la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Falazar et les quarantes voleurs

jeudi 23 septembre 2010, par Asshâni

*Asshâni s’agenouille* Bonne nuitée Maitresse. J’ai nombres de choses à t’exposer, puisses-tu guider mes pas dans la noirceur du monde des immortels…

Je venais de rentrer à Babylone, et ses intrigues reprenaient peu à peu le dessus par rapport à l’expédition d’Ashur. Im-dir était choyé par un palefrenier soigneux, et je ne manquais pas de continuer à le nourrir de mon sang. Je nettoyais mes lames et pensait à toi, je me sentais plus épanoui et pour une fois depuis un siècle je ressentis … de l’impatience, à voir défiler les prochaines semaines.

Ayant repoussé pour quelques temps ce fatalisme qui m’entourait, je décidai d’aller rendre visite à mes compagnons, je pensais que comme a leur habitude, ils étaient dans le « quartier général » de la coterie fantôme : autrement dit le havre de la Daeva.

J’attachais les rennes d’Im-dir non loin de sa maison et entrait, non dissimulé pour une fois.
Aoyuntaï le libre penseur, et Cush le chasseur était là. La discussion portait sur une éventuelle expédition dans le repère de Falazar, le chef des bandits infant de korèn, pour savoir d’où provenait le vase que cush avait « trouvé ».
Iris ne manqua pas, avec une once de douceur comme en sont capables les daevas, de me demander les résultats de mon excursion, je lui répondais ce que j’avais vu comme je te l’ai déjà raconté, qu’asshûr n’est plus que l’ombre d’elle-même, mal fréquentée, de princesse elle est devenue catin, et que ça m’attriste.
Iris m’écoutait attentivement, décidément je ne sais quoi penser d’elle, et toi qu’en dis-tu ?
Elle est tantôt douce et sirupeuse, tantôt autoritaire et cassante, ce caractère lunatique m’interroge, je pense que cela fait parti d’un mécanisme de manipulation. Elle en sait plus que nous tous, mais se plaint de ne jamais être au courant, ceci dit elle fait honneur à son clan, je suis surpris à chaque fois de tant de grâce et de charme dans un seul être. Et puis ces pouvoirs sont utiles, mais trop puissants à mon gout, elle joue sur sa naïveté mais elle est aussi dangereuse qu’une mante si elle le veut, ce qui fait que lorsque je suis tenté des fois de faire un pas vers elle, je dois me raviser dans l’instant m’imposant la prudence.

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Iris sermonne Ecuménas

Kallicé ma sœur n’était pas présente, elle était partit préparer de quoi voyager et bivouaquer. Je ne sais pourquoi mais je sentais que quelque chose clochait, je sortais et me rendait à cheval vers la maison de Kallicé, les autres firent de même.
On la trouva dans une ruelle, nous indiquant le fond de celle-ci, sans plus d’explication, l’on fonce à quatre au fond de ce coupe gorge : rien, pas âme qui vive. Kallicé aurait vu des passants attaqués.

Lycaon et Ratao, les animaux des Gangrels n’indiquèrent qu’une piste qui allait vers le ciel … très malin. J’escalade avec Cush sur le toit alors que ma sœur essaie de revisualiser la scène qui lui a fait craindre un enlèvement. De notre coté rien : je vois bien un gros impact lors la réception d’un fuyard mais il est trop tard pour se lancer à leur poursuite. Kallicé a plus de réussite, elle voit trois personnes prendre la fuite, dont l’un qui se transforme en chauve souris en fusionnant avec sa victime.

Ne trouve tu pas que les événements étranges tournent souvent autour de nous ? Heureusement que tu me guide à travers ces sombres tumultes mon aimée.

Il fut décidé au final, d’aller interroger Falazar, je pris ma petite sœur avec moi sur im-dir, et il parut ne même pas sentir le poids plume de la jeune femme. Comme par hasard Aoyuntai pris Iris avec lui et Cush partit seul sur sa monture.
Nous fîmes si bonne route que nous arrivâmes alors que le soleil n’allait pas tarder à se lever. Mes compagnons inclinaient plutôt pour une entrevue diplomatique et se résolurent à se cacher dans un tunnel non loin de la citadelle.
Je leur emboîtait le pas, Cush parla aux chevaux pour leur demander de revenir en fin de nuit prochaine. Je m’inquiétait pour Im dir mais bon je pense que le chasseur devait bien pouvoir leur faire comprendre ce genre d’ordre.

La journée passa dans le tunnel, insipide, sauf quand, j’entendis avec cush des bruits de garde toute fois trop étouffés pour les comprendre distinctement. J’en avertit iris qui ne dormait pas non plus, et elle me rétorqua de réveiller Kallicé... réveiller quelqu’un en torpeur implique de l’agresser physiquement, mais Iris ne se démonta pas et fit boire de son sang à ma soeur, et oui, ma reine, j’avais oublié ce conseil de karim. Mais je ne pense pas que lier au sang même passagèrement kallicé sans lui demander son avis était justifié juste pour la réveiller et écouter deux gardes.

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....nous arrivâmes alors que le soleil n’allait pas tarder à se lever

Ceci dit leur discussion était importante, Falazar faisait disposer même en pleine journée des torches à intervalle régulier il attendait des immortels visiblement... sous mon masque de calme, je te conjurait de trouver une autre solution pour entrer car le feu me panique de plus en plus mais comme d’habitude tes ténèbres l’emportèrent : une fois Aoyuntai réveillé - il dort en ne faisant qu’un avec la terre te l’ai je déjà dit ?- l’on s’aventura plus en avant dans le tunnel, malheureusement un faux pas des gangrels nous fit subir un écroulement de tunnel qui nous blessa tous. On se remis en route toute de même et l’on arriva à une herse, et c’est devant mes yeux ébahis que Aoyuntai la souleva, force m’est de croire que son béguin pour iris lui donnait des ailes en toute circonstances.

Nous étions enfin dans la citadelle, je partait en éclaireur allait et revenait pour que mes compères, puissent avancer sans encombres, quelques gardes, trois dizaines d’hommes à l’étage qui dormaient, au deuxième étage une porte verrouillée. Aoyuntaï forçait le verrou, ma foi il finirait presque par faire un excellent cambrioleur.

On arriva dans la pièce où vivait falazar, un sarcophage ouvert dans la pièce l’indiquait clairement, quelques papiers et des meubles épars, sous un toit béant par endroits. Je surveillais la porte. tandis que Cush et Iris grimpaient sur le toit.
j’avais mon quota d’escalades inutiles pour la nuit, et ne les suivit pas, il y trouvèrent là quelque chose d’intéressant : un coffre où était placé un calice et une corde qui avec les lianes permettait de partir de l’endroit discrètement.
Falazar était donc de sortie, Ma sœur commençait à utiliser son pouvoir sur la coupe, elle était en transe, décidément je pense que le pouvoir de mon clan me demeurera étranger à jamais. Au final elle nous indiqua juste que l’objet nous sera utile pour la suite.
Soudain l’on entendit des cris provenant de la cour de la citadelle, quelques instants après on frappait à la porte : "maitre ils sont revenu, ils attaquent de nouveau, que devons nous faire"

analyse de la situation : mauvaise ; solution : faire taire l’indésirable.

"maitre êtes vous là ?"

J’allais appliquer ce plan mais j’avais oublié que je n’était pas seul sur cette mission. J’allais assister au plus pathétique concert d’imitation qu’il me fut donné d’entendre. Cush avec son insouciance naturelle répondit "Oui Oui" avec une voix qui forcément ne pouvait pas coller avec falazar puisque nous ne l’avions jamais vu ! " c’est vous maître ?"
Iris, cette femme insensée, enchaina "oui bien sûr qui nous attaque ?" le garde se faisait prendre au jeu ou gagnait t il du temps ? "les cultistes grecs maitre, vous le savez bien !" et il poussa la porte.

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je n’agissais pas seul ...

Je décidais de reprendre les choses en main et de faire taire notre interlocuteur méfiant, seulement encore une fois j’avais oublié que je n’agissais pas seul, Aoyuntai ne me voyant pas tira une flèche me visant inconsciemment, je savais qu’il ne pouvait pas me toucher, la flêche se ficha dans le coup du bandit et sur ma lancée je terminais le travail en l’égorgeant. Il faut que j’apprenne à travailler en groupe n’est pas ma sombre majesté ? un siècle de travail solitaire laisse bien des traces.

Le sang coulait à flot, les gangrels se jetèrent dessus, or je n’ai pas pour habitude de partager ma proie, je les laissait donc. Les gardes du dessous, filaient prêter main forte dans la cour. Je descendait et en vis encore un s’interroger du sang qui coulait de l’escalier, j’apparaissais dans son dos et lui ôtait la vie sans plus de forme, un de plus, je n’y faisait plus vraiment attention.

Cush et Ayountaî se ruèrent dans la cours et les suivait je voyais que les deux grecques empruntaient le tunnel, en d’autres temps je les aurait considérée comme lâche, mais maintenant je savais que leurs talents étaient plus utiles ailleurs qu’en combat.

J’assistais alors à un spectacle saisissant un duo d’immortel qui employait la puissance de leur bête, mais en restait maître, ils découpaient dans des arabesques et des passes d’armes bien huilées, les bandits terrorisés. On aurait dit un ballet macabre, ce qui me fascinait mais m’inquiétait je ne souhaitait pas avoir à faire à eux.
Dissimulé je me positionnait derrière eux, je pourrais toujours en avoir un par la surprise si les choses tournaient au vinaigre, Ce fut Cush qui engagea la conversation, les deux combattants cherchait justement un coffret que falazar leur avait volés, Cush avec sagesse leur dit que nous aussi, et que nous avions retrouvé notre du dans la pièce au sommet de la citadelle, sans plus de bavardage, les deux étrangers filèrent dans la direction indiquée.

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Cush une fois éloigné se mit à Hennir comme un étalon, et je vis Ô joie Im-dir arriver sur la droite, cush s’élança vers son cheval, l’enfourcha et parti loin devant, le gangrel devait avoir bien peur pour détaler ainsi... Im dir arriva au trot, une fois à mon niveau je le montait et agrippait kallicé qui était sortit de sa cachette, pour la faire monter en croupe.

Iris et Aoyuntai firent de même. Je lançais Im-dir à fond, pour rattraper Cush qui avait pris beaucoup d’avance, une chauve souris assez étrange nous survola pour nous dépasser... je n’aimais pas du tout ça. je talonnais mon compagnon : ce dernier se mit à galoper à une vitesse surnaturelle, bien plus que ce à quoi il m’avait habitué, mon sang de mekhet devait enfin agir sur lui, et sa rapidité était impressionnante. l’on rattrapa cush au moment ou celui ci Hulululait comme une chouette, décidément le chasseur connaissait tous les cris des animaux. Des dizaines de chouettes vinrent à lui et se mirent à se battre contre la chauve souris qui abandonna bien vite sa poursuite.

Nous arrivâmes à Babylone juste avant le lever du soleil, Cush souhaita garder le Calice : je tentait de l’en dissuader mais non, cette tête de mule voulait le garder, grand bien lui fasse. je coupais court à la conversation et retournait chez moi en attendant la suite des opérations.