la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Il faut sauver le soldat bashir

lundi 4 octobre 2010, par Asshâni

Ma Dame… j’implore votre aide.
Je suis dans une région complètement désolé, désertique, du feu coule du ventre de la terre, des cendres tombent en permanence du ciel obscurcissant le soleil. Tu connais mon aversion pour le feu et la lumière, que fais-je ici ? Quel bénéfice j’en retire en définitive ? Écoute ma sombre bien aimée comment tout cela à commencé.

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Hyel nous avait confié un plan « officiel » du temple, ce qui n’aidait pas beaucoup ne sachant pas où chercher. Quand je voyais cush, désespéré de la perte de son ami, Ao qui se lamentait sur la disparition de Ratao, ou bien encore ma sœur qui s’inquiétait pour son apprentie, je les pris presque en pitié : Aucun ne pouvait facilement infiltrer le temple, et je me sentais presque obligé de part les liens de nos précédentes pérégrinations de les aider.
Oh bien sûr, j’aurai pu les faire payer, ou essayer de leur demander un service en échange pour les aider à libérer leurs compagnons. Après tout est ce que je n’offre pas mes services au plus offrant ? Mais j’avais de la curiosité sur cet endroit, infiltrer le temple, un endroit ou aucun non vivant n’avait mis les pieds du moins libre de ses mouvements ! Voilà un challenge, et puis j’avais à coeur de montrer à ces donneurs de leçons mesquins, que moi je ne compte pas mes efforts pour les aider.

J’allai donc dans les maisons accolées au temple, l’accès le plus simple à mes yeux, la famille dormait paisiblement à l’étage, et je trouvait rapidement un accès au temple derrière une tenture… muré.
J’hésitais à faire dormir la famille d’une façon un peu plus définitive, mais je me ravisais : cela m’apporterai plus de problème que de bénéfices.
Je travaillais donc discrètement pendant plus d’une heure à faire un trou, craignant à chaque fois que les habitants se réveillent mais non ! Mon opération de terrassement terminée je poussais les gravats coté temple et y pénétrait, bien évidemment trop proche du centre du temple, ma dissimulation tombait.

Je préférais retourner avertir les autres que j’allais partir en reconnaissance, pour ne pas être accusé de faire cavalier seul, car vois tu il faut faire les choses dans les formes avec eux.
Les autres vinrent donc dans la maisonnette, Cush prétendait pouvoir venir avec moi dans l’esprit d’un animal, et ainsi dit le nubien appela une chauve souris, cette manie de parler et commander les animaux me déroute, peut être que Cush pourrait parler à Im dir et en savoir plus sur les désirs de mon compagnon ? Toujours est-il que pendant que je réfléchissais le corps du gangrel, tomba de tout son long. Et l’animal, voletait devant nous, apparemment il était effectivement en elle.
J’entrai, ne prenant même pas la peine de me dissimuler, ne sachant que trop bien que c’était impossible. Cush La chauve souris, entra à son tour, et se mis à voleter de nouveau comme à l’état sauvage… je m’accroupissais et regardait à travers le trou : Cush était revenu dans son corps, la protection du temple avait du encore jouer.

Sans dons, je préférai investir le temple avec une deuxième personne, à défaut d’être discret, celle ci aurait pu monopoliser l’attention d’une éventuelle complication. Je demandai à Cush de venir quand même, Iris est inutile dans ce genre de situation, et ma sœur n’est pas encore prête, Aoyuntaï quant à lui est beaucoup trop imprévisible à mon gout : il était venu avec l’idée de mettre le feu pour couvrir une éventuelle fuite, et malgré mes explications et celle de Kallicé, il avait sur lui pinceau et huile ! Il parle d’agir en équipe et ne respecte même pas mon clan !

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l’animal, voletait devant nous...

Cush et moi nous entrons de nouveau, dans la salle à manger je prends la direction d’un couloir au bout duquel je vois un escalier, l’autre porte à double battant devant mener au cloitre. direction le couloir, passer ce dernier n’est pas chose aisée pour moi, des torchères régulièrement disposées tout du long m’effraye, mais encore une fois en me focalisant sur toi, j’arrive à calmer la bête qui rugit en moi, Cush quant à lui passe comme si de rien n’était, quel calme, j’en viens presque à l’envier l’espace de quelques secondes. Nous arrivons en bas de l’escalier, une petite trappe est présente. Deux personnes discutent en haut, parlant de « préparer les prisonniers, et que les novices s’habillent » Je vois alors soudainement, Aoyuntaï apparaitre au bout du couloir, imprévisible comme à son habitude, bah au moins son huile pourra nous servir à graisser l’ouverture de la trappe. Il va pour traverser le couloir, puis soudainement fais demi tour et détale comme un lapin ! là où j’arrive à contrôler ma peur du feu un gangrel devrait pouvoir passer facilement comme Cush ! Tant pis pour lui j’espère juste qu’il ne fera pas donner l’alarme.

Cush ouvre la trappe aussi discrètement qu’un lynx, après tout même si nos activités sont différentes, la chasse et l’assassinat requiert les mêmes compétences, sauf que lui traque l’animal, et moi l’humain, peut être que Cush n’est pas si éloigné de moi finalement.

J’entre dans la trappe, il y fait nuit noire, mais je m’y sens déjà plus à l’aise, moi qui pensait accéder aux sous sols je suis bien dépité : des gigots, des tonneaux de bières et des sacs de céréales, j’enrage intérieurement, nous n’allons pas pouvoir, fouiller pièce par pièce pour retrouver les prisonniers ! Je repense à mes premiers contrats quand la nuit ne m’avait pas étreint, je m’infiltrais déguisé quelquefois …

Lorsque je remonte, Ao est là… il m’indique que le premier étage est occupé par les hommes et le deuxième par les femmes, je vais jeter un coup d’œil au premier laissant là mes compagnons. Effectivement les prêtres se préparent, mais impossible sans ma dissimulation d’en supprimer un sans que les autres ne s’en aperçoivent, et de plus je ne sais pas de quel coté, ils vont venir. Je redescends et expose l’idée de prendre trois retardataires, et leur piquer leur robes pour se mêler au flux et trouver les prisonniers, nous nous dirigeons vers une cache sûre pour monter l’embuscade quand des pas dans l’escalier se font entendre : une personne. Je vois cush qui comme si il avait fait ça toute sa vie se cacher au bout du couloir, et moi instinctivement me plaque dans une embrasure de porte. Ao lui est moins expérimenté dans ce genre d’exercice, bute sur une dalle et ce bruit ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Immédiatement je décide de prendre les choses en main, et me dirige calmement vers ma cible, lui faisant signe de la main comme si je l’interpellais, l’homme interloqué s’arrête à mi chemin, me faisant gagner de précieuses secondes, je monte vers lui quand j’entends un projectile siffler à mes oreilles et toucher le prêtre qui en tombe sonné, j’en profite pour accélerer portant la main à mes dagues, les dégaine et termine le geste en lui tranchant le tendon du pied, il se débat, et pour une fois désireux de ne pas mettre du sang partout pour utiliser la robe, je l’assomme avec le paumeau de ma dague.
Mais ce crétin d’humain a eu le temps de crier, je tire le cadavre dans une chapelle pour le dévêtir, laissant une jolie traînée de sang , les pas s’affolent en haut, la robe sous le bras, je file rapidement alors que les gangrels m’ont déjà précédé.

Iris et Kallicé ont disparue, Ao moi et Cush allons au point de rendez vous précédemment convenu : les chantiers proche de l’arène... en y arrivant l’on voit le remplaçant de bashir, oui c’est ça : le vendeur d’animaux , qui fait montreur de chiens pour le compte de la coterie de Khalid. Étrangement ses deux chiens se mirent soudainement à retrousser leur babines, montrer leurs crocs et lui sautèrent dessus. Je ne suis pas spécialiste mais au regard de cush et sa concentration apparente dans cette direction, signifiait sans aucun doute que les chiens étaient à ce moment ses armes. Ces derniers déchirèrent le marchand, en deux temps trois mouvements, ce qui amusa beaucoup les spectateurs. Après que les gardes eurent achevé les molosses, le nubien avait l’air amer.

Kallicé nous rejoignit à ce moment, je lui relatait la tentative avortée, les autres ne voulait pas y retourner : découragés. "la protection est trop forte" vraiment si il te connaissait ils sauraient qu’aucune protection ne vient à bout de tes dons.
Je proposait d’y retourner seul habillés des frusques du prêtre, et évoquait l’idée dans la foulée de coudre rapidement d’autres robes du même type. Cush connaissait une boutique dans le quartier riche, et en y arrivant on trouvait des robes similaires, l’on les acheta, et le nubien agile de ses mains, y apporta quelques modifications, qui les firent paraître comme des vrai.

Kallicé fut de cette fois de la partie, et je prenais la tête de la procession, réprimant ma répulsion pour le temple et essayant d’insuffler un peu de courage à mes compagnons. L’entrée par la grande porte se fit sans aucun souci, dans le second hall je voyais des participants à la cérémonie se paraître de colifichets, je pensais qu’il valait mieux en prendre nous aussi pour parfaire notre déguisement. J’en pris un, et voulu en prendre un deuxième discrètement, mais je n’ai pas l’âme d’un chapardeur, deux initiés me posèrent un regard interrogateur, heureusement que le nubien, comprenant la situation en un éclair s’inclina dupant les prêtres sur ma réelle intention, je lui passais le deuxième collier, et nous reprîmes notre route.
Cush plus loin, dit que c’était l’image de lilith, femme cornue et démone, mais j’avais un sentiment plus étrange, comme si j’avais déjà vu cette représentation quelque part.

Notre petite procession, commença à se mêler à d’autre qui convergeaient tous vers la Ziggurat, aiguillonné par l’excitation, je continuai espérant que les autres ne se débineraient pas. L’on commenca une ascension, mais peu à peu je comprit que les dimensions du bâtiment ne collaient pas, de plus le couloir de pierre vibrait physiquement, l’impression aller en grandissant des fenêtres s’ouvrait sur un dehors qui ne devaient pas se trouver la, des corridors qui dépassaient les bases de la physique, quand je vit marcher d’autres processions sur les murs ou le plafond, j’ai su que la magie était à l’oeuvre ici. dépassions nous un point de non retour ? je ne suis pas de nature à hésiter lorsque j’ai un objectif précis, mais force m’est de constater que ma volonté fléchissais.

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L’on déboucha après ce qui me sembla être une éternité, sur une salle circulaire, avec une cuvette remplissant quasi celle ci, en son centre, une lumière quasi aveuglante et autour un cercle de pierre. les prisonniers nous faisaient face et étaient tout proches de cette énergie étrange, Météra, Bashir, et une boite qui devait être celle de ratao. Les Prêtres s’alignaient de notre coté, juste derrière les novices, je reconnu Mooz le grand prêtre, qui se préparait à son sombre office, et Aeshalla.
Mes compagnons se mirent ensemble derrière Mooz, je comprenait leur plan : lui donner un coup de pouce pour aller rejoindre le sort funeste des prisonniers. Quant à moi je me plaçais à coté d’aeshalla pour la sortir dès que possible des griffes de ce temple maudit.

La cérémonie commenca sous les oraisons des autres prêtres, l’ensemble me faisait penser à une oraison funèbre, et je cru voir les murs de salle vibrer d’avantage. Je fus surpris de voir les novices s’avancer les premiers dans la cuvette vers la pierre (oui car ma soeur m’apprit bien après que c’était une pierre) plus il progressaient plus cela semblait difficile, et il crépitaient d’énergie, comme touché par la foudre.
Cush et kallicé n’attendirent pas plus : ils poussèrent Mooz dans la cuvette, ce dernier se rattrapa au rebord. Moi, j’allais vers aeshalla, et je comprenait de suite d’ou venait la difficulté... la pierre attirait quiconque d’assez proche dans la cuvette à elle. Il me fallut toute ma volonté et mon calme pour ne pas glisser. arrivé à distance d’aeshalla je la saisi par le col et lui criait "veut tu venir avec nous ou pas ?"
Pendant ce temps là inutile de te préciser que la panique était totale : les prêtres fuyaient, les gardes étaient dépassés, certain novices glissaient de peur, les prisonniers essayaient tant bien que mal de garder leur sens et d’éviter la source d’énergie, je vis du coin de l’oeil Ao foncer vers les prisonniers, et cush asséner un coup de hache à mooz qui dévala vers la pierre et fut aspiré sans autre forme de procès.
Moi je dégainais ma dague pour convaincre un peu plus l’apprentie rebelle, mon arme se mit à crépiter puis faire des arcs d’énergie, Aoyuntaï glissait avec la boite de ratao et c’est le nubien qui stoppa sa course. Tout le monde avait fui ou avait été aspiré par la pierre.
Après un long laps de temps l’apprentie obéit et me suivi pour remonter, quand soudain Kallicé nous hurla de ne pas franchir le cercle ... le novice qui aiguillonné par la peur, le fit, tomba comme un pantin inanimé devant moi. Je ne voyais rien de spécial mais ca fait longtemps que la normalité avait volé en éclat , Ao et cush regardaient en haut l’air ébahit. La protégée de kallicé, m’indiqua que nos âmes étaient reliés à la pierre...

Mon âme m’appartenant de droit, il ne fallait pas être un génie pour comprendre les désagréments qui allait arriver si mon âme décidait de prendre le large.
Une fois encore, je m’en remis à toi, et tout m’apparut dans un flash soudain, et alors qu’Ao criait de passer dans la pierre, j’étais déjà entrain de plonger dedans poussant aeshalla avec moi.

Finalement je débouchai dans ce paysage désolé à perte de vue, rocailleux, chaud et enflammé... pas de sortie apparente, et mes compagnons ainsi que bashir, aeshalla, et ratao arrivèrent eux aussi dans l’instant, devant un mooz plus mort que vivant.
Suis je entrain de payer ma bonté ? Comment revenir dans mon monde ? c’est là seule et unique question à laquelle il me faut trouver la réponse, et qui me sauvera.

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je débouchai dans ce paysage désolé ...