la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Le réveil de l’ombre

mercredi 13 avril 2011, par Asshâni

Qu’il fait bon au creux de tes bras ma douce, il fait si chaud, si doux. Je ne veux pas partir, tes langues d’ombres nous entourent se resserrant, mouvantes et protectrice.

Soudainement tout t’éloigne de moi, je te vois tenter de me retenir mais tout se meut chaotiquement et la nuit autour de moi s’effondre, nos mains glissent et je vois dans un dernier élan nos doigts se détacher ...

Je me réveille.

Mes yeux retrouvent la pénombre aquatique dans laquelle je gît depuis plusieurs années.

Ainsi mon heure n’était pas encore venue... c’est bien dommage, j’étais si bien avec Elle.

Immédiatement je reprend conscience de la carcasse qui est mienne je sens mes os sur la rocaille du fond marin, et cette faim qui me tiraille de nouveau.

Je prend le parti de remonter à la surface, et j’émerge sous un ciel étoilé, toutes les sensations m’assaillent l’embrun de la mer, l’eau sur ma peau tout me parait à la fois si loin et si violent comme des vagues se fracassant sur mon esprit.

Je me fais l’idée d’un ange déchu jeté d’un paradis, ma maîtresse doit avoir encore des plans pour moi, qu’il en soit ainsi, je la remercie mentalement et commence à me diriger vers la côte.

Une fois sur le sable de la plage, je prend conscience plus violemment de mon état, mes cimeterres ne sont plus que métal troué et inutile, je m’en défait donc, reste mes dagues démoniaques, je souris.

Mes vêtements, ne sont plus, je ressemble à un cadavre brulé de trois lunes, perdu et le temps m’est compté : déjà ma bête rugit férocement et réclame son dû... j’ai vu mieux comme position.

Je passe en dissimulation et me dirige vers une pale colonne de fumée.
Après quelque heures de marche, je tombe sur un garçon d’une dizaine d’années s’affairant à rentrer des moutons, j’apparait dans son dos et le bois froidement, je sent son sang me nourrir beaucoup plus qu’à l’accoutumée, et l’énergie revenir en moi.

Je le laisse agonisant... il ne passera pas la nuit peu m’importe, je me nourris aussi sur des moutons, et hurle ma rage aux cieux une fois mon forfait accompli.

J’ai encore faim, je me dirige donc vers un village proche, un pauvre hère assoupi garde l’entrée de la porte, mes crocs insatiables se referment sur son cou.

Tout ce remue ménage à réveillé les gens, je vois une petite dizaine de femme fuir du village dans la direction opposée, tandis que les hommes s’approchent fourche à la main de moi.

Je fonce vers eux, la plupart prennent leur jambe à leur cou, terrifié par un mort vivant décomposé fonçant sur eux, seul un esquive un mouvement d’attaque, j’esquive le bout de bois, et lui plante ma dague dans la jambe, ainsi qu’à son compagnon figé par l’horreur, un troisième les rejoindra, et les boirai au delà de ma faim, sentant l’ivresse de l’étreinte de nouveau, comme une nouvelle naissance. J’hurle de nouveau, seul, a la fois haineux contre le monde entier et ayant la rage de la vie dans mes veines.

Il ne reste plus personne dans le village, j’en profite pour voler des vêtements et un cache poussière afin de masquer mon apparence.
Et repart dans la forêt dormir.

Plusieurs mois se passeront ainsi avant que je ne retrouve une apparence décente, trois ou quatre village seront donc vidés de leur habitants, je voyage en dissimulation, frappant au hasard comme un fou, et suis obsédé par me régénérer.

Je me sens toujours perdu, ma dernière victime avant que je la tue m’a donné la date ainsi qu’un emplacement, le lieu ne me dit rien, mais maintenant je sais que j’ai passé près de cinquante années sous les flots...

J’avance au petit bohneur, me demandant si Kallicé et La goulue ainsi que mon fidèle im dir sont vivant. Ma maitresse n’apparait plus dans mes rêves ce qui me désespère.

Un jour sur une route je tombe sur une dalle de pierre usée par le temp fichée dans le sol : des symboles familier gravé dessus : de l’assyrien. J’enlève frénétiquement la mousse recouvrant le message gravé il s’agit d’un message de Kallicé me donne rendez vous à la nouvelle phocée, je souris ainsi on ne m’avait pas complétement oublié ! Ma soeur de clan a toujours de la ressource.

Je me dirige donc vers la nouvelle phocée, me faisant indiquer le chemin au grès des villages, je prendrai bien une goule pour me défendre mais je n’en ai pas le courage.

Quand soudain une nuit je sens que l’on m’appelle, une force irrésistible... j’essaie de lutter mais la volonté qui m’est imposé est bien plus forte.

Contre mon gré, je me détourne donc de la direction de Nouvelle Phocée pour me diriger vers l’Est.

J’enrage et me questionne.

L’appel se reproduit, nuit après nuit, me forçant à repartir chaque nuit un peu plus loin de là où je voudrait aller.
Je retrouve mes vieux réflexes : réfléchir analyser

Iris m’avait dit que seul quelqu’un qui me connait peut faire cet appel.
Qui plus est un Dæva ou quelqu’un eu ce pouvoir en diablant un Dæva.

Pragmatique je fait le décompte des personnes ce qui limite énormément les hypothèses :

- Iris - fort possible au vu de sa dernière localisation
- Jastur - peu probable
- Sacha ou un de ses infants - fort possible aussi si la daeva n’a pas disparu lors de la bataille de l’éclipse
- une autre mais non la moindre : Météra. - peu probable.
- enfin quelqu’un qui m’ai vu subrepticement à Babylone ou en Gaule, et là ca ressemblerait plus à une piège.

Je pense aussi que personne n’est au courant de mon réveil ... ou bien les villages que j’ai "détruit" ont mis la puce à l’oreille à l’une de ses personne qui est donc en gaule, a moins que cet appel dure depuis 50 ans.

Tout cela m’intrigue... plus contraint qu’autres chose je suis l’appel.

L’appel me mène loin vers l’Est, pendant des semaines. Je finit par atteindre une petite cité dans la montagne.

C’est la fin de l’automne, il commence à neiger. La ville est tapie au pied d’un piton rocheux où est installée une petite citadelle. D’après les habitants, il s’agit d’une place-forte contrôlée par des êtres cruels et supérieurs. ce qui enlève Iris du tas ... et ressemble de plus en plus à un piège.

Devant la citadelle fortifiée, la neige me fouette le visage, je resserre la peau d’ours me servant de cape dans ces régions hostiles, la porte s’ouvre à mon arrivée bien que je sois dissimulé après un haussement d’épaule, je décide cette fois ci de lutter contre l’appel, je n’arrive pas à le briser mais reconnais l’appelant ... c’est Météra.

C’est donc un repère du Cercle ... et ca va être plus ardu que je ne le pensais.

La citadelle en impose, et ne pouvant réprimer mon désir d’aller de l’avant j’entre d’un pas feutré dissimulé dans mon voile d’ombre.

Chemin faisant je me rappelle, de Météra, d’abord si naive puis prise dans les rouage de la ligue mystérieuse et sombre.

Je fouille dans mes souvenirs et retrouve ma logique d’antan, l’excitation revient la partie risque d’être serré mais vaut le coup d’être jouée.


Attention à mes collègues joueurs, ceci se passe en parallèle de Jérusalem et donc nos personnages n’en n’ont aucune idée :D