la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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La prophétie de Jérusalem

mercredi 2 mars 2011, par Sophie Conteuse

Pendant qu’Asshâni et Kallicé échangent des informations avec Sacha (notamment à propos d’une prophétie, le temple de Jérusalem revient plusieurs fois dans la conversation…), j’observe la brume qui nous entoure.

Je ne vois pas grand-chose, mais je sens que quelqu’un approche. Comme si des formes se déplaçaient … Puis je vois une silhouette se cacher derrière un menhir, prêt à nous attaquer. Je donne l’alerte à Kallicé, qui avertit le reste du groupe : tout le monde se met en position de défense. Nous avons à peine le temps de nous placer que les formes sortent de la brume et nous attaquent : une petite dizaine de guerriers encapuchonnés de noir.

Deux guerriers m’assaillent : je parviens à en blesser un, mais il me blesse aussi. Heureusement, Cannabix vient à mon aide et renverse le deuxième guerrier, le bloque à terre avec son bouclier. Une fois le premier assaillant tué, je reviens vers Cannabix et je tue net l’ennemi à terre. Aussitôt, je me sens mal. J’ai agi sans réfléchir, et j’ai tué un homme sans défense.
Mais très vite après, je sens un frisson : la Bête est toute proche.

Un autre non-vivant est dans les parages. Presque aussitôt après ce frisson, je pousse un cri. Mon sang me fait mal, comme s’il bouillonnait dans mes veines. Je ne sais pas quoi faire, je cherche sur mes blessures : rien ne peut me dire d’où vient cette douleur.

Cannabix essaie de me venir en aide, mais je ne vois plus rien, mon sang continue de bouillir, je ne sais que faire pour l’arrêter. Cannabix m’entraîne vers le dolmen où est abritée Kallicé. Elle ne peut rien faire pour me soulager, je ne peux plus bouger… Mais qu’est-ce qui m’arrive ?

J’entends soudain deux petites voix : les deux lutins des Carnutes, Effer et Algan, sautent du sac d’herbes de Cannabix et m’observent : « qu’est-ce que t’as, Madame ? ». Cannabix leur explique, je les supplie de m’aider. Les voilà aussitôt sur mon ventre, bras tendus vers moi, à marmonner des incantations dans leur langue.

Je sens peu à peu mon sang se calmer. Je les remercie, ils me sautent au cou. Je ressors de sous le dolmen, qui vibre et s’illumine sous les incantations de Sacha. C’est un vrai carnage. Asshâni a disparu, Im’dir est en train de piétiner nos assaillants (ou ce qu’il en reste).

Je dis au cheval – goule d’arrêter, il semble soulagé et tout triste de ce qu’il a dû faire. J’envoie les deux farfadets le consoler… sans doute pas la meilleure chose à faire, car les voilà qui disparaissent… Sans doute pas la meilleure idée…
Mais nous n’avons pas le temps de réfléchir, le dolmen et les menhirs alentours s’illuminent, la terre tremble de plus belle, nous suivons les goules de Sacha jusqu’à la falaise. Je plonge tant bien que mal et parviens à suivre Sacha qui elle, nage à toute allure vers une crique, non loin de là. La mer commence à se déchaîner sous l’effet des sortilèges.

Nous arrivons dans une crique, je tire péniblement de l’eau deux goules, tandis que Cannabix prend en charge une autre personne. Je ne suis pas bonne nageuse, mais je parviens à ranimer mes deux naufragés.

Nous rejoignons Sacha, dans une grotte bien aménagée pour elle et ses goules. Il y a là des vêtements, de la nourriture, des couches pour passer la journée à l’abri du soleil. D’ailleurs, il était temps, le jour approche…
Asshâni discute avec Sacha, tandis que mon Cannabix tente sa chance avec Leina (ce qui me fait toujours sourire…)

« Où est Im’dir ? » me demande Asshâni. J’esquive du mieux que je peux la question. Puis je sors appeler Im’dir. Mais le vent ne m’aide pas…
Le cheval finit par réapparaître, sur l’appel de son maître, avec les deux farfadets. Cannabix les cache. Mieux vaut qu’Asshâni ne sache pas trop qu’ils ont été se promener sur le dos de la goule…

Nous ne voyons ni Kallicé, ni deux des goules de Sacha. Les deux farfadets semblent tristes : ils n’y croient plus. L’enchantement du monde serait-il en train de disparaître, comme le disaient les druides des Carnutes, les elfes et les loups garous ?

Mais Sacha ne se soucie ni de ses goules, ni du déchaînement qu’elle a provoqué par ses incantations.
Seul semble compter pour elle son départ vers Jérusalem...