la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Tu vois l’étoile polaire ?

Ou comment notre escapade dans les contreforts gaulois a pris fin.

vendredi 10 décembre 2010, par Asshâni

Ô ma douce nous avons résolu le problème des morts vivants, entend comme l’ordre des ténèbres à scellé ce mal.

La nuit tombait à peine quand je sortit repus, sur la place du village.

J’attendais mes compères, qui arrivèrent un par un, de différentes directions. Les derniers habitants terminaient de renforcer ou réparer les barricades de leur maisons. Et l’on discutaient tranquillement de la suite des évènements. Ao, la goulue, kallicé et moi étions d’avis de reprendre la piste derrière la cabane du bucheron. tout le monde étant d’accord nous prîmes nos montures et l’on s’enfonça dans les sous bois.

On retrouva rapidement la piste de la veille, et on continua a la suivre.
Avec mes nouveaux sens amplifié, j’entendais de ci de là de beuglement de mort vivant au loin, mais pas d’animaux, quel sensation étrange mais plaisante que de voir mieux, entendre tout ne pas rater une miette de ce qui nous entoure !
Au loin une araignée tissant sa toile, ici les muscles de ma monture jouant sous sa robe noire, là un fumet porté par le vent ..... un fumet ? Un fumet de charogne, empestait un peu plus loin devant nous, l’odeur de la mort me ramena au problème qui nous occupait.

Je descendrai a terre pour suivre les traces, qui se dirigeaient de la provenance des miasmes de pourriture.
Après une centaine de mètres, l’on déboucha sur un vallon, des zombies erraient chaotiquement, en contrebas une espèce de grand trou remplis de corps tassés en vrac.
Je propose à mes compagnons d’aller voir en éclaireur pour éviter les zombies : ils acceptent.

Je disparais aux yeux de tous et m’aventure dans les environs du charnier, l’odeur est insoutenable, une fosse de 10 mètres sur 15, rempli de charpie, de membres, de torses en putréfaction, entassés pêle mêle, dont certain "morceaux" éprouvait de temps à autre des spasmes. Au centre le corps d’un homme, un chef à n’en pas douter par la facture de son armure, gisait enfoncé dans les cadavres jusqu’aux hanches, égorgé.
Ce qui me frappa ce fut que c’était le seul corps encore entier dans la fosse.

Je revins auprès de mes compagnons caché en lisière de la forêt, et leur expliquai la chose. Malheureusement la vingtaine de mort vivant se dressait entre nous et le charnier semblait rester là.
Je proposais donc qu’Aoyuntaï fasse diversion, après tout n’en était il pas spécialiste ? le mongol, fier de cette aptitude prépara sa monture, et sans plus tarder chargea au centre du vallon, et les attira à sa suite.

N’en restait plus que quatre ou cinq, la goulue se chargea de deux d’entre eux, Vociférant et leur explosant le crâne avec sa puissance, kallicé en fit trépasser un et moi les deux restant.

Nous pouvions enfin accéder au charnier : la goulue et moi extirpâmes le corps qui nous intéressait du charnier, et je cru déceler du dégout chez la goulue alors que nous marchions sur les morceaux et que les os craquaient sous notre poids, peuh ce n’était que de la viande inerte !

Le corps très rigide du chef, allongé sur la terre, Kallicé en analysa son aura : une aura très très pâle en ressortait. Un non vivant, comme nous... tandis que ma soeur se perdait dans ses hypothèses, j’entendais Ao galoper en cercle autour du vallon, des borborygmes le suivant.

