la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Retour au désert

jeudi 28 avril 2011, par Sophie Conteuse

Nous quittons l’Elyséum, avec pour projet de trouver des informations sur cette attaque du temple d’Apis.
Pas beaucoup de pistes chez les non-vivants, quant aux mortels, personne n’était là il y a 100 ans.

Notre seule piste : demander des informations à Argos. Nakia et Kallicé me suivent en traînant les pieds, Bastet me retrouve en ronronnant.
Nous arrivons sur le marché. Argos est à sa place habituelle, avec ses deux chiens… et une dizaine de spectateurs ! Il a l’air très fier de ce succès, et raconte des histoires de lampes merveilleuses qui cachent des génies...

Une fois son histoire terminée, nous lui demandons si, par hasard, il n’aurait pas dans son répertoire des histoires de Golem, qui se seraient passées à Jérusalem. Mais Argos ne sait rien. Les djinns, par contre, sont là depuis toujours. Ils pourraient nous renseigner. Nous décidons donc de repartir, la nuit suivante, dans le désert.

Kallicé hésite à nous suivre. Nakia envoie ses goules chercher de l’argent pour acheter du matériel. De mon côté, je fabrique un genre d’abri portatif, de toile et de morceaux de bois. C’est un peu lourd, mais au moins, cela peut s’installer dans le sable. Les Ventrues de l’Elyséum me traitent de folle, que je joue mon immortalité sur un morceau de toile.
Je les laisse dire et rajoute une couche de tissu. On ne sait jamais.

Nous voilà repartis, la nuit suivante, en direction du campement des djinns. La route est assez longue. Nous nous rendons compte assez vite qu’ils ont changé d’emplacement. Ils ont laissé des signes que seuls Argos et moi pouvons lire.
Mais il est trop tard pour les rejoindre. Je creuse pour installer mon abri de toile, et je demande aux goules de Nakia de m’aider à me recouvrir de sable.

Ma Bastet trouve la toile confortable, se roule dessus… mais je lui interdis de se faire les griffes dessus ! J’ai apporté une planche pour ça. Elle est ravie.
Le jour arrive et je tombe endormie.

La nuit suivante, nous sortons toutes de nos abris de sable, pour rejoindre les djinns nomades.
Ce sont bien eux ; nous saluons Ifrit et ses compagnons. Bastet ne bronche pas devant les chiens.
Nous les questionnons sur le Golem ; ils confirment que c’est un rituel égyptien. Le dernier Golem dont ils aient entendu parler appartenait aux adeptes du culte d’Apis. Kallicé raconte sa vision dans le temple, la bataille, les hommes en noir. Selon les djinns, ces derniers pourraient appartenir à un culte encore plus ancien : le culte de Caïn.

Kallicé semble connaître. Et cela n’a pas l’air très bon pour nous.
Ifrit accepte de nous indiquer où trouver leur repaire.

Mais nous devons, en échange, nous engager à lutter contre Chayatin. En signant un parchemin hébreu avec du sang. Je me porte garante de la loyauté de mes compagnes, mais Ifrit insiste. Nakia se méfie, elle ne veut pas signer un parchemin qu’elle ne peut lire et ordonne à sa goule Salima de signer.

Elle profite aussi du moment pour faire son vœu : un double d’elle-même, à invoquer et révoquer à sa guise ; je n’ai pas tout suivi, mais j’ai bien vu qu’elle s’appliquait à bien formuler.

Les djinns se mettent en cercle, psalmodient, irradient de lumière. Nakia est soulevée de terre, irradie elle aussi, tourbillonne. Puis retombe dans le sable.
Je fais à mon tour mon vœu : avoir une mémoire parfaite. Je me retrouve moi aussi au milieu du cercle, traversée de lumière, l’air vibre autour de moi, je retombe dans le sable. Je me sens fatiguée…

Arrive un djinn sous forme de chacal doré. Il dit s’appeler Dorim, et va nous guider vers le culte de Caïn. Nous revoilà en route vers les montagnes.

J’essaie d’expliquer à Nakia que Dorim a choisi une forme en harmonie avec le désert, rien à faire : un chacal, c’est un chacal, et les djinns sont vraiment aberrants de prendre des formes aussi ridicules. Enfin… Je réessaierais plus tard.
Nous arrivons près des montagnes. Dorim jappe, tout à coup, et se cache dans les rochers. Tout le monde se cache, nous entendons une patrouille passer.
Nous ne sommes plus très loin.
La patrouille s’éloigne.

Nous quittons nos cachettes. Nous laissons Im’Dir, Bastet et Ornek à l’écart, et arrivons juste au-dessus d’un genre de cratère. Au centre, un braséro avec quelques gardes.

En face, l’entrée d’un temple, creusé à même la roche.

Une autre patrouille, avec 5 soldats, surveille.
Nous décidons de nous « intégrer » à la patrouille, en volant des uniformes. Pas facile pour moi de trouver ma taille… Mais un des soldats est grand. Ca devrait faire l’affaire.
Kallicé ordonne par la pensée à l’un des soldats de s’approcher. Il laisse ses compagnons, s’avance vers nous. Nous l’attaquons, le tuons, et prenons son armure. Salima prend la place du soldat, la patrouille repart.
Kallicé donne à nouveau un ordre, cette fois au chef. Il s’approche de nous, nous le tuons, et Kallicé enfile son armure. Un peu grand pour elle, mais elle joue bien le jeu, et se met en tête de patrouille. Elle ordonne à deux des gardes de venir dans notre direction. Cette fois, c’est pour moi, Salima – soldat et le géant s’approchent. Le géant est tué, j’en profite pour me nourrir, redresse en deux coups de poings (discrets, autant que faire se peut) le casque défoncé, un petit coup sur l’uniforme couvert de sang… et en avant.

Me voilà à mon tour dans la patrouille, je m’emmêle un peu dans la marche au pas, Salima me conseille discrètement. Nous voilà reparties pour un tour. Kallicé envoie deux autres gardes regarder là haut, histoire de fournir les deux dernières armures pour Nakia et sa dernière goule présente.

Cela se passe moins bien que prévu, nous entendons des cris, des bruits de bataille… Kallicé emmène sa patrouille au loin, pour ne pas donner l’alerte… « Tiens, toi, dit-elle à un des soldats, chante ». Le soldat, un peu éberlué, se met à improviser une chanson qui couvre les derniers bruits de bataille.

Et au tour suivant, voilà Nakia et sa goule qui nous rejoignent.
Nous sommes au complet, à tourner autour de l’entrée.

Personne n’a remarqué notre petit manège, les chassés-croisés et les différences de tailles ; mais il ne va pas falloir traîner pour entrer dans le temple.

Et découvrir ce mystérieux culte de Caïn.