la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Le souterrain des Tables

vendredi 22 avril 2011, par Sophie Conteuse

Nous voilà en plein désert, à quelques minutes du lever du soleil, à combattre des djinns de sable.
Il ne va pas falloir traîner pour trouver un abri, si on ne veut pas partir en torches.

La tornade qui me menaçait revient à l’attaque. Je donne un grand coup de hache en plein milieu. La tornade perd en intensité, et je vois apparaître une silhouette humaine. Un pirate. Je frappe de nouveau. Il disparait dans le sable.

Le champ de bataille se calme, peu à peu. Je regarde autour de moi. Il y a des blessés chez les goules de Nakia. Argos va bien. Nakia et Kallicé sont nues, elles ont utilisé leurs robes pour étouffer les tornades.
Ifrit s’approche et nous remercie de notre aide contre le djinn Chayatin.
En récompense, nous pouvons formuler chacune un vœu. Argos me glisse à l’oreille de faire bien attention à la formulation.
Le soleil ne va pas tarder à se lever. Kallicé, pragmatique, demande un abri pour la journée, et elle accepte de nous héberger.

Le sol se met alors à trembler. Un temple de sable sort de terre, orné de statuettes à l’effigie de notre compagne. Pas le temps d’admirer la décoration, nous allons nous réfugier dans une des salles de ce temple de sable, juste à temps pour nous endormir.

Dès que nous sortons de notre sommeil, les grains de sable nous tombent dessus. Le temple nous a bien protégés… mais le soleil est couché, le temple s’effondre.

Nous retrouvons les djinns, et Argos, qui a passé la journée avec eux.
Les djinns me proposent d’intégrer la confrérie d’Ifrit, chargée de répandre la nouvelle de l’existence des djinns. En échange, j’apprendrai à leur contact des techniques d’enchantement. Cela me va, j’accepte.

Nous prenons congé des djinns, je garde mon vœu pour plus tard. Nakia aussi, je la vois répéter des phrases interminables. Elle a une idée bien précise, mais ne veut pas se laisser piéger par la formulation. Je souris.

Les nuits suivantes, j’apprends de Cannabix que les Sacha continuent leur travail d’influence. Les voilà sur le point de demander à Mère Adena d’avoir un Primogène à sa cour, au même titre qu’un clan. Voilà qui donnerait des idées aux autres lignées…
Je vais enquêter dans la taverne des Sacha. Je retiens ma bête face à cette assemblée, et regarde autour de moi.

Il y a une bonne ambiance… une vingtaine de Sacha entourés de mortels qui défilent pour nourrir tout le monde. Malgré tout, il y a un grand vide, les Sacha me font l’effet de coquilles vides. La politique les intéresse peu, en tout cas ceux qui fréquentent la taverne.
Je quitte la taverne, et passe devant la file d’esclaves qui attend, à la porte, prêts à nourrir les Sacha.

Tout ce que Jérusalem compte de mortels a dû passer par leurs crocs. Et ils ne sont encore que « clandestins ».
Mes compagnes sont parties de leur côté, sans doute voir Karim et les Tables de la Loi.

Je retourne chez Joseph. Il est toujours inconsolable de la disparition de sa goule. Je lui montre le dessin du pendentif de Saül. Le voilà qui fond en larmes. Il m’explique que c’était un signe de leur attachement mutuel, un extrait d’un poème sur les liens fraternels.

Je finis par comprendre. Je n’insiste donc pas sur la nature de ces liens. Joseph se calme un peu. Nous discutons un peu. Selon Joseph, Saül refusait de lui dire quelle était sa fameuse commande importante. Il devait être sous domination (et seul un Ventrue comme Ishgar pouvait exercer ce pouvoir). Il ne pouvait choisir entre sa fidélité envers Joseph et la domination d’Ishgar. Cela l’a sans doute conduit au suicide.
Je quitte Joseph, encore inconsolable.
Cannabix n’est pas de mon avis. Pour lui, Ishgar n’aurait jamais demandé d’œuvre d’art. L’amateur d’art de Jérusalem, c’est Joseph. Je n’insiste pas. En dire plus serait trahir ma promesse de garder le secret sur les Tables de la Loi.

J’apprends aussi que, depuis le départ de Jastur, Babylone est aux mains du Primogène Ventrue. On dirait que mon sire mène bien ses affaires. Et au moins, si je me présente à sa cour, je le vois mal refuser de me reconnaître comme non-vivante à part entière. Cela pourrait être amusant, d’ailleurs… Mais j’ai d’autres priorités : retrouver mes deux compagnes Mekhet.

Je les retrouve dans l’hôpital de Kallicé. Elles ont fait des découvertes intéressantes, et ont besoin de mes services… pour convoquer des animaux.

C’est ce que je fais : devant l’entrée d’un souterrain, à l’extérieur de la ville, j’appelle des musaraignes (sous l’œil dépité de mes compagnes). Elles me disent que, dans les terriers, on se raconte le jour où une grande torche est apparue en plein jour, et qu’un géant de pierre a ramassé quelque chose.

Un géant de pierre… qui pourrait être un djinn ?

Voilà de quoi questionner Argos.


Nakia et Kallicé confirment les dires des musaraignes.
Le souterrain donne accès aux Tables de la Loi, et Keybrand le Gangrel les a volées. Mais celui-ci était tellement transformé par la vision des Tables qu’il est sorti en plein jour et le soleil l’a brûlé.