Je vis en enlevant l’armure de l’homme, qu’il portait un collier représentant une tête de taureau. un non vivant portant un collier étrange, un charnier avec des morceaux tressautant, et des mort vivants en vadrouille, les pièces du puzzle était devant nous.
Nécromancien puissant ? terre maléfique qui relevait les cadavres ? il nous fallait plus d’éléments.
Kallicé et moi voulions connaitre la profondeur du charnier... des pelles et pioches gisaient par terre je me saisi d’une d’entre elle, et commencer à pelleter dans le charnier, la goulue cette petite nature détourna le regard et s’éloigna, et kallicé me regardait avec des yeux atterrés : qu’y avait t il d’exceptionnel à creuser dans de la chair morte ? j’identifiais au cours de mon excavation sommaire environ 6 ou 7 couche differentes de cadavres et j’arrêtais là.
Environs une ou deux année de charnier, plantant la pelle dans la terre je me souvins en la fixant et voyant sa facture de moindre qualité que les villageois avaient dit à aoyuntaï, que les forces armée du coin qui se mettait allégrement sur la figure régulièrement dans les parages, les payaient pour ramasser les corps après la bataille pour les enterrer... drôle de façon de donner sépultures à des combattants.

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Restait l’homme allongé : kallicé n’ayant plus beaucoup de sang, la goulue non plus et aoyuntaï étant toujours occupé a attirer les morts vivants, j’étais le seul à pouvoir lui donner du sang.
L’on décida de le ligoter avec mes chaines, et de se tenir prêt à le pieuter, kallicé assiterait comme à son habitude aux opérations de loin, " de peur que la vue du sang me rende folle", et la goulue le pieuterai si ca dérapait.

ainsi fut dit ainsi fut fait, je m’entaillais le poignet et le tendait au dessus du guerrier. les premières gouttes le réveillèrent, les chaines se tendirent, sous la pression de ses muscles imposants, les suivantes il passa en frénésie... un maillon se distordait dans la chaine face à l’imposante puissance du non vivant, la goulue essaye alors de le pieuter sans succès. kallicé essayer de lui crier de se calmer, et alors que la chaine volait en éclat il se reprit.
lorsqu’il revint à lui, l’homme semblait étourdi.

Il nous dit s’appeler ROLPH seigneur des plaines des environs, alors que kallicé allait lui demander ce qu’il faisait là, il lui répondit par un "silence femme !" direct ...
je lui demandait donc à mon tour et il me répondit qu’il était visigoth, chef d’une armée combattant les burgondes.

Son armée était (en partie) dans le charnier et le barbare n’était pas tellement reconnaissant qu’on lui ai sauvé la vie "je suis immortel, un seigneur des plaines !" oui mais seigneur des plaines ou pas le soleil te grillerai comme nous brute sans cervelle !

Kallicé voulu lui demander ce que representait le collier, et se vit répondre encore une fois par un "SILENCE, femme !" plus catégorique que le premier.
Je lui demandait la même chose et me dit que c’était le signe de sa ligue.. la ligue du taureau, qui comportait il ne savait plus combien de membres...

Il voulait aller chercher les villageois qui aurait du l’enterrer avec les honneur au lieu de cette fosse commune et les faire payer. Je n’était pas contre cette idée ! ces couards méritaient ce genre de châtiments. Mais bien évidemment kallicé l’en dissuada avant de se manger un énième "Silence femme".

Il était Gangrel, et le fait que l’on était mekhet ne jouait pas en notre faveur "les sournois" nous surnomma t il, et wisigoth ou pas je lui aurait sauté à la gorge, si il ne nous avait pas dit aussi qu’il s’était endormi "plusieurs fois déjà"
Il ne comprenait pas lorsqu’on parlait des morts vivants, et commençait à vouloir savoir où étaient les villageois, il était complétement déphasé et essayait de se reperer aux étoiles pour trouver le village ...

Je décidai de rappeler Ao, si les cadavres ambulants -tient on devrait peut être montrer ceux là aux garous - le suivaient toujours Rolph comprendrait vite. "Aooooo" criais je de concert avec kallicé, en attendant il comprit le concept : il se montrait intéressé une armée de mort vivant décérébrés aurait pu remporter la victoires sur les burgondes, des "racailles de plaines" qui envoient des goules combattre à leur place.

"Si vous me ramenez ce secret je vous couvrirait d’or" je lui rétorquait que je me contrefoutait de l’or ! kallicé ne comptait pas lui donner le secret, même si on trouvait l’origine des zombies.
Moi je lui dit que je voulais "un seigneur des plaine" ligoté et prisonnier, à ma disposition en échange du secret. il cracha du sang dans sa main, et je fit de même et alors que nous l’on se serrait la main, il bu ainsi son sang mêlé au mien... moi je fis semblant.. pas envie de me retrouver lié au sang avec un gangrel barbare un peu simplet et aussi puissant.

il se mit à crier avec nous "Aoooooooo" ne comprenant même pas ce qu’il appelait mais nous imitant, "Aoyuntaï", sa voix portant plus loin que nous le mongol revenait au triple galop, avec a ses trousses les mort vivants.

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"Gérard ? c’est toi ?" s’écria Rolph en direction d’un zombie plus imposant que les autres qui venait dans sa direction. Le Gérard plus très frais en question, essaya d’attaquer le gangrel, et ce dernier d’un revers de la main lui écrabouilla la tête. La mêlée qui s’ensuivit fut homérique : le wisigoth chargea dans les morts vivants restant seul, et les massacra... on le regardait faire en discutant, Ao éclairé par nos découverte lança l’idée qu’avec l’énergie contenu dans le sang de rolph, les cadavre encore en un seul morceau avait du reprendre vie... en gros si ces crétins de villageois avait fait ce pour quoi il avait été payés rien ne serait arrivé.

C’est dire la puissance du sang de la brute qui devant nous décapitait le dernier zombie de la vallée.
Rolph revenu était plus disposé a discuter et demanda même du sang à ao, qui le lui donna de bonne grâce.
Plus de rolph dans le charnier : plus de zombies, mais je voulais ma récompense sans pour autant lui donner le pouvoir de relever les morts.

Et alors que pour la énième fois il voulait retourner au village faire "payer ces lâches" je lui expliquait comment avoir des guerriers morts vivants. lui montrant une étoile :

"rolph tu vois l’étoile polaire là ? et l’autre là ? c’est Cassiopée" (moi je désignais n’importe lesquelles tu sais que les étoiles c’est pas ma tasse de thé)
"toi tu l’appelle comment rolph ?"
"euh bah j’sais pas je l’appelle pas en fait"
"bon bah celle là c’est Cassiopée et si une météorite passe pile au milieu entre les deux étoiles, bah les guerriers qui ont combattu bravement se relèvent"

et de kallicé de me pourrir mon baratin en voulant rajouter des formules démoniaques... ce qui fit douter rolph sur la véracité de la chose.

je reprenais "bon rolph ! tu vois l’étoile polaire là ?..."
s’ensuivit une très longue explication où rolph avait compris que lorsqu’il verrait une météorite passer entre les deux étoiles, alors les braves combattants se relèveraient.
il m’accorda donc la part de son contrat : il me donna rendez vous pour récupérer mon présent.

L’on faillit se quitter là mais le wisigoth voulait récupérer sa hache," c’est les villageois qui l’ont ! j’y vais ! "
Pour éviter une catastrophe qui aurait conduit au massacre pur et simple des villageois, et que bien que je trouvais toujours la chose fonctionnelle et justifiée mais qui aurait soulevé l’indignation habituelle de mes compères, je laissais kallicé et aoyuntaï deviser avec le wisigoth et je fonçais avec la célérité de ma monture au village.
je bondissais à l’intérieur et d’une ruade cassait la porte de la maison du chef, j’entrais sans mettre pied à terre et là au dessus de l’âtre éteint, l’arme était présente.

je la pris et laissant la les habitants effrayé par tant de bruit et de violence, je revins aussi vite que je pus et j’arrivai au moment ou l’ancien gangrel excédé par les palabres de ma soeur et d’Ao, allait partir seul au village.
je lui donnai son arme, et après diverses salutations l’on partit chacun de son coté.

de retour au village kallicé fit bien la leçon au villageois d’enterrer chaque noble séparément et de brûler la piétaille massacré, ces villageois en plus d’êtres des pleutres se révélèrent des feignants escrocs et pilleur et je maintient qu’ils auraient mérité la visite de rolph, mais bon ... espérons qu’ils ont compris.

plus que quelques jours avant d’arriver à la citée phocéenne, il me tarde ma reine, oh oui il me tarde ...

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