la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Les bas-fonds de Damas

dimanche 5 juin 2011, par Sophie Conteuse

Alors que nous étions en discussion avec Nakia sur l’avenir des Tables, un signal d’alarme retentit dans le nid d’aigle.
Nous sommes attaqués !

Tout autour de nous, des grappins s’accrochent aux murs d’enceinte ; des soldats vêtus de noir escaladent, tandis que des flèches enflammées fondent sur nous.

Nous parvenons à repousser leur attaque, mais la tour principale est très endommagée, ainsi que d’autres bâtiments.
Nous avons capturé un des assaillants. Il fait partie d’un groupe de mercenaires, recrutés à Damas.
Nous décidons, Kallicé et moi, d’aller enquêter dans la ville pour tirer ça au clair. Nakia accepte de nous accompagner… mais se pose la question des Tables : qui va veiller sur elles, si jamais une autre attaque est menée ? Nakia refuse de les laisser sur place, même sous la surveillance de Koch.

A bien y réfléchir, il devrait y avoir un moyen de les faire suivre. Dans un bon sac… Voyons.

Après avoir réparé une partie du nid d’aigle avec les serviteurs de Nakia, je confectionne un genre de sacoche à triple épaisseur que Nakia pourra porter sur son dos. La voilà rassurée, et deux nuits plus tard, j’aide Nakia à s’harnacher et nous voilà parties vers Damas, avec Im’dir, ma Bastet et Akhor.

Quelques heures plus tard, nous voilà aux portes de la ville. Impossible d’entrer évidemment, et les gardes sont munis de torches. Mieux vaut passer par les remparts.

J’envoie Bastet en éclaireur : une patrouille fait sa ronde, mais ils sont assez loin. Nakia disparait et escalade la muraille, Kallicé a un peu plus de mal. Je lui propose de lui donner de l’élan, la voilà sur le chemin de ronde.

A mon tour. Ce genre d’exercice n’est jamais facile pour moi, j’envie presque mes compagnes, plus légères et fluettes. Mais bon : j’ai d’autres atouts.
Je parviens à me hisser sur le chemin de ronde. Personne en vue. Nakia réapparaît, et nous partons en direction de l’auberge de la Tanière. Nakia venait souvent pour affaires, beaucoup de missions et de contrats se passent ici.

Nous entrons. Un non-vivant est dans les parages, mais trop occupé à se nourrir sur quatre calices, il ne bronche pas. Même si je sens son regard sur moi.

Nous faisons mine de boire en écoutant autour de nous.
Kallicé est dans les parages, puisqu’elle s’adresse à Nakia par la pensée. Elle a repéré une discussion au comptoir. Un mercenaire et un homme encapuchonné discutent.

« Il fallait attaquer de jour ! » semble dire l’homme en noir. Nakia me rapporte la discussion (bien plus précisément que Bastet, que j’avais envoyée, mais qui a encore du mal à comprendre les conversations des humains) : il s’agit d’un des mercenaires qui nous a attaqués, très au fait de notre nature.

L’homme quitte les lieux, nous le suivons dans les rues. Il pleut.
Nous avançons dans les rues de Damas, sous la pluie. Notre homme entre dans un genre d’abri ; Nakia se faufile, invisible, à sa suite.
La porte se referme. Nous attendons. Il pleut toujours, nous voilà trempées, Bastet et moi.

Bastet miaule, mécontente. J’en fais autant. Kallicé guette les bruits à l’intérieur de la cachette… Nakia est en danger… J’envoie des rats, mais sans succès, la porte reste close. Kallicé décide de faire diversion. Elle titube, rit, chante comme une ivrogne, et frappe lourdement à la porte. « Je cherche la taverne ! » On lui répond, très agacé, elle insiste… mais son stratagème fonctionne : le garde entrouvre la porte pour la chasser, assez pour laisser filer Nakia.

Kallicé retrouve son état normal, et Nakia nous raconte ce qu’elle a vu. Dès que Kallicé avait chanté et appelé, les mercenaires avaient tracé des signes au sol.
Les mercenaires travaillent pour les adeptes de Caïn, et cherchent à récupérer les Tables, pour poursuivre le travail de malédiction sur les non-vivants.
S’ils avaient su qu’elles étaient là, à portée de main, sur le dos de notre compagne… Je souris.

Nakia nous emmène chez le Prince de la ville, pour l’avertir de la présence des adeptes de Caïn et demander de l’aide. Le prince est seul, il nous reçoit dans ses luxueux appartements, et nous envoie chez Melchior. C’est un Nosferatu, qui a beaucoup étudié les rituels magiques. Il pourra nous aider.

Nous voilà dans le quartier des tanneurs. Ça empeste, Bastet éternue sans arrêt, tandis que nous faisons la connaissance de Melchior. A première vue, il n’est pas si repoussant… puis l’odeur m’arrive dans les narines. Hum… je comprends mieux pourquoi il habite dans ce quartier…
Melchior a bien entendu parler des adeptes de Caïn, et il accepte de nous aider. Mais en échange, nous devrons lui fournir des manuscrits pour lever la malédiction.

Le temps presse, malgré tout, les mercenaires préparent sans doute une nouvelle attaque.

Et cette fois, ce sera en plein jour.

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