la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Vampire le Requiem

Nakia L’ambitieuse

Personnage secondaire

vendredi 16 juillet 2010, par Asshâni

Recit d’Asshâni.

Mon fils Adad avait eut deux fils et une fille : Nakia, ne pouvant prélever une chance de descendance sur un de mes petits fils, je surveillai ma petite fille, la petite voyait haut, et les années passant elle devenait plus en plus belle, mais se sentait de plus en plus à l’étroit dans son rôle traditionnel de femme, et en voulait plus, malheureusement une femme assyrienne doit rester et s’occuper du foyer, voilà tout ce à quoi elle peut aspirer. Ceci dit nombre de jeunes hommes avait vu leurs avances repoussées manu militari, ce qui me faisait sourire dans l’ombre et me rendait fier d’elle.
Une nuit étoilée et étouffante alors qu’elle s’était éloignée de la maison familiale, près d’une rivière qui coulait non loin en contrebas, je l’observai : assise sur la berge, elle maudissait Ishtar de lui avoir donné un corps de femme ; elle avait maintenant dix sept printemps et était belle comme la rosée du matin.

Nakia au bord de la rivière {JPEG}

« Pourquoi dois-je suivre le même chemin que la mère de mes mères, pourquoi ne puis-je pas, casser ce cycle ? Je ne pourrai repousser éternellement un mariage fatidique, et père s’impatiente de me voir trouver un bon parti, Ishtar toi déesse qui régit la vie et la mort, l’amour et la guerre, ne puis-tu rien faire pour me tirer des griffes des traditions ? »

Elle se parlait à elle-même comme une enfant qui essaye de se rassurer...

Je décidai que le moment était venu de me révéler à elle, Je sortais de la nuit devant elle, elle en fut saisie, et aurai sans doute hurlé si je n’avais apposé mon index sur mes lèvres l’incitant au silence.

« Qui êtes-vous ? » demanda t elle sur la défensive, telle une panthère prête à sortir ses griffes.

« Je pourrai répondre que je suis un vieil ami de ta famille, ce qui ne serait pas mentir, mais qui ne serait pas exact non plus, mais la vrai question n’est pas là, je t’observe depuis longtemps, Nakia, tu demande à Ishtar, plus qu’elle ne peut te donner, mais j’ai peut être une proposition pour répondre à tes désirs, attention je ne la réitérai pas deux fois et ta décision devra se prendre immédiatement, » dis je d’un ton monocorde.

Je voyais les efforts qu’elle faisait pour cacher ses émotions « Dites-moi, et n’omettez rien, je vous prie. »

« Bien, ouvre tes oreilles, petite : je te propose ni plus ni moins une vie éternelle, et des capacités surhumaines, de prendre ainsi ta destinée en main, de cracher impunément à la face des plus grands de ce monde, de sortir de l’ornière ta vie et ta condition de femme. Malheureusement il y a un revers à ce statut : tu devras te couper de ta famille pour toujours, te cacher du soleil et d’autres contraintes plus mineures, de plus j’imposerai une condition : tu devras protéger tes frères et veiller sur eux jusqu’à leur petit fils… »

Sonnée et dubitative, Nakia ne comprenait pas la portée de la chose. « Veiller sur eux, et sur leur petit fils ! Mais cet engagement me lie pour des siècles ! »

« Fais moi confiance, les années s’égrènent aussi vite que le vent pousse les nuages quand tu as l’éternité devant toi, décide toi rapidement maintenant. »

Elle me répondit une phrase qui me projeta bien des années en arrière : « J’accepte, Je suis prête. »

Alors comme pour moi, bien des année auparavant je décidait de la mordre sans lui laisser plus de temps, dans les première seconde elle se débattit, mais l’ivresse de l’étreinte ne tarda pas à faire effet, je l’amenais sans qu’elle en prenne conscience aux frontières de la mort, je relâchait alors mon étreinte, pris ma dague m’ouvrit au niveau du poignet, et le lui tendit, elle commença boire doucement puis de plus en plus goulument… je dus l’arrêter de force.

À partir de cette nuit ainsi qu’on l’avait fait pour moi, je lui appris tout de sa nouvelle condition, elle ne regrettait pas son choix, et semblait même en être grisée, même si la vue de sa famille pleurant sa disparition, la peina profondément.

Elle apprenait vite, je lui montrai toutes les façons de tuer un mortel, sans laisser de trace. Remplir ses premiers contrats sans mon aide la gonfla de fierté, elle pencha assez vite pour la confection de poisons virulents et commençait à me tenir la dragée haute en combat singulier, nous entraidions en tout : pour la chasse, pour des contrats délicats, et pour surveiller ma lignée. Je lui indiquai qu’à son tour elle pourra choisir un infant pour continuer à veiller sur la lignée principale, une fois qu’elle aura terminé son engagement.

Les murs de la cité d'Ashur {JPEG}

À mesure que mon siècle d’existence approchait, elle faisait un assassin accompli, je ne pouvais lui apprendre plus, et elle le savait bien, sa soif de pouvoir ressortait petit à petit, mais liée par notre engagement initial elle ne pouvait quitter longtemps la ville. Voyant son ambition, je décider de lui laisser la cité d’Ashur comme ses propres terres, il était temps pour moi d’en savoir plus, d’en connaitre plus sur ma secte…