

Le Prince est aussi Ventrue, mais d’une lignée particulière : les Bakra, « enfants du Soleil ». Cette lignée peut sortir au soleil sans subir de dommage, ce qui explique qu’il puisse être le maître des mortels et des non-vivants.
Tous luttent contre « le mal rampant », qui vient du sud du pays et qui cherche à détrôner Pharaon. Le mal rampant semble être le nom d’Uta-Napisti, mais aucun n’ose le prononcer.

Aleshamia est chargée de collecter des informations sur « le mal rampant », et profite de son rapport à la nature pour agir en toute discrétion. Tout en parlant, elle se gratte l’oreille avec le dos de la main. Hum… Je pense qu’elle aussi a fait quelques promenades de jour en « empruntant » le corps de son chat. Je ronronne.

Je prends congé, et je rejoins mes compagnons.

Je discute un peu avec Khet-Raneh, un peu honteuse d’avoir perdu mon calme face à lui. Il me dit que, dans sa vie mortelle, il était embaumeur, et il continue cette activité dans sa non-vie.

Il m’explique l’importance pour les égyptiens de ce rituel, le soin qu’ils apportent à leur tombeau. Je comprends mieux les âmes errantes rencontrées dans le temple d’Apotis…

Il évoque aussi le Livre des Morts. Selon lui, il y aurait deux versions : une version utilisée par les prêtres, une autre davantage tournée vers les rituels magiques. Il faudra voir les notes recueillies avec Kallicé…

Kallicé est de retour de son entretien avec Pharaon. Nous pouvons rester mais chasser dans un territoire bien précis.

Elle a aussi évoqué l’arrivée de Sacha et de l’armée de non-vivants, garous, mages… Ca ne se fera pas sans mal. Et ça ne passera pas inaperçu.

En attendant, chacun regagne son refuge, Kallicé et moi arrivons dans une maison abandonnée. Nous chassons les mendiants qui dormaient là, et finissons pas tomber dans notre sommeil, sous la protection d’Akhor et de ma Bastet, visiblement ravie de retrouver des congénères.

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