La Belle de la grotte

Cette nuit c’est Cassandre, fille naturelle de Priam mais qui a été bénie il y a une vingtaine d’année par un Dieu, qui me conduit sur une piste. Une piste fiable : c’est elle qui a aidé Pâris et sa belle Hélène à fuir et quitter la cité pour se cacher dans les montagnes, pour les éloigner des émeutes contre eux dans la cité.

La sortie de la ville n’est pas facile et Cassandre se montre impressionnante. Elle n’a rien d’une intrigante mais ses capacités au combat sont remarquables. Une alliée dont il me faut asseoir la confiance. Cette sortie est aussi l’occasion pour moi d’apprendre quelques petits trucs dans le maniement de la dague à double tranchant.

Les lignes ennemies franchies, nous arrivons donc dans une grotte aménagée, dans les montagnes. Nous sommes surpris d’y trouver Hélène sans Pâris mais avec un homme et une femme empalés dans leur sommeil. Les explications d’Hélène sont confuses. La Princesse a une certaine beauté, admettons, mais son esprit est loin d’être divin. Un groupe d’une dizaine de paysans serait venu ici et aurait enlevé Pâris. Les deux empalés se réveillent. Il s’agit de deux jeunes dieux qui ont été bénis récemment. Ils cherchaient un lieu où passer leur journée et se sont retrouvés empalés pendant leur sommeil. Hélène affirme s’être elle-même occupée d’eux et les avoir traînés ici.

Les deux élus sont issus du camp achéen. Théanor, un guerrier de Thessalie, fils de Lethynos, lui-même fils de Zeus. Kallicé, une prêtresse dédiée à Apollon, très jeune et peu vêtue.

Cassandre « décroche » les deux Élus mais avant même qu’elle ne les interroge, Théanor lui ordonne de se mettre à genou. Cassandre obéit aussitôt, incapable de résister à son pouvoir. Intéressant.

Je discute longuement avec Kallicé et surtout Théanor pour en apprendre plus sur leurs intentions. Je parviens à les convaincre de m’aider à retrouver Pâris, en échange de quoi je leur obtiendrai une « visite » à l’intérieur de la cité et peut-être une audience avec le Prince-Dieu Éryx.

L’accord passé, nous retrouvons la trace de la troupe qui aurait enlevé Pâris. Nous avançons péniblement toute la nuit sur des chemins rocailleux et difficiles. Un peu plus d’une heure avant l’aube nous arrivons en vue d’une ferme fortifiée que Cassandre indique comme étant la « Maison d’Inis ». Cassandre se présente aux sentinelles et l’hospitalité nous est accordée.

Théanor hypnotise un des hommes qui garde la porte et apprend de lui que le « Maître-Sorcier Nikoïos » nous a précédé avec un jeune noble prisonnier. Ils logent en ce moment même au donjon. Malheureusement l’aube est sur nous et nous n’avons pas le temps d’intervenir. J’exige une chambre pour notre groupe pour la nuit, à l’abris de la lumière.

Nous nous installons et laissons Hélène surveiller notre sommeil, espérant que ceux que nous avons suivi seront encore là la nuit suivante.