la guilde d’Altaride

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Par-delà les Montagnes Hallucinées

Allemands, glaçons & spéléologie

Séance du 09/06/2011

mardi 14 juin 2011, par Benoît

Des Allemands ! Trois gros avions trimoteurs immatriculés « DBFEA », « DBFEB » et « DBFEC ».. pas de doute, il s’agit bien de la « Barsmeyer - Falken Expedition ». Ils viennent du Nord, et semblent avoir donc survoler le pôle. Le 2e appareil semble contenir des chiens de traîneau, je peux entendre les japements des bêtes quand les moteurs s’arrêtent.

Que diable ces Boches font-ils là ?

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L’arrivée des Allemands

Cinq à six personnes descendent de chaque appareil. Un grand type mince, barbu, s’avance vers Moore et Acacia. Il se présente, Docteur Joan Meyer. Nous essayons de leur parler mais s’ils semblent assez pacifiques, ils parlent fort mal notre langue.

Meyer grimpe sur une aile d’avion pour nous remercier de notre accueil et espère que les expéditions pourront tirer bénéfice les unes des autres. Il remercie nos chefs d’accepter la présence de son expédition et nous félicite pour nos succès. J’exprime avec véhémence mon point de vue sur cette intrusion au professeur Moore, qui semble embêté... Lady Lexington quant à elle est ravie... évidemment.

Sarah et moi remarquons que plusieurs Allemands sont armés. Je fais passer le mot dans notre équipe, pour alerter plus particulièrement mes camarades capables de se défendre en cas d’attaque surprise... Gilmore, l’ingénieur de la foreuse, est particulièrement nerveux, lui qui a été blessé à la guerre.

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La foreuse de Pabodie

Nous observons le déchargement avec Sarah et Albermarle, il y a beaucoup trop de bouteilles d’oxygènes et huit masques respiratoires. Bon sang, mais quel genre d’expédition préparent-ils ? Sauraient-il quelque chose que nous ignorons à propos des interminables souterrains que nous avons découvert ?

Avec Katherine et Sarah, nous passons la matinée à déneiger les étoiles de stéatite, qui semblent rituellement posée sur les corps des Anciens. Pendant ce temps les Allemands montent leurs mâts de radio, bien plus hauts que le nôtre. Je vois Acacia entrer dans la tente de Meyer avec le Professeur Uhr. Je me méfie de cette sorcière et je m’approche pour les épier, prétextant de m’intéresser à leurs chiens. Les bougres se méfient. Ils vont à la tente du professeur Moore pour lui demander de coopérer mais je montre les dents : pas question de commencer des recherches communes pour le moment !

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Échantillon d’un Ancien

Le professeur est soucieux, il est clair qu’ils tentent de ravir le résultat de nos recherches. Il me parle un peu des souhaits des Allemands, qui déclarent bien trop à mon goût qu’ils ne veulent que nous aider... ils ont un antropologue, un linguiste, un biologiste : c’est évident, ils sont là pour étudier les Anciens découverts par Lake. D’autant que les Allemands seraient une centaine à avoir mis pied sur le continent Antarctique...

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Le major en vadrouille

Sarah est très intéressée par les travaux du biologiste, Rilke, qui semble passionné par les sources de la vie sur Terre et l’ésothérisme.
Je pousse Moore à inviter Meyer à désarmer ses hommes avant d’accepter de mettre en commun leurs recherches. Meyer, conscient que le port d’arme ait pu choquer, fait mettre les armes sous clef dans un coffre dont il a la clef, dans sa tente. Une précaution peu fiable, évidemment, mais c’est toujours ça...

La nuit approche. Les Allemands sont décalés dans leurs horaires car ces idiots sont restés sur le fuseau horaire germanique !

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La tempête sur le camp de barrière de Ross

Je piège l’entrée de ma tente. Quelques manœuvres Allemands installent des sortes de radiateurs électriques pour faire fondre la glace qui recouvrent les Anciens... Pauvres fous ! Ils seraient moins pressés s’ils savaient quelles horreurs ils vont faire ressortir des glaces...

Le lendemain nous constatons qu’ils ont déneigé deux corps d’Anciens qu’ils ont installé dans leur campement pour les examiner.

Notre glaciologue constate dans la grotte qu’il y avait de l’eau vive à cet endroit il y a des millions d’années. Acacia, de son côté, collabore totalement avec les Allemands et ne vient même plus nous voir. Rien d’étonnant, sachant qu’elle communiquait déjà avec l’Allemagne avant même son départ...

Une tente a également été déneigée par les Allemands. Sarah, très curieuse - elle me rappelle parfois moi plus jeune, cette gamine ! - se décide à l’explorer. Pendant ce temps, je prépare notre expédition dans les souterrains. Elle et Katherine repèrent trois petits trous de moins d’un centimètre dans la toile- des balles ? Le sol est irrégulier, entièrement maculé de sang. Selon Sarah, quelqu’un s’est vidé de tout son sang ici.

Je visite le campement allemand, où des sentinelles font des rondes. Ce qui me met hors de moi, ces imbéciles voulaient partager et les voilà se mettre à l’écart ! Je me moque d’eux en anglais et j’inspecte rapidement leurs tentes. Une forte odeur de dissection d’Ancien monte de l’une de leur grande tente.

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Photo de Katerine lors d’un vol de reconnaissance

Katherine prend son avion pour aller chercher ce bon vieux Starkweather, qui est en train de redescendre de sa montagne. Nous l’avons eu à la radio hier, il était furieux contre Moore.

Le pilote d’Acacia Lexington prépare son avion, avec des bombonnes à oxygène. Elle explique qu’elle a passé un contrat avec les Allemands pour ne plus être dépendante de Starkweather. Katherine et moi le faisons remarquer avec acidité qu’elle abuse outragement de la situation. Katherine décolle juste derrière elle, accompagnée d’Elisabeth. Au pied du mont Ansen, Starkweather fait des signaux. La région est très difficile d’accès et Katherine a toutes les difficultés du monde à se poser sur la glace. Starkweather, très énervé de perdre du temps à rejoindre l’avion, se précipite à bord avec son équipage de traîneau.

L’avion a à peine touché la glace que Starkweather hurle le nom d’Acacia et se précipite vers sa tente. Il hurle vers le ciel pendant que son avion se pose. Elle-même en descendant se met à crier aussi, le traitant de criminel, d’oxygène frelaté... Elle semble avoir la migraine, son pilote également.

Après son départ, nous sentons effectivement une étrange odeur de peinture qui monte de la bouteille. Selon moi, il s’agit simplement d’une bouteille non vérifiée au départ de notre bateau, comme tant d’autres détails qui nous ont compliqué la vie dans l’organisation de cette expédition... Bien fait pour elle !

Nous décidons donc de descendre à quatre avec mes trois amies dans les cavernes pour une expédition de longue durée. J’en informe Moore et Starkweather, qui étaient en pleine explication au sujet des Allemands.

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Croquis de la dissection du spécimen des Anciens du Dr Green

Dans les premières salles, de nombreux chercheurs sont déjà au travail pour étudier les fossiles. Ils sont très intrigués par le mélange incompréhensible des fossiles et des strates géologiques.

Je guide notre petit groupe dans le couloir souterrain où souffle un petit filet d’air. Le parcours est très accidenté mais nous continuons de progresser. Au bout de quatre heures, nous retrouvons la marque que nous avions laissée avec Sarah.

Nous continuons. Cette fois, nous sommes bien équipés !
Le couloir descend très lentement. Nous nous enfonçons très lentement au fil de la marche.

Nous progressons encore pendant deux heures. Il y a d’autres embranchements mais nous suivons toujours le léger filet d’air.
Sur une pente de glace, Katherine dérape et fait chuter tout le groupe. Quelques bosses, mais rien de grave.

Nous progressons encore deux heures avant de nous décider à planter le bivouaque dans le noir. D’après Katherine, nous nous approchons des montagnes. Sarah soignent nos petites bosses.

Le lendemain nous reprenons la route. Katherine et Elisabeth se font des entailles sur des pierres pointues. Miss Pratchett découvre de l’humidité, signe que l’endroit se réchauffe. Au cours de l’après-midi, l’air se réchauffe encore et la galerie s’élargit, nous permettant de marcher bien plus facilement. Il y a également de petits champignons blancs et des moisissures qui intéressent beaucoup Sarah. D’après elle, il s’agit d’espèce encore inconnues de la science moderne.

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Champignons souterrains
© Schizoidsprite

Nous enlevons nos parkas pour bivouaquer au milieu des champignons. Le sol est maintenant bien humide, avec des champignons toujours plus grands.

Au matin du troisième jour, alors que nous évoquons l’idée de faire demi-tour, Sarah nous fait remarquer qu’il y a des clapotis d’eau. Nous découvrons alors une large étendue d’eau calme, noire, qui s’enfonce dans l’obscurité.

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Spéléologie

Je me déchausse pour sonder avec mon piolet la profondeur car le courant d’air vient de devant. Malheureusement le lac est profond très rapidement et je dois faire demi-tour. Par prudence, je me désinfecte les pieds à l’alcool, en les frottant vigoureusement : ces champignons ne me disent rien qui vaille ! Sarah cueille un spécimen de champignon, qui a une chair visqueuse à l’intérieur. Beurk !

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Le professeur Albermarle et Samuel winslow le glaciologue en prise de mesure

Dépités, nous faisons donc demi-tour. C’est notre commanditrice qui nous accueille à la sortie du souterrain. Elle nous conseille d’aller voir Moore. Il semble extrêmement nerveux. Le professeur Meyer lui a confié un document saisissant, du professeur Dyer, qui révèle des choses intrigantes !

Enfin, le manuscrit de Dyer ! tout en me demandant comment ce texte, qui nous était destiné mais qui m’avait filé sous le nez en hors-bord à New-York, je me plonge dans la lecture de ces pages, qui pourraient bien m’aider à comprendre, finalement, ce qui s’est passé ici...


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