la guilde d’Altaride

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L’Appel de Cthulhu

Le manuscrit de Dyer

Par-delà les Montagnes Hallucinées - partie du 03/03/2010

jeudi 7 avril 2011, par Benoît

Miss Kenth est évacuée, je réponds aux questions de l’inspecteur de police, orientant ses soupçons sur l’horrible Allemand, sans entrer dans les détails : inutile de donner mauvaise presse à l’expédition Starkweaver - Moore ! Mais les journalistes, ces satanés vautours, certainement alertés par les fréquences de police, tentent de me prendre en photo, je dois me retirer rapidement en taxi. Direction l’hôtel Hamehearst !

L’hôtel a retrouvé pratiquement tout son calme, je me contente de repousser quelques reporters zélés. Dans le hall, le docteur Murray boit un thé avec élégance pendant que la jeune Pratchett s’enivre « à l’australienne ». Je la rabroue, finis son verre, et les invite à me suivre à l’hôpital, visiter notre amie Miss Kenth.

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Miss Murray se propose pour opérer Katherine. Elisabeth Pratchett, ivre, délire en faisant « tchou-tchou ! » dans les couloirs encombrés par les victimes d’un accident de train... Humour morbide. Je reste veiller sur Katherine à l’hôpital, les deux autres repartent. Notre pauvre amie est toujours dans le coma, j’espère que ce n’est pas trop grave.

Pendant la nuit, elle s’agite. Je lui donne quelques claques et elle se réveille. Elle a l’air fatiguée.

Au réveil, Miss Murray l’autorise à sortir, mais il lui faudra rester très calme pendant deux semaines pour ménager son bras gauche blessé.

Notre journée s’annonce chargée. Nous avons les vêtements polaires à tester. Il y aura également les funérailles du capitaine dans la journée.

Le test des vêtements se passe bien, à bord du navire. Nous enfilons nos vêtements sombres pour aller aux funérailles de Douglas. Nous y apercevons son frère, Philippe, venu en ville pour l’enterrement, qui discute ensuite avec un homme en costume élégant. Je me demande, pour ma part, où diable s’est envolé Roerich après nos mésaventures de la veille... Miss Kenth, avec son bras en écharpe, aborde Philippe et l’interroge. Il raconte que son frère, un soir où il était ivre, avait parlé d’une sorte de rocher noir « plus froid que la banquise elle-même ». Il montrait alors sa main, amputée de deux doigts, soit-disant d’engelures. Il a été très marqué par son voyage et a mis des mois à s’en remettre.

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Charles Starkweather

Starkweather pose une énorme gerbe de fleurs, Miss Kenth ajoute une petite couronne de fleurs.

Inquiet au sujet de Roerich, l’homme au porte-document, je vais à l’hôpital avec Miss Pratchett. La standardiste nous explique qu’il a quitté sa chambre dans la journée. Je joue des mes charmes virils pour l’inviter au restaurant. Elle accepte et me dit se nommer Daisy. Elisabeth en profite pour regarder le dossier de Roerich et y dénicher son adresse, à l’hôtel Netherland. J’appelle chez nous pour prévenir les filles, nous nous retrouvons devant l’hôtel de Roerich. C’est un établissement luxueux.

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"Gibel Atlantidy" de Nicholas Roerich

Nous frappons à la porte de sa chambre, c’est un majordome Russe qui nous ouvre et s’adresse à nous en anglais. Il nous amène à Roerich, en train de peindre un tableau représentant une immense forteresse face à une chaîne de montagnes vertigineuse. Il nous accueille chaleureusement.

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Nicholas Roerich

« Je suis Nicholas Roerich, peintre, ou plutôt mécène de mon état. Le professeur Dyer m’avait donné un manuscrit à confier à Starkweaver, avec des informations concernant la précédente expédition. Dyer est un vieil ami, rencontré au cours de dîners mondains. Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis fort longtemps. Son courrier provenant du Pacifique. »

Nous discutons longuement. Nicolas nous raconte qu’il était ami avec Percival Lexington, le père de Lady Accacia Lexington. Ils se sont brouillés pour une histoire de finances. Elle a hérité de ses dettes mais semble avoir construit une grande fortune. On la surnomme dans les milieux financiers « the shark »... Elle a également des accointances avec le national-socialisme allemand.

Il a tenté de la rencontrer mais il s’est fait intercepté avant de la voir. Pourtant seul elle, lui et Starkweather étaient au courant.

Miss Pratchett admire les toiles de l’artiste car il s’expose dans sa suite. Beaucoup de tableaux représentant des montagnes, des citadelles inaccessibles.

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Le naufrage de Mr Pym

Percival aurait été assassiné dans le cadre de la récupération des manuscrits perdus de Mr Pym. C’était en tout cas l’accusation portée par sa fille avant qu’elle ne se rétracte. La police a déclaré qu’il s’agissait d’un suicide.

Nous rentrons à l’hôtel. Le professeur Moore nous invite à monter nos effets personnels à bord du S.S. Gabrielle, qui est en effervescence en pleine nuit, avec les derniers préparatifs, le chargement final, le remplissage des réservoirs. Je pose mes valises et rejoins l’équipage dans le mess. Starkweather est déjà bien joyeux, le groupe a fait une petite fête en l’honneur du départ.

Du bruit à l’extérieur nous tire du discours-fleuve de Starkweather, visiblement ému de larguer les amarres. Le professeur Moore lui-même semble soulagé d’être venu à bout des préparatifs...

Mais le bruit annonce quelque chose de grave. Sur le quai, des dockers crient, paniqués : « Au feu ! au feu ! »

Nous nous précipitons pour aider. Les flammes bondissent hors de l’entrepot sur le quai, juste en face du bateau. Plus grave, elles lèchent des contenaires de notre précieux chargement... et des barils de pétrole !

Je participe héroïquement à sauver le bateau. avec quelques courageux membres de l’expédition. Sarah et Katherine manient les lances à eau pour m’asperger tandis que je saute sur la poulie qui surplombe le quai pour éviter que l’incendie ne se propage au bateau. Pendant ce temps, Miss Pratchett donnc un coup de main aux machines. Starkweather, ivre, accuse Lady Lexington... Évidemment. D’autant plus que son navire à elle profite de cette scène de confusion totale pour quitter le port, 48h avant la date prévue